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Charles Louis Saligo

Charles Louis Saligo est un peintre belge né à Grammont (Flandre-Orientale, Belgique) le [1] et mort à Saint-Josse-ten-Noode (Bruxelles-Capitale, Belgique) le [2] - [3].

Charles Louis Saligo
Charles Louis Saligo, Autoportrait (1824-1826),
huile sur toile, 91 Ă— 74 cm, Rijksmuseum Amsterdam.

Biographie

Famille

Selon son acte de naissance[4], Charles Louis Saligo est le fils d'Adrien Louis Saligo, dĂ©crit comme « vendeur de bière Â», et de Jeanne Marie Van Huffel. Celle-ci est la cousine du peintre belge Pierre Van Huffel. Il a deux sĹ“urs, Marie Louise et Angèle, respectivement de 10 et 9 ans ses aĂ®nĂ©es. Orphelin de mère, alors qu'il n'a pas encore 2 ans, il le devient aussi de père, Ă  l'âge de 9 ans.

Selon son acte de décès[5], il est resté célibataire. Sa correspondance prouve qu'il resta en contact étroit avec sa sœur Marie Louise et son mari, Jean François Bruyneel. Son décès fut déclaré par son neveu, Firmin Bruyneel.

Formation

Dès 1818, Charles Louis Saligo suit les cours du peintre belge Pierre Van Huffel, président de l'Académie des Beaux-Arts et de Littérature de Gand, dont il est le petit-cousin par sa mère. Cinq ans plus tard, souhaitant se perfectionner à Paris, il sollicite, et obtient, une bourse d'études qui lui est octroyée par la Ville de Grammont, pour une durée de trois ans. Il s'inscrit à l'École des Beaux-Arts de Paris et, sur la recommandation de Pierre Van Huffel, devient élève d'Antoine Jean Gros[6].

Durant sa formation, il participe au Salon de Gand de 1820, avec un dessin au crayon noir et blanc sur papier gris (no 223), et remporte les concours « Première classe d’après la Bosse » et « Concours de Castor et Pollux »[7].

Devenu l'élève d'Antoine Jean Gros, il présente aussi sa première huile sur toile au Salon de 1823 à Gand, intitulée « Portrait à demi-corps de M*** occupé à écrire » (no 309)[8].

Carrière

Sa carrière se dĂ©roule d’abord Ă  Paris, et ensuite en Belgique, essentiellement Ă  Bruxelles.  Il a beaucoup pratiquĂ© la peinture de portrait, qui lui a fourni l'essentiel de ses revenus en tant qu’artiste. Il a Ă©galement pratiquĂ© la peinture d'histoire et la peinture chrĂ©tienne.

PĂ©riode parisienne

Après ses Ă©tudes Ă  l’École des Beaux-Arts de Paris et sa formation chez Antoine Jean Gros, il reste Ă  Paris, oĂą il rĂ©sidera jusqu’en 1848.  Il y change plusieurs fois de domicile ; Ă  l’invitation d’Étienne AndrĂ© François de Paule de Fallot de Beaumont de BeauprĂ©, ancien Ă©vĂŞque de Gand et connaissance de Pierre Van Huffel, il sĂ©journera quelques annĂ©es chez ce dernier, dans un appartement du prestigieux HĂ´tel de Brienne, rue Saint-Dominique, 14[9].

Il a rĂ©gulièrement exposĂ© au Salon de Paris, mais n’y a jamais remportĂ© de mĂ©daille.  L’universitĂ© d’Exeter a recensĂ© sa participation respectivement en 1827 (2 Ĺ“uvres soumises, dont 1 acceptĂ©e), 1831 (3 Ĺ“uvres acceptĂ©es), 1835 (1 Ĺ“uvre acceptĂ©e), 1841 (3 Ĺ“uvres soumises, dont 2 acceptĂ©es), 1842 (2 Ĺ“uvres soumises, dont 1 acceptĂ©e) et 1848 (5 Ĺ“uvres acceptĂ©es) ; il soumet aussi 3 Ĺ“uvres au Salon de Paris de 1843, mais elles sont toutes refusĂ©es[10].

Durant sa pĂ©riode parisienne, il soumet aussi certaines de ses Ĺ“uvres aux Salons belges. Il gagne d'ailleurs, en 1827, le premier prix de la catĂ©gorie « figures de petite nature » du Salon de Bruxelles[11], avec une huile sur toile intitulĂ©e « BrisĂ©is renvoyĂ©e », qui reprĂ©sente « Achille faisant remettre BrisĂ©is aux hĂ©rauts d’Agamemnon, par Patrocle ». Cette mĂŞme Ĺ“uvre sera soumise au Salon de Douai de 1829, et au Salon de Paris de 1831, sans obtenir le mĂŞme succès. A noter que, lorsqu'il soumet quelques Ĺ“uvres au Salon de Bruxelles de 1848, la revue du Salon n’est pas tendre Ă  son Ă©gard : “Un de nos compatriotes qui habite depuis longtemps Paris, M. Charles Saligo de Grammont, nous a envoyĂ© trois portraits, deux Ă©tudes de femme, et un tableau qui reprĂ©sente la Tombe des patriotes morts Ă  l’attaque du Louvre en 1830. Nous regrettons de ne pouvoir louer M. Saligo de Grammont. Sa peinture est d’une extrĂŞme faiblesse.  Quant Ă  son tableau patriotique il est impossible de le prendre au sĂ©rieux ; au lieu d’inspirer le recueillement il provoque la gaĂ®tĂ©.”[12].

Ă€ Paris, il pratique essentiellement la peinture historique et la peinture de portrait.

PĂ©riode belge

Ă€ l’avènement de la Deuxième RĂ©publique française, en 1848, il rentre en Belgique.  Il y rĂ©side successivement Ă  Bruxelles, Ă  Lokeren, et Ă  Saint-Josse-ten-Noode.

En Belgique, il pratique essentiellement la peinture de portrait et la peinture chrétienne.

Jusqu'en 1857, il participe d'une manière suivie aux expositions. Il n'est plus fait mention de son nom dans les catalogues d'expositions ultérieures.

En 1870, il est toujours mentionné dans la rubrique « PEINTRES-ARTISTES » de l’Almanach alphabétique des professions de Bruxelles[13], et, dans son acte de décès, figure le qualificatif « artiste peintre ».

Ĺ’uvres

Il n’est pas question de dresser ici un inventaire exhaustif, mais bien de donner une idée de son style, à travers quelques œuvres documentées et illustrées sur Internet, issues, soit de collections publiques, soit de collections privées.

Collections publiques

Son œuvre la plus connue est, sans conteste, son autoportrait, qui figure sur cette page, et est exposé au Rijksmuseum d’Amsterdam[14]. Cette toile n’est pas datée ; on estime qu’elle fut peinte entre 1824 et 1826.

Il est aussi possible de voir, dans l’Église Saint-Josse, à Saint-Josse-ten-Noode, deux de ses peintures chrétiennes :

  • L’adoration des bergers,1858[15]
  • JĂ©sus enseignant les docteurs,1859[16]

La collection de l'hôtel de ville de Grammont contient une copie de La belle jardinière de Raphaël, que Charles Louis Saligo offrit, en 1824, à la ville, en remerciement pour la bourse d'études qu'elle lui avait accordée[6].

Une association sans but lucratif de Grammont, le « Sociaal Centrum Geraardsbergen », possède le portrait d'une notable locale, Madame Pauline Spitaels, datant de 1856[17].

Collection privées

Plusieurs de ses œuvres, appartenant à des collections privées, ont fait l'objet d'une description sur Internet, typiquement à l'occasion d'une mise en vente :

  • Faust, au moment de s’empoisonner, est frappĂ© par le son des cloches de Pâques (Goethe), 1831 - Esquisse prĂ©paratoire au tableau exposĂ© au Salon de 1831, sous le n° 1882[18]
  • Portrait d'une dame, 1859[19]
  • La Sainte Vierge, 1856[20]
  • Le Christ, 1873[21]
  • Portrait de Monsieur Jean Leonard de Malander, 1850 ;
  • Portrait de Madame Marie AmĂ©lie Dupont, 1850[22] - [23]

Notes et références

  1. Le 8 ventôse de l'an XI du calendrier républicain.
  2. Académie royale de Belgique - Biographie Nationale - Volume 21 - Page 220 - SALIGO (Charles-Louis).
  3. Charles Gabet, Dictionnaire des artistes de l'école française, au XIXe siècle : peinture, sculpture, architecture, gravure, dessin, lithographie et composition musicale, Madame Vergne, (lire en ligne)
  4. Extrait des Archives de l'État - Belgique, Acte de naissance de Charles Louis Saligo (lire en ligne).
  5. Extrait des Archives de l'État - Belgique, Acte de décès de Charles Louis Saligo (lire en ligne).
  6. (nl) « “Heilige Familie” van Charles Louis Saligo (1803-1874) “teruggevonden” in het stadhuis van Geraardsbergen », sur Gerardimontium (consulté le )
  7. Salon de 1820. Exposition des productions d'artistes vivans ..., P. F. de Goesin-Verhaeghe, (lire en ligne)
  8. Exposition des productions d'artistes vivans, ouvert le , dans la ville de Gand, au local de l'Académie Royale de Dessin, etc. ; sous l'agrément de M. le Gouverneur de la Flandre Orientale ..., De Goesin-Verhaeghe, (lire en ligne)
  9. (nl) « “Mon cher cousin et maitre“. De Parijse jaren van de Geraardsbergse kunstschilder Charles-Louis Saligo in brieven aan Pieter van Huffel (1823-1838) », sur Gerardimontium (consulté le )
  10. « Database of Salon Artists » (consulté le )
  11. Concours, « Jugement prononcé », Le Belge, no 142,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
  12. Louis Van Roy, Exposition nationale des beaux-arts, 1848 : revue du salon de Bruxelles, D. Raes, (lire en ligne)
  13. « Almanach des professions de Bruxelles, 1870 », sur Archives de Bruxelles (consulté le )
  14. (en) « Self-Portrait, Charles Saligo, 1824 - 1826 », sur Rijksmuseum (consulté le )
  15. « L'adoration des bergers / Eglise Saint-Josse – Inventaire du patrimoine mobilier », sur collections.heritage.brussels (consulté le )
  16. « Jésus enseignant les docteurs / Eglise Saint-Josse – Inventaire du patrimoine mobilier », sur collections.heritage.brussels (consulté le )
  17. (nl) « Nieuw werk ontdekt van kunstschilder Charles Louis Saligo (1803-1874). Het portretschilderij van Pauline Spitaels in het Sociaal Centrum te Geraardsbergen », sur Gerardimontium (consulté le )
  18. « Charles-Louis SALIGO (1804-1874) | Galerie la Nouvelle Athènes » (consulté le )
  19. « Blouin art sales index », sur www.blouinartsalesindex.com (consulté le )
  20. « Blouin art sales index », sur www.blouinartsalesindex.com (consulté le )
  21. « Charles Louis Saligo - art auction records », sur www.askart.com (consulté le )
  22. « Charles Louis Saligo (1804 - 1874) - Jean Leonard de Malander et Marie Amélie Dupont », sur Catawiki (consulté le )
  23. (nl) « Twee merkwaardige portretten van de hand van de Geraardsbergse portretschilder Charles Louis Saligo ontdekt », sur Gerardimontium (consulté le )

Liens externes

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