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Chanoines réguliers du Latran

Les chanoines réguliers du Latran ou CRL (en latin : Congregatio Sanctissimi Salvatoris lateranensis) dont le nom complet est chanoines réguliers du Très Saint-Sauveur du Latran sont des chanoines réguliers de droit pontifical.

Chanoines réguliers du Latran
Image illustrative de l’article Chanoines réguliers du Latran
Ordre religieux
Institut chanoines réguliers
Type apostolique
Règle règle de saint Augustin
But prĂŞtres de paroisses, enseignement, missions
Structure et histoire
Fondation 1823
Abréviation C.R.L.
Site web site officiel
Liste des ordres religieux

Historique

L'origine de ces chanoines remonte aux réformes du IVe siècle engagées par saint Martin en Gaule et par saint Eusèbe de Verceil en Italie à l'intention du clergé. Ces évêques et d'autres encore cherchaient à proposer pour le style de vie accepté par leur clergé un modèle commun, fondé sur la vie communautaire menée par les premiers chrétiens, telle qu'elle était représentée dans les Actes des Apôtres. Le premier exemple de cet effort se rencontre dans la vie et le travail de la grande figure de saint Augustin, qui lui-même avait vécu comme un moine avant d'être appelé à assumer la charge d'évêque d'Hippone, sa ville d'Afrique romaine. Par la suite, il rédigea une petite règle destinée à une communauté de femmes qui voulaient vivre l'idéal monastique. Ce document devint le guide officiel pour les premières des communautés religieuses qui émergèrent dans l'Église au cours des siècles suivants, parallèlement à la Règle de saint Benoît. C'est de là que vient l'appellation de « régulier », signifiant « qui suit une règle » (du latin Regula).

Sous la direction du cardinal Hildebrand (le futur pape Grégoire VII), le Synode de Latran de 1059 organisa et reconnut ces communautés en pleine expansion et les recommanda comme un modèle particulièrement favorable à la vie religieuse, à un moment où le célibat obligatoire devenait une exigence pour le clergé de l'Église romaine.

Cette congrégation trouve ses racines dans trois communautés plus anciennes :

  • la CongrĂ©gation du Très Saint-Sauveur fondĂ©e en 1419 par l'union des communautĂ©s des chanoines de Saint-Marie de Reno dans la rĂ©gion de Bologne avec celle des chanoines de Saint-Ambroise Ă  Gubbio ;
  • le clergĂ© desservant la basilique du Latran Ă  Rome pendant une grande partie du Moyen Ă‚ge composĂ© d'une communautĂ© portant ce titre, ensuite partie au XVIIe siècle pour ĂŞtre remplacĂ©e par des chanoines sĂ©culiers ;
  • en 1823, Ă  la suite des dommages causĂ©s Ă  de nombreuses communautĂ©s religieuses par les invasions napolĂ©oniennes, ce qui restait de ces deux congrĂ©gations s'est rĂ©uni dans une nouvelle congrĂ©gation et a pris alors son titre actuel.

Le trait distinctif de leur vêtement est qu'il est composé d'une soutane complètement blanche, d'une large ceinture, d'une courte pèlerine couvrant les épaules (la mozette) et d'une calotte, exactement ce que porte le pape tous les jours.

Situation actuelle

La congrégation a son siège près de l'ancienne basilique de Saint-Pierre-aux-Liens, où demeure l'abbé général en fonction avec la curie générale de l'Ordre. Des provinces existent en Italie, en Angleterre, en Espagne, en Pologne et aux États-Unis.

Le titre honorifique de « premier et unique chanoine honoraire » du chapitre de la basilique Saint-Jean-de-Latran revient de droit aux chefs d'État français depuis Henri IV[1].

Source

Notes et références

  1. « D'Henri IV à Macron, qu'est-ce que le chanoine de Latran ? », sur L'Obs, (consulté le )

Voir aussi

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