Accueil🇫🇷Chercher

Chartreuse de Trisulti

La chartreuse de Trisulti est un monastère qui se trouve sur les hauteurs du village de Collepardo, Ă  825 m d’altitude, dans une vaste forĂŞt des monts Ernici (Latium, Italie). FondĂ© en 1204 le monastère est depuis 1947 occupĂ© par des moines cisterciens de l’abbaye de Casamari (Il est donc connu Ă©galement comme Abbaye de Trisulti).

Chartreuse de Trisulti
Image illustrative de l’article Chartreuse de Trisulti
Vue d'ensemble
Présentation
Nom local Certosa di Trisulti
Culte catholique
Type Chartreuse
Rattachement (aujourd'hui) Ordre cistercien
DĂ©but de la construction 1204
Style dominant Architectures gothique et baroque
Site web www.polomusealelazio.beniculturali.it/index.php?it/259/certosa-di-trisulti
GĂ©ographie
Pays Drapeau de l'Italie Italie
RĂ©gion Latium
Province Province de Frosinone
Municipalité Collepardo
CoordonnĂ©es 41° 46′ 46″ nord, 13° 23′ 51″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Italie
(Voir situation sur carte : Italie)
Chartreuse de Trisulti

Origine

Il semble bien qu’il y ait eu à l’origine une abbaye bénédictine, fondée vers 996 par l’ermite saint Dominique de Sora (v. 951-1031), pour ses nombreux disciples. Il n’en reste que des ruines. Le monastère actuel fut construit en 1204 par des moines chartreux à l’initiative du pape Innocent III, à la suite d’une vision qu’eut un sage ermite que le Cardinal Lotario Conti (avant de devenir Innocent III) avait l’habitude de consulter. L’église dédiée à saint Barthélemy fut consacrée en 1211 par le pape lui-même.

Histoire

Église de la chartreuse de Trisulti

Le monastère connut des temps troubles, les invasions de troupes ennemies conduisant au pillage des biens monastiques et destructions des bâtiments. Ceux que l’on peut encore voir aujourd’hui datent du XVIIIe siècle lorsqu’un renouveau de la vie cartusienne permit à Trisulti de renaître.

En 1947, les moines chartreux, manquant de vocations religieuses quittèrent Trisulti, confiant leur monastère aux Cisterciens de Casamari qui y assurent toujours l'Opus Dei, chant et liturgie de l’office divin.

En 2017, le think tank chrétien conservateur Dignitatis Humanae Institute obtient l'usage des bâtiments du monastère du ministère de la culture italien. Steve Bannon, qui en est proche, y voit l'opportunité de créer un centre de réflexion pour le renouveau des nationalismes en Europe. Le projet est abandonné en mars 2021.

Patrimoine du monastère

Le monastère est un « monument national » et fait partie des biens culturels de l’Italie. Passant le grand portail surmonté de la statue de saint Dominique de Sora et descendant vers la petite place on voit d’abord, à sa gauche, la pharmacie.

Armoires et bocaux de la pharmacie
  • La pharmacie du monastère est fort bien conservĂ©e en l’état (XVIIIe siècle), aussi bien le magasin oĂą le rangement de bocaux divers, avec Ă©tiquettes d’époque, dans des armoires construites sur mesure, donne immĂ©diatement une forte impression d’ordre et de mĂ©ticulositĂ©. Le magasin comme la salle d’attente (mobilier du XVIIe siècle) sont dĂ©corĂ©es d’œuvres murales en trompe-l’œil de Philippe Balbi qui travailla Ă  l’abbaye de 1857 Ă  1865.
  • Sur la petite place et faisant face Ă  l’église, se trouve l’ancienne hĂ´tellerie de style romano-gothique du monastère, appelĂ©e « palais d’Innocent III » (dont le nom reste attachĂ© au monastère).
  • L’église (dĂ©diĂ©e Ă  saint BarthĂ©lemy) est d’agencement typiquement cartusien. C’est-Ă -dire qu’elle est divisĂ©e en deux chĹ“urs nettement sĂ©parĂ©s, chacun ayant sa sĂ©rie de stalles sur les parois gauche et droite : celui des frères convers près de la porte extĂ©rieure et, du cĂ´tĂ© du sanctuaire, celui des moines de chĹ“ur. Une partition les sĂ©pare. Aucun espace n’est prĂ©vu pour le public, les Ă©glises cartusiennes Ă©tant gĂ©nĂ©ralement fermĂ©es au monde extĂ©rieur. Sous les autels de gauche et droite (dans le chĹ“ur des convers) se trouvent les corps, en armure, de deux chevaliers croisĂ©s.
  • Le groupe des stalles des moines de chĹ“ur fut rĂ©alisĂ© en 1564 et celui des convers en 1688 par des frères chartreux. Les lutrins destinĂ©s Ă  recevoir les larges et lourds antiphonaires sont encore prĂ©sents.
  • Sur les murs : un tableau de Philippe Balbi reprĂ©sentant le Massacre des innocents (hommage Ă  Innocent III ?). La toile d’autel est de Joseph Caci : La Madone en trĂ´ne avec les saints Augustin et Ambroise (1683). Sur le plafond une fresque du mĂŞme Caci : La Gloire du Paradis.
  • La bibliothèque comprend 25 000 livres et est maintenant Bibliothèque publique d'État.
Gravure du couvent de Trisulti, L'Illustration, janvier 1862.
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.