Accueil🇫🇷Chercher

Charles-André Merda

Charles-André Merda dit Méda, (, Paris - , bataille de la Moskova) est un général de la Révolution française et du Premier Empire.

Charles-André Merda
MĂ©da (surnom)
Charles-André Merda
Portrait d'un officier du 1er régiment de chasseurs à cheval attribué au colonel Merda dit Méda.

Naissance
Paris
Décès
Moscou
Mort au combat
Origine Drapeau du royaume de France Royaume de France
Arme Garde nationale
Cavalerie
Grade Colonel, Général de brigade à titre posthume
Années de service 1789 – 1812
Distinctions Baron de l'Empire

Biographie

Arrestation des robespierristes. Au centre de l'image, le gendarme Merda tire sur Robespierre. Lithographie de Jean-Joseph-François Tassaert d'après Fulchran-Jean Harriet, Musée Carnavalet (Paris).

Issu d'une famille de commerçants parisiens, Merda entre dans la garde nationale parisienne en . Il aurait été de garde aux Tuileries lors de la journée du 20 juin 1792[1]. Gendarme après le Dix août 1792, dans l'escadron des hommes du , il participe à l'arrestation de Maximilien de Robespierre et de Georges Couthon la nuit du 27 au (9 au 10 thermidor) An II, et revendique le coup de pistolet qui cassa la mâchoire de l'Incorruptible[2], proclamé Tyran, la veille, par la Convention.

Les témoins et les historiens mettent cependant ce fait en doute, l'hypothèse d'une tentative de suicide n'étant pas à écarter[3]. Il fait valoir ce « fait d'armes » pour obtenir un avancement. La Convention constate son intervention (et ses blessures et meurtrissures) par un procès-verbal du 10 thermidor An II, puis la Convention le nomme sous-lieutenant au 5e régiment de chasseurs à cheval - par un autre procès-verbal - le 25 thermidor an II[4].

Il est promu capitaine dans le 12e chasseur à cheval en l'an V, puis est nommé au 10e régiment de chasseurs à cheval en l'an VIII, Chef d'escadron adjoint en l'an IX par arrêté du consulat, puis chef d'escadron au 7e régiment de hussards en l'an X par arrête du Consulat.

Chevalier de la Légion d'honneur en 1804 puis officier en 1807, il est fait baron Méda et de l'Empire (décret du et lettre patente du ) et transforme son nom en Méda. Colonel du 1er régiment de chasseurs à cheval depuis 1807, Il succède au colonel Exelmans. Il participe, avec son régiment, aux batailles d'Eylau, Wagram, Smolensk.

Il est mortellement blessé, à l'aine, durant la bataille de la Moskova-Borodino à l'avant-garde devant Moscou le , et est fait général de brigade (à titre provisoire - décret non publié) sur son lit de mort. Il décède 3 jours après sa blessure et est enterré dans une église locale qui sera rasée au milieu du XXe siècle.

Armoiries

Armoiries du Baron Méda : parti d’or et de gueules coupé de sinople ; l’or chargé de trois étoiles de sable posées deux et une ; le gueules chargé du signe des barons militaires ; et le sinople d’un griffon passant portant quatre étendards, le tout d’or. Pour livrées : jaune, blanc, rouge, et vert, le vert dans les bordures seulement.

Famille

Sa cousine Paméla Marqfoy épouse en 1814 Achille Libéral Treilhard, et postérité.

Notes et références

  1. Selon J.-J. B. (voir la bibliographie), p. 7. Ce premier biographe de Merda, qui écrit sous la Restauration, brosse un portrait hagiographique du gendarme, qu'il présente comme un royaliste convaincu.
  2. C. A. Méda, Précis historique des événemens qui se sont passés dans la soirée du neuf thermidor, adressé au Ministre de la guerre, le 30 fructidor an X sur Gallica
  3. Laurent Dingli, Robespierre, Paris, Flammarion, coll. « Grandes biographies », , 605 p. (ISBN 978-2-08-068199-7), p. 502
  4. « Base Leonore de la Légion d'Honneur »

Voir aussi

Bibliographie

  • J.-J. B. ("avocat Ă  la cour royale de Paris"), PrĂ©cis historique des Ă©vĂ©nements qui se sont passĂ©s dans la soirĂ©e du neuf thermidor, adressĂ© au Ministre de la guerre, le 30 fructidor an X par C. A. MĂ©da, ancien gendarme, commandant de l'expĂ©dition contre la commune de Paris, avec une notice sur la vie de l'auteur, mort gĂ©nĂ©ral de brigade, baron, et commandant de la lĂ©gion-d'honneur, Baudouin frères, Paris, 1825.
  • Jean-François Fayard, Alfred Fierro et Jean Tulard, Histoire et dictionnaire de la RĂ©volution française 1789-1799, Robert Laffont, Paris, 1998, p. 981.
  • Article de Jacques Garnier, in Dictionnaire NapolĂ©on sous la direction de Jean Tulard, Fayard, Paris, 1999, p. 291
  • Daniel Somogyi "Le gendarme Merda: fanfaron mythomane ou gloire militaire ?" Bulletin AMRID no 25 de

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.