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Charity Ngilu

Charity ngilu Kaluki, née en 1952, est une femme politique kényane. Elle rentre dans la vie politique kényane en 1992. Elle est candidate à la présidence du Kenya en 1997, ministre de la santé à partir de 2003 et jusqu'en 2007, puis ministre de l'eau et de l'irrigation d'avril 2008 à 2013.

Charity Ngilu
Fonctions
Gouverneur du comté de Kitui
-
Julius Malombe (en)
Julius Malombe (en)
Secrétaire d'État aux Terres
-
Secrétaire d'État à l'Eau et à l'Irrigation
-
Ministre de la Santé
-
Députée kényane
10e Parlement du Kenya (en)
Kitui Central (en)
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Lycée pour filles de l'Alliance (en)
Activité
Autres informations
Parti politique

Biographie

Charity Ngilu est née à Mbooni, district de Makueni, le , au sein d'une fratrie de 13 enfants. Elle effectue sa scolarité secondaire dans un lycée de jeune fille, l'Alliance Girls High School, à Kikuyu, prolonge ses études au Kenya Institute of Administration, puis travaille comme assistante de direction dans un établissement financier de Nairobi, avant de devenir entrepreneuse, directrice d'une usine d'extrusion de matières plastiques[1].

Lors des premières Ă©lections multi-parties organisĂ©es au Kenya en 1992, elle dĂ©cide d'ĂŞtre candidate pour le Parti dĂ©mocrate, et surprend en remportant la circonscription de Kitui. Lors des Ă©lections gĂ©nĂ©rales de , elle se prĂ©sente Ă  la prĂ©sidence et, avec Wangari Maathai, elle devient la première candidate prĂ©sidentielle fĂ©minine au Kenya. Ngilu reprĂ©senta alors le Parti social-dĂ©mocrate (Social Democratic Party) du Kenya. Sa candidature fait initialement sourire jusqu'Ă  son mari[2]. Elle rĂ©ussit Ă  crĂ©er une dynamique sur sa candidature, en six mois de campagne, micro en main, debout Ă  l'arrière d'une camionnette, sillonnant les marchĂ©s. Elle se rend notamment auprès des victimes de violences ethniques de la cĂ´te, auprès des Ă©tudiants qui rĂ©clament une rĂ©forme du système Ă©lectoral, et dans le pays kamba, la province orientale dont elle est originaire[2]. Elle  termine cinquième[3], dans une Ă©lection marquĂ©e par des violences et dont elle dĂ©nonce quelques irrĂ©gularitĂ©s, trouvant ainsi dans un bureau de vote des paquets de bulletins non livrĂ©s et des cartes d'Ă©lecteurs Ă  moitiĂ© carbonisĂ©es[4].

Plus tard, elle rejoint le Parti national du Kenya. Lors des Ă©lections gĂ©nĂ©rales de , son parti s'allie Ă  d'autres formations au sein d'une coalition, la National Rainbow Coalition (NARC). Cette coalition remporte les Ă©lections, portant Ă  la prĂ©sidence son candidat, Mwai Kibaki et celui-ci la nomme ministre de la SantĂ© lorsqu'il prĂ©sente son gouvernement le . Elle incarne alors un certain renouvellement de la classe politique. Elle devient Ă©galement prĂ©sidente de la NARC. Mais le dĂ©part du Liberal Democratic Party de cette coalition provoque la reconstitution d'une nouvelle coalition appelĂ©e NARC-Kenya, dont elle n'est plus prĂ©sidente et qui de fait reprĂ©sente la force politique au pouvoir. Entre 2003 et 2007 elle se montre hĂ©sitante pour se repositionner dans ce contexte de recomposition du jeu politique. Mais dans le mĂŞme temps, elle est mobilisĂ©e comme ministre de la santĂ© contre les Ă©pidĂ©mies endĂ©miques de fièvre de la vallĂ©e du Rift, notamment in 2006 et dĂ©but 2007 oĂą une grande campagne de vaccination et une interdiction des mouvements de bĂ©tail s'avèrent nĂ©cessaires[5]. Elle se dĂ©mène Ă©galement pour lancer des programmes d'actions contre le sida (dont les nouvelles infections touchent Ă  80 % les filles et les jeunes femmes)[6], la tuberculose et le paludisme[7]. Le , son mari, Michael Mwendwa Kaluki, dĂ©cède en Afrique du Sud. Le , elle est arrĂŞtĂ©e avant d'ĂŞtre libĂ©rĂ©e sous caution, accusĂ©e d'avoir aidĂ© un manifestant Ă  Ă©chapper Ă  la police, alors qu'elle dit simplement l'avoir conduit Ă  l’hĂ´pital puisqu'il avait manifestement besoin de soins[8] - [9]. Le , la Haute Cour de Nairobi statue sur ce sujet en dĂ©clarant son arrestation illĂ©gale[9] - [8]

Le 5 octobre 2007, Ngilu annonce son soutien au Mouvement dĂ©mocratique orange (Orange Democratic Movement) et Ă  son candidat Ă  la prĂ©sidence, Raila Odinga, lors des Ă©lections gĂ©nĂ©rales de 2007[10] - [11] - [12]. Elle est renvoyĂ©e du gouvernement, Ă  cause de cette prise de position, le [11] - [13]. Elle est  rĂ©Ă©lue Ă  son siège de Kitui aux Ă©lections lĂ©gislatives de [14].

Ă€ la prĂ©sidentielle, Mwai Kibaki est dĂ©clarĂ© vainqueur, mais ce rĂ©sultat est contestĂ©, et des violences postĂ©lectorales Ă©clatent.  La crise est finalement  rĂ©solue par un accord de partage du pouvoir[15] - [16], et dans le grand cabinet de coalition nommĂ© le [16] et assermentĂ© le [15], elle est nommĂ©e ministre de l'Eau et de l'Irrigation[16]. Elle quitte ce gouvernement le . Aux Ă©lections gĂ©nĂ©rales de 2013, elle perd son mandat Ă  Kitui[1].

Notes et références

Notes

    Références

    1. (en) « Charity Ngilu Biography », sur softkenya.com
    2. Jean Hélène, « Portrait. Charity Kaluki Ngilu, une pionnière dans la course électorale », Le Monde,‎ (lire en ligne)
    3. (en) « Elections in Kenya », sur africanelections.tripod.com
    4. « Les élections sont prolongées d'une journée », Le Monde,‎ (lire en ligne)
    5. (en) « Deadly fever spreads Kenya panic », BBC News,
    6. René Guyonnet, « Un guide pour le dépistage du sida », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
    7. « Michel Kazatchkine », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
    8. (en) « Kenyan health minister says she's innocent of charges she helped prisoner escape », International Herald Tribune,‎ (lire en ligne)
    9. (en) « Kenya minister's arrest illegal », BBC News,‎ (lire en ligne)
    10. Nicolas Michel, « Raila Amolo Odinga », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
    11. (en) =Alex Kiprotich et Ben Agina, « Kibaki finally fires Ngilu », The Standard (Kenya),‎ (lire en ligne)
    12. (en) Magreat Kalekye, « Ngilu states her political stand », Kenya Broadcasting Corporation,‎ (lire en ligne)
    13. (en) « Kenya opposition kicks off campaign, says 3 supporters shot », International Herald Tribune,‎ (lire en ligne)
    14. (en) « Votes per candidate in Kitui Central », sur le site de la commission électorale
    15. (en) « Odinga sworn in as Kenya PM », Al Jazeera,‎ 2008. (lire en ligne)
    16. (en) Anthony Kariuki, « Kibaki names Raila PM in new Cabinet », nationmedia.com,‎ (lire en ligne)
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