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Charles Laurent-Thouverey

Charles Faustin Henri Laurent-Thouverey, né le , à Dole et mort le , dans cette même ville, est un homme politique français.

Charles Laurent-Thouverey
Fonctions
Sénateur français
–
Circonscription Jura
Prédécesseur Adolphe Pointaire
Successeur Pierre Jeambrun
Maire de Dole
–
Prédécesseur François Mugnier-Pollet
Successeur Jacques Duhamel
Biographie
Nom de naissance Charles Faustin Henri Laurent-Thouverey
Date de naissance
Lieu de naissance Dole (France)
Date de décès
Lieu de décès Dole (France)
Nationalité Française
Parti politique Parti radical
Diplômé de Faculté de droit, sciences politiques et gestion de Strasbourg
Institut d'enseignement commercial supérieur
Profession Agent général d'assurance

Jeunesse

Charles Laurent-Thouverey est né le , à Dole, sous-préfecture du département du Jura.

Il fait ses humanités au Collège de l'Arc, dans sa ville natale, puis étudie le droit à la Faculté de droit, sciences politiques et gestion de Strasbourg, avant d'intégrer l'Institut d'enseignement commercial supérieur de cette même ville. Cette formation lui permet de revenir s'installer à Dole comme agent général d'assurance[1].

Ă€ l'Ă©preuve de la Seconde Guerre mondiale

Charles Laurent-Thouverey est fait prisonnier en 1939. Transféré en Allemagne, il entame une grève de la faim afin de contraindre les Allemands, craignant la tuberculose et la contagion, à le rapatrier.
Il rentre à Dole (Jura), en 1941, après vingt-sept mois de captivité, où il entre en Résistance active, délivrant notamment de fausses cartes d'identité.
Arrêté par la Gestapo, il est interné à Compiègne puis déporté au camp de concentration de Neuengamme, duquel il ne sort qu'en 1945. Il ne pèse alors plus que trente-cinq kilos[1].

Carrière politique

Charles Laurent-Thouverey est élu Conseiller Municipal de Dole dès 1945, puis Maire deux ans plus tard. Il le demeure jusqu'en 1968.
Il se lance parallèlement dans le militantisme et prend la présidence du Parti radical pour l'arrondissement de Dole.
Le , il est élu Conseiller de la République, du groupe Rassemblement des gauches républicaines et Gauche démocratique. Durant son mandat, il est nommé à la Commission de la Production Industrielle et à celle du Travail et de la Sécurité Sociale, puis à celle de la Presse, de la Radio et du Cinéma, et est en outre nommé membre suppléant des commissions des Moyens de Communication et de la Reconstruction. Il est réélu le et prend la vice-présidence de la Commission de la Production Industrielle. Les 2 et , il vote les pleins pouvoirs au gouvernement du Général de Gaulle et de la révision constitutionnelle.
Candidat du Rassemblement des gauches républicaines à la députation de la deuxième circonscription du Jura (Saint-Claude), le , il subit une défaite face au gaulliste Max Montagne.
Il est toutefois élu Sénateur, le . Durant son mandat, il vote les pouvoirs spéciaux au Gouvernement Debré, lors de la Semaine des barricades d'Alger, est nommée délégué suppléant à l'Assemblée consultative du Conseil de l'Europe, puis siège à la Commission des Affaires Économiques et du Plan du Sénat, avant de rejoindre, en 1964, celle des Affaires Étrangères, de la Défense et des Forces Armées. En 1965, il se prononce en faveur de la réforme des régimes matrimoniaux.
Réélu le , il poursuit son travail auprès de la Commission des Affaires Étrangères, de la Défense et des Forces Armées, avant de retrouver celle des Affaires Économiques et du Plan du Sénat, en 1968.
Lors de la séance du , il vote la légalisation de la contraception médicamenteuse. L'année suivante, il s'oppose au projet de réforme du Sénat et de régionalisation de la France, puis à la fondation des régions françaises, en 1972.
Enfin, lors de la séance du , il se prononce en faveur de l'abaissement de l'âge de la majorité à 18 ans[1].

Mort et hommage

Charles Laurent-Thouverey meurt, des suites d'une longue maladie, le , Ă  Dole[1].
Une rue et une avenue de cette ville, porte son nom, en hommage.

Distinctions

Pour ses faits d'armes lors de la Seconde Guerre mondiale, Charles Laurent-Thouverey est décoré de la Croix de Guerre et élevé à la dignité de Chevalier de la Légion d'honneur[1].
Pour sa dévotion politique à la France, il est fait Officier de la Légion d'honneur[1].

Notes et références

  1. Dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958, volume 5 L-0, La Documentation française, Paris, 2005.

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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