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Charles de Valori

Charles Guy, comte de Valori ou de Valory, né à Paris le , mort au Quesnoy le , est un général et ingénieur militaire français.

Charles, comte de Valori
Naissance
Paris
DĂ©cès (Ă  75 ans)
Le Quesnoy
Grade Lieutenant général
Années de service 1674 – 1734
Commandement Places fortes de Picardie et de Flandre
Conflits Guerre de Hollande
G. de Succession d'Espagne
Distinctions Grand-Croix de Saint-Louis
Autres fonctions Ingénieur militaire
Gouverneur du Quesnoy
Famille Famille de Valori
Louis Guy Henri, son fils

Disciple et ami de Vauban, Valori est lieutenant général, spécialiste des fortifications, des sièges et des attaques de places fortes sous Louis XIV.

Biographie

Charles Guy de Valori, né en 1658, est issu d'une ancienne famille de magistrats et hommes politiques florentins ; il est le fils aîné de Charles de Valori, seigneur de la Motte et de la Chaire, officier, et de Catherine Le Lièvre[1] - [2].

Charles de Valori devient à 16 ans, en 1674, lieutenant au régiment de Champagne, puis capitaine en Normandie en 1677. À partir de 1676 il est ingénieur militaire à tous les sièges qui ont lieu jusqu'à la paix de Nimègue en 1678[3].

Défenseur des places fortes, général

Décoré de la croix de saint-Louis en 1700, il est envoyé en mission dans la Flandre espagnole et en Gueldre, pour vérifier et renforcer la défense des places fortes. Il dirige ainsi les fortifications de Lille ; après la défense de cette ville, il est nommé en 1708 brigadier des armées du roi, et maréchal de camp la même année[3].

Assiège et attaque les places fortes

Devenu ainsi général, Valori reçoit la direction des places de Picardie et de Flandre. Après la bataille de Denain en 1709, il dirige le siège de Marchiennes et le siège de Douai. Le maréchal de Villars écrit que « rien ne contribua plus au succès de ces deux sièges que la capacité, le sang-froid et l'intrépidité de M. de Valori ». Celui-ci est alors nommé lieutenant général et devient commandeur de l'ordre de Saint-Louis[3].

Valori est plus hésitant devant la place du Quesnoy défendue par le prince Eugène, mais fait de nouveau preuve d'audace à Bouchain, et y est récompensé par le gouvernement du Quesnoy et la grand'croix de l'ordre de Saint-Louis[3].

Le comte de Valori participe Ă  plus de 36 sièges et dirige l'attaque de 9 importantes places fortes. Allent le dĂ©crit « sage, habile, prudent sans timiditĂ©, avare du sang des soldats »[4]. Valori publie un rĂ©cit de son siège de Douai[3].

Selon Michaud qui cite les Mémoires du maréchal de Villars et l'Histoire militaire de Louis XV par Quincy, Valori a failli devenir maréchal de France. Il est mort le [3]. Son tombeau est exécuté par Saly, la maquette avec son effigie et ses armes en est conservée au Musée du Louvre[5].

Distinction

Famille

Charles de Valori épouse le Marie-Catherine Vollant, fille de l'ingénieur et architecte Simon Vollant (1622-1694)[1].

Il est le père de[1] :

Représentations

  • « La Douleur tenant un mĂ©daillon Ă  l'effigie de Charles-Guy de Valory Â», maquette de tombeau, par Jacques François Joseph Saly, MusĂ©e du Louvre, Paris[5].

Sources bibliographiques

  • « Charles, comte de Valori », dans Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne..., Paris, Thoisnier Desplaces, 1843-1865, tome 42, page 528 [lire en ligne].
  • « Charles-Guy de Valori », Louis Moreri, Le grand dictionnaire historique, ou Le mĂ©lange curieux de l'histoire sacrĂ©e et profane..., tome 8 (Lettres Seh-Z), Amsterdam, Brunel, 1740, pp. 29-30 (Valori, Seigneurs de La Motte, « XI. Charles-Guy de Valori ») [lire en ligne].

Notes et références

  1. « Charles-Guy de Valori », Louis Moreri, Le grand dictionnaire historique..., tome 8 (Lettres Seh-Z), Amsterdam, Brunel, 1740, pp. 29-30 [lire en ligne]
  2. « Valori », dans Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne..., Paris, Thoisnier Desplaces, 1843-1865, tome 42, pages 526 et suivantes [lire en ligne]
  3. « Charles, comte de Valori », dans Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne..., Paris, 1843-1865, tome 42, p. 528 [lire en ligne]
  4. Allent, Histoire du corps du génie, pp. 607-608, cité par Michaud, op. cit.
  5. sculptures, aile Richelieu, rez-de-chaussée, salle 1, vitrine 1 - Notice no 527, base Atlas, musée du Louvre

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