Chatonnay
Chatonnay est une ancienne commune française située dans le département du Jura en région Bourgogne-Franche-Comté.
Chatonnay | |
![]() Ăglise Saint-Maurice. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Jura |
Arrondissement | Lons-le-Saunier |
Commune | Valzin en Petite Montagne |
Intercommunalité | Petite Montagne |
Maire délégué | Thierry Comte |
Code postal | 39240 |
Code commune | 39123 |
Démographie | |
Population | 65 hab. (2014 ![]() |
Densité | 23 hab./km2 |
Géographie | |
CoordonnĂ©es | 46° 25âČ 32âł nord, 5° 32âČ 42âł est |
Altitude | Min. 345 m Max. 440 m |
Superficie | 2,82 km2 |
Ălections | |
Départementales | Moirans-en-Montagne |
Historique | |
Fusion | |
Localisation | |
Le , elle fusionne avec Légna, Fétigny et Savigna pour former la commune nouvelle de Valzin en Petite Montagne.
Géographie

Chatonnay est situĂ©e au confluent de la Valouse, du Valouson, du Valzin et du Dard. Le territoire est naturellement dĂ©limitĂ© Ă lâouest par une barre rocheuse qui forme au sud une reculĂ©e et des falaises dâoĂč chute le Dard, en une cascade appelĂ©e « Quinquenouille ».
« Le village est agréablement situé ⊠sur un plateau qui domine la Valouse coulant à matin. De gros tilleuls séculaires embellissent encore ce site charmant », écrivait au XIXe siÚcle Bernard Gaspard.
Communes limitrophes
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Marigna-sur-Valouse | ![]() | ||
La BoissiĂšre | N | Savigna (Valzin en Petite Montagne) | ||
O Chatonnay E | ||||
S | ||||
Dramelay | Arinthod |
Histoire
Les plus anciens témoins archéologiques sont des tombeaux en tuf recouverts de laves, renfermant des squelettes de grande taille, et remontant à l'époque des grandes invasions burgondes (IVe ou au Ve siÚcles).
Les sources historiques sont muettes jusqu'en 1191 oĂč l'on voit la terre de Chatonnay ayant Ă©tĂ© donnĂ©e par la famille de Dramelay de la lignĂ©e des comtes de Bourgogne, aux moines de l'abbaye de Gigny pour l'Ă©vangĂ©liser et y former un prieurĂ© rural. Le premier prieur ayant laissĂ© son nom Ă la postĂ©ritĂ© fut Guillaume de Graye, damoiseau, en 1330.
Le prieur de Chatonnay Ă©tait seigneur de la terre de ce nom, composĂ©e de Chatonnay, La BoissiĂšre, Dramelay-la-Ville, Soussonnes, Genod, Ugna et Savigna. Il avait la justice haute, moyenne et basse, dont il nommait les officiers. NĂ©anmoins le seigneur d'Arinthod soutint plusieurs fois ĂȘtre seul haut justicier Ă Chatonnay, mais ses prĂ©tentions furent toujours repoussĂ©es. Les habitants devaient pourtant contribuer aux fortifications du chĂąteau dâArinthod, et sây retirer en cas dâĂ©minent pĂ©ril. Ils Ă©taient soumis Ă la mainmorte rĂ©elle et personnelle, Ă la taille (impĂŽt), aux corvĂ©es, Ă la banalitĂ© du four et des moulins, Ă des cens (droit seigneurial)|cens en argent et en grains, aux droits de lods, de retenue et en un mot Ă tous ceux inhĂ©rents Ă la haute justice. Ils furent condamnĂ©s Ă l'amende en 1404 pour s'ĂȘtre permis d'Ă©lire des procureurs et des Ă©chevins sans le consentement du prieur. Il paraĂźt qu'une amende de 3 sols suffisait alors pour Ă©touffer une rĂ©volution communale. Une usine Ă fouler le drap et les moulins banaux accensĂ©s en 1444 furent vendus en 1588. Le signe patibulaire Ă©tait dans la contrĂ©e dite « aux fourches ». La prĂ©vĂŽtĂ© fut infĂ©odĂ©e Ă une famille noble qui prit le nom de ce village[1].
Le dernier prieur s'étant démis de ce bénéfice en 1765, moyennant une pension viagÚre, ce prieuré fut sécularisé et uni à la mense de Gigny, il fut loué 1000 F en 1780. La maison prieurale, qui était située au-devant de l'église, a été démolie pour cause de vétusté au XVIIIe siÚcle. Il n'en reste que le puits.
La commune était autrefois desservie par les chemins de fer vicinaux du Jura.
Politique et administration
Démographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Ă partir du , les populations lĂ©gales des communes sont publiĂ©es annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose dĂ©sormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une pĂ©riode de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[2]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2006[3] - [Note 1].
En 2014, la commune comptait 65 habitants, en augmentation de 3,17 % par rapport Ă 2009 (Jura : â0,23 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Lieux et monuments
- Ăglise Saint-Maurice (XIIe-XVIIIe s), inscrite au titre des monuments historiques depuis 1935[6] ;
- croix de chemin ;
- pont de la pie du Dard ;
- cascade de la Quinquenouille, d'une trentaine de mĂštres de hauteur et dont le nom proviendrait des stalagmites en forme de quenouille[7].
- Pont de la Pie du Dard
- Cascade de la Quinquenouille
Notes et références
Notes
- Par convention dans WikipĂ©dia, le principe a Ă©tĂ© retenu de nâafficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations lĂ©gales postĂ©rieures Ă 1999, que les populations correspondant Ă une enquĂȘte exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des annĂ©es 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la derniĂšre population lĂ©gale publiĂ©e par lâInsee pour l'ensemble des communes.
Références
- Alphonse Rousset, Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté et des hameaux qui en dépendent, classés par département, , 630 p. (lire en ligne), p. 39.
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- « Eglise Saint-Maurice », notice no PA00101825, base Mérimée, ministÚre français de la Culture
- « Balade médiévale et aquatique vers la Tour de Dramelay et la Quinquenouille », sur Le ProgrÚs, (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Alphonse Rousset, Dictionnaire des communes du Jura, 1853.
- Bernard Gaspard, Histoire de Gigny, 1843.