AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Chthamalus stellatus

Chthamalus stellatus, la Balane Ă©toilĂ©e ou Chtamale Ă©toilĂ©e, est une espĂšce de crustacĂ©s cirripĂšdes, qui peuple les rochers de la partie haute et moyenne de l’estran.

Chthamalus stellatus
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Un groupe de Chthamalus stellatus . Dans la partie moyenne, deux individus accolés, plus petits, sont des Chthamalus montagui.

EspĂšce

Chthamalus stellatus
(Poli, 1791)

À la suite des travaux de Darwin (1854[1]) cette espĂšce Ă©tait confondue avec Chthamalus montagui, qui n’en Ă©tait considĂ©rĂ©e que comme une varietĂ©. Chthamalus montagui n’a reçu le statut d’espĂšce distincte qu’en 1976[2]. Il en rĂ©sulte que les publications antĂ©rieures Ă  cette date (et nombre de publications postĂ©rieures) ne font pas la distinction entre les deux chthamales et il est difficile, voire impossible, de savoir prĂ©cisĂ©ment quelle est l’espĂšce concernĂ©e.

Chthamalus vient du grec « chthamalos » = « qui est à terre[3] ».

Chthamalus stellatus a la forme d’un cĂŽne surbaissĂ©, de couleur grisĂątre, dont la longueur rostro-carinale reste gĂ©nĂ©ralement infĂ©rieure Ă  10 mm[4]. La disposition des plaques de la muraille et de l’opercule sont semblables chez Chthamalus stellatus et C. montagui.

CritĂšres morphologiques

Des diffĂ©rences entre les deux espĂšces de chthamales sont dĂ©celables au niveau de l’orifice, des plaques operculaires et des languettes tergo-scutales.

  • l’orifice de C. stellatus est arrondi (avec cependant deux Ă©paulements chez les jeunes individus) alors qu’il est sub-losangique (en forme de « cerf-volant ») chez C. montagui[2].
  • L’intersection entre la ligne transversale sĂ©parant les tergum et scutum de la ligne longitudinale tergo-scutale (orifice de la cavitĂ© pallĂ©ale) est distante de la carĂšne d’une longueur Ă©gale au tiers, voire plus, de lâ€˜Ă©cart carĂšne-rostre. Cette longueur est infĂ©rieure au tiers de l’écart carĂšne-rostre chez C. montagui[2].
  • Le rapport largeur/longueur du scutum est de 0.67 pour C. stellatus contre 0.54 pour C. montagui[2].
  • Les languettes tergo-scutales (« lĂšvres ») de C. stellatus sont bleues, avec une tache orangĂ©e en leur milieu. Cette tache est marron chez C. montagui[4].
    Chthamalus stellatus. Ouverture et languettes tergo-scutales

CritĂšres Ă©cologiques

  • Chthamalus stellatus est caractĂ©ristique des estrans battus par les vagues alors que 'C. montagui affectionne un mode plus calme (hormis cependant dans le sud de son aire de rĂ©partition: Espagne, Portugal, Maroc)[4].
  • Lorsque les deux espĂšces sont prĂ©sentes dans un site, Chthamalus montagui occupe la partie haute de l’estran alors que C. stellatus occupe un niveau infĂ©rieur et atteint son maximum de densitĂ© depuis le niveau moyen de la mer jusqu’au niveau moyen des basses mers de vive eau (approximativement la moitiĂ© infĂ©rieure de l’estran)[4].

Reproduction

Les conditions de la reproduction de C. stellatus sont probablement semblables Ă  celles indiquĂ©es pour C. montagui. L’espĂšce pond d’avril (un Ă  deux mois avant C. montagui[2]) Ă  fin septembre et les larves (cypris) s’installent de fin juillet Ă  dĂ©but dĂ©cembre, avec un pic de septembre Ă  octobre[4]. En MĂ©diterranĂ©e la ponte se situerait en fin d’hiver-dĂ©but du printemps[2].

Répartition géographique

Chthamalus stellatus est une espĂšce moins commune que C. montagui ; sa rĂ©partition, moins continue, demande Ă  ĂȘtre prĂ©cisĂ©e dans le dĂ©tail.

L’espĂšce est prĂ©sente des Ăźles Shetland, au nord de l’Écosse, jusqu’à la cĂŽte nord-ouest de l’Afrique et les Ăźles Canaries. Avec, une discontinuitĂ© en mer d’Irlande. Elle est abondante (Ă©ventuellement seule) sur les cĂŽtes nord et sud de la Cornouaille britannique et pĂ©nĂštre dans la Manche presque jusqu’à l’üle de Wight. Elle est bien reprĂ©sentĂ©e dans les Ăźles Anglo-normandes mais serait absente sur la cĂŽte nord de la Bretagne depuis le Cotentin jusqu’à Roscoff. Elle rĂ©apparaĂźt sur les cĂŽtes du LĂ©on et les pointes ouest du FinistĂšre[2]. C. stellatus est prĂ©sente sur tout le pourtour mĂ©diterranĂ©en et les cĂŽtes de la mer Noire[4].

Notes et références

  1. Darwin, C. 1854. A monograph on the sub-class Cirripedia. The Balanidae, the Verrucidae etc.684 p. London: Ray Society
  2. Southward, A.J. 1976. On the taxonomic status and distribution of Chthamalus stellatus (Cirripedia) in the north-east atlantic region: with a key to the common intertidal barnacles of Britain. J. mar. biol. Ass. U.K. 56: 1007-1028
  3. Perrier, R. 19XX. La Faune de la France. Crustacés. Delagrave, Paris.
  4. Southward, A.J. 2008. Barnacles. Keys and notes for the identification of British species. Synopses of British fauna, N° 57. 140 p. 4 planches

Références taxonomiques

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.