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Cheval en Colombie

Le cheval en Colombie (espagnol : caballo) est représenté par l'élevage de races de chevaux d'allures, dont le plus connu est le Paso Fino. Les pratiques équestres locales sont surtout tournées vers le travail avec le bétail. Il existe aussi un secteur de tourisme équestre.

Cheval en Colombie
Image illustrative de l’article Cheval en Colombie
Un cheval dans la région de Sonsón

Espèce Cheval
Statut importé
Races élevées Criollo, Paso Fino, Trote y galope, Trocha Pura Colombiana.
Objectifs d'élevage Équitation de travail

Histoire

Des fossiles de chevaux sauvages datant de la PrĂ©histoire ont Ă©tĂ© retrouvĂ©es sur tout le continent amĂ©ricain, mais le cheval disparaĂ®t environ 10 000 ans av. J.C., peut-ĂŞtre sous la pression de la chasse des populations humaines[1]. L'espèce est rĂ©introduite par des explorateurs et des colons europĂ©ens sous sa forme domestique, au XVe siècle[1].

Le cheptel de chevaux Colombien doit son existence au cheval colonial espagnol amené vers les Amériques en transitant par les Caraïbes. En 1536, Gonzalo Jiménez de Quesada prend la tête d'une expédition de 900 hommes et de 100 chevaux, conquiert les terres des Chibchas, s'y installe et y pratique l'élevage des chevaux, dans la région qui deviendra plus tard Bogota[2].

Pratiques et usages

Carabineros colombiens.

La plupart des chevaux du pays servent au travail du bétail et à la selle[3]. Le cheval peut par exemple être monté pour capturer des guanacos, et les conduire vers un corral[4].

La Colombie dispose d'unités de police montée, les carabineros.

Il existe aussi des pratiques de tourisme équestre, notamment au parc national naturel de Tayrona (PNNT), où les chevaux sont utilisés comme moyen de transport des marchandises, des bagages (bât) et des personnes, auprès de travailleurs et de touristes venus de différents pays[5].

Élevage

La Colombie dispose d'un important cheptel de chevaux, avec 836 000 tĂŞtes recensĂ©es en 2013 par la FAO[6].

La base de données DAD-IS répertorie quatre races de chevaux élevées en Colombie, toutes localement adaptées : le Criollo colombien, le Paso Fino colombien, le Trocha Pura Colombiana et le Trote y galope[7].

Il existe aussi une population équine en cours d'identification et de caractérisation, le cheval d'Arauca propre aux plaines inondables d'Arauca, où il est monté pour le travail avec le bétail[8] - [9].

Maladies et parasitisme

Les chevaux colombiens peuvent être parasités par Giardia duodenalis, 17,4 % d'un échantillon de 195 chevaux colombiens ayant été déterminés comme parasités d'après une étude publiée en 2013[10].

L'Ă©tude de 185 Ă©chantillons de crottin montre aussi la prĂ©sence de Blastocystis dans 43,8 % d'entre eux[11].

Les tiques prélevées sur les chevaux travaillant au parc naturel de Tayrona montrent la présence d'infections du sang par Rickettsia sp. chez 29,5 % d'entre eux, par Anaplasma sp. pour 24,5 % de l'échantillon, et Theileria sp. pour 6,6 % de l'échantillon[5].

Le pays est touché par des épidémies de fièvre du Nil occidental et d'encéphalite de Saint-Louis, qui peuvent affecter les chevaux[12].

Culture

Notes et références

  1. (en) Nora Bowers, Rick Bowers et Kenn Kaufmann, Mammals of North America, Houghton Mifflin Harcourt, (ISBN 978-0-618-15313-8, lire en ligne), p. 172.
  2. Bennett 1998, p. 221-222.
  3. Porter et al. 2016, p. 508 ; 509.
  4. Porter et al. 2016, p. 77.
  5. (en) Adriana Santodomingo, Keyla Sierra-Orozco, Andrea Cotes-Perdomo et Lyda R. Castro, « Molecular detection of Rickettsia spp., Anaplasma platys and Theileria equi in ticks collected from horses in Tayrona National Park, Colombia », Experimental and Applied Acarology, vol. 77, no 3,‎ , p. 411–423 (ISSN 1572-9702, DOI 10.1007/s10493-019-00354-8, lire en ligne, consulté le )
  6. Porter et al. 2016, p. 421.
  7. « Races par espèces et pays | Système d’Information sur la DiversitĂ© des Animaux Domestiques (DAD-IS)  », sur www.fao.org, Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (consultĂ© le ).
  8. (en) Pere Miquel Parés-Casanova, Arcesio Salamanca-Carreño, René Alejandro Crosby-Granados et Jannet Bentez-Molano, « A Comparison of Traditional and Geometric Morphometric Techniques for the Study of Basicranial Morphology in Horses: A Case Study of the Araucanian Horse from Colombia », Animals, vol. 10, no 1,‎ , p. 118 (ISSN 2076-2615, DOI 10.3390/ani10010118, lire en ligne, consulté le ).
  9. (en) Arcesio Salamanca-Carreño, Pere M. Parés-Casanova, David Eduardo Rangel-Pachón et Jannet Bentez-Molano, « No Morphological Integration of Dorsal Profiles in the Araucanian Horse (Colombia) », Animals, vol. 12, no 13,‎ , p. 1731 (ISSN 2076-2615, PMID 35804630, PMCID PMC9264922, DOI 10.3390/ani12131731, lire en ligne, consulté le ).
  10. (en) Mónica Santín, Jesús A. Cortés Vecino et Ronald Fayer, « A large scale molecular study of Giardia duodenalis in horses from Colombia », Veterinary Parasitology, vol. 196, no 1,‎ , p. 31–36 (ISSN 0304-4017, DOI 10.1016/j.vetpar.2013.02.006, lire en ligne, consulté le ).
  11. (en) Sohyeong Baek, Jenny G. Maloney, Aleksey Molokin et Nadja S. George, « Diversity of Blastocystis Subtypes in Horses in Colombia and Identification of Two New Subtypes », Microorganisms, vol. 10, no 9,‎ , p. 1693 (ISSN 2076-2607, DOI 10.3390/microorganisms10091693, lire en ligne, consulté le ).
  12. (en) Salim Mattar, Nicholas Komar, Ginger Young et Jaime Alvarez, « Seroconversion for west Nile and St. Louis encephalitis viruses among sentinel horses in Colombia », Memórias do Instituto Oswaldo Cruz, vol. 106,‎ , p. 976–979 (ISSN 0074-0276 et 1678-8060, DOI 10.1590/S0074-02762011000800012, lire en ligne, consulté le ).

Annexes

Bibliographie

  • [Bennett 1998] (en) Deb Bennett, Conquerors: The Roots of New World Horsemanship, Amigo Publications, Inc., (ISBN 978-0-9658533-0-9, lire en ligne)
  • [Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J. G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e Ă©d., 1 107 p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
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