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Charlotte Rollé-Jacques

Charlotte Rollé-Jacques, née Charlotte Adèle Louise Jacques à Mametz (Pas-de-Calais) le et morte le à Paris (5e arrondissement)[1], est une compositrice française[2].

Charlotte Rollé-JacquesCharlotte Jacques
Nom de naissance Charlotte Adèle Louise Jacques
Naissance
Ă  Mametz
DĂ©cès (Ă  79 ans)
Ă  Paris
Activité principale Compositrice
Style
Formation Conservatoire de musique et de déclamation
Maîtres Aimé Leborne
Conjoint Silvain Jérôme Augustin Rollé
Distinctions honorifiques Chevalier de la LĂ©gion d'honneur

Biographie

Charlotte Jacques est la fille de l'instituteur Adolphe Auguste Jacques et d'Agnès Gabrielle Caillieu[3] - [4]. Elle est formée à la composition au Conservatoire de musique et de déclamation à Paris dans la classe de contrepoint et fugue d'Aimé Leborne[3] et est la première femme à obtenir une récompense dans ces classes depuis la création de l'école en 1795[2]. Charlotte Jacques n'obtient pas le prix de contrepoint et fugue mais un deuxième accessit en 1861[5], récompense moins prestigieuse. Jusqu'en 1874, Charlotte Jacques reste la seule femme récompensée des classes de composition du Conservatoire de Paris[6]. C'est ainsi 13 ans après que Marie Renaud reçoit un deuxième accessit de contrepoint et fugue, puis un premier prix en 1876[6].

Son opérette en un acte La veillée, sur des paroles de Monsieur Boy, est créée le 26 décembre 1862 au Théâtre Déjazet à Paris[7] et est reprise à Lille en novembre 1863[3]. La Revue et Gazette musicale de Paris du 4 janvier 1863 salue la création de l'opérette de Charlotte Jacques : « C'est un début des plus heureux et des plus encourageants pour l'avenir de Mlle Jacques »[8].

À partir de 1863, Charlotte Jacques se fait appeler Charlotte Jacques-Labalette[9]. Plus tard elle épouse Silvain Jérôme Augustin Rollé et devient Charlotte Rollé-Jacques[4]. Elle professe le piano et l'harmonie[10].

Elle est nommée officier d'académie dans l'ordre des Palmes académiques en 1891[11] puis promue officier de l'Instruction publique en 1898[12], est récompensée de la médaille d'or de la mutualité en 1906[12] et est élevée au rang de Chevalier de la Légion d'honneur le 16 juin 1912 par décret du Ministre du travail[13].

Œuvres (sélection)

Opérette

  • La VeillĂ©e (1862), opĂ©rette en un acte sur des paroles de Monsieur Boy

MĂ©lodies

  • Pense Ă  moi (1858), Ă©lĂ©gie, sur une poĂ©sie de Mme la Comtesse de La Rochefoucauld
  • Souffle d'amour (1861), mĂ©lodie, paroles de Auguste DelĂŞtre
  • Le Chant du cygne (1863), paroles de Henri Denys
  • Oh, j'ai pleurĂ© (1863), paroles de M. Ratisbonne
  • L'Orphelin (1863), paroles de M. Boy
  • Aimer, c'est dĂ©jĂ  prier Dieu (1864), paroles de M. Vignon
  • Aimons-nous, ne le disons pas (1864), paroles de M. Chambille
  • La Jalousie (1864), paroles de Louise RollĂ©
  • Rose et Pâquerette (1864), paroles de Louise RollĂ©
  • La chanson de Panurge (1865), chanson bachique, paroles de Henri Denys
  • La FĂ©e (1866), romance, paroles de LĂ©o Bisson
  • Le secret de Bernerette (1867), poĂ©sie d'Alexandre Piedagnel
  • Viens au bord de la mer (1867), sonnet tirĂ© du Printemps de la vie, poĂ©sie de Louis Ratisbonne

Musique instrumentale

  • Caprice fantastique (1857), danse des fantĂ´mes pour piano
  • Julia (1857), redowa pour piano

Musique vocale

  • Les enfants charitables (1889), chĹ“urs Ă  3 voix, paroles et musique de Charlotte RollĂ©-Jacques, dĂ©dicace Ă  Adolphe Danhauser
  • Vive la France ! (1892), chĹ“ur Ă  3 parties, paroles et musique de Charlotte RollĂ©-Jacques, dĂ©dicace Ă  Eugène Poubelle
  • La raison libre (1907), chant populaire Ă  2 voix, paroles et musique de Charlotte RollĂ©-Jacques, dĂ©dicace Ă  la Ligue française de l'enseignement


Références

  1. Archives de Paris, acte de décès n°1824, vue 31 / 31
  2. Pierre, Constant, 1855-1918., Le Conservatoire national de musique et de déclamation : documents historiques et administratifs recueillis ou rencontrés par l'auteur, Claude Tchou pour la Bibliothèque des introuvables, (ISBN 2-84575-098-6 et 978-2-84575-098-2, OCLC 70811455, lire en ligne), p. 779
  3. Launay, Florence., Les compositrices en France au XIXe siècle, Paris, Fayard, , 544 p. (ISBN 2-213-62458-5 et 978-2-213-62458-7, OCLC 64946795, lire en ligne), p. 36-37
  4. « Charlotte Rollé-Jacques — Wikipasdecalais », sur www.wikipasdecalais.fr (consulté le )
  5. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  6. Pierre, Constant, 1855-1918., Le Conservatoire national de musique et de déclamation : documents historiques et administratifs recueillis ou rencontrés par l'auteur, Claude Tchou pour la Bibliothèque des introuvables, (ISBN 2-84575-098-6 et 978-2-84575-098-2, OCLC 70811455, lire en ligne), p. 535
  7. Charlotte (1835-1914) Compositeur Jacques, « La Veillée, opérette en 1 acte, paroles de M. Boy », sur Gallica (consulté le )
  8. Revue et Gazette musicale de Paris, Paris, Gazette musicale de Paris, (lire en ligne), p. 6
  9. Launay, Florence., Les compositrices en France au XIXe siècle, Paris, Fayard, , 544 p. (ISBN 2-213-62458-5 et 978-2-213-62458-7, OCLC 64946795, lire en ligne), p. 82
  10. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  11. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  12. Mention dans son dossier de LĂ©gion d'honneur
  13. « Cote LH/2373/54 », base Léonore, ministère français de la Culture

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