Chaku

Cette variété de lama est généralement connue sous le nom de chaku[1], un nom originaire de la langue quechua où il est transcrit sous la forme de ch'aku[2]. Dans la langue aymara il est nommé t'awrani[2]. Elle est aussi connue sous les noms de tajulli au Pérou et tampulli ou encore lanuda au Chili[3].

Avant la colonisation espagnole, il est suggéré par des quipus que de nombreuses races de lama existaient, qui ont depuis disparues[4]. Après la colonisation, l'on distingue jusqu'à quatre variétés de lama[2], les deux principales sont les q'aras et les chakus[4]. Le mélange entre les différentes variétés empêche la création d'une uniformité de phénotype suffisante pour distinguer des races à proprement parler[4] ; une étude sur les lamas du Pérou menée en 2020 montre ainsi une différence génétique entre les q'aras et les chakus de l'ordre de 1,02 %[5].

Le chaku est une variété de lama caractérisée par sa fourrure à une couche de longue taille[3] ; le tronc produit beaucoup de laine qui se développe jusqu'entre les oreilles et à l'intérieur de celles-ci, quand les jambes en sont dépourvues[2]. Le diamètre des fibres est fin, et varie de 20 à 24 μm[3]. La robe du chaku est généralement grise, noire, brune ou blanche, uniforme ou non avec parfois des parties noire, mais un total de sept couleurs a été identifié en Argentine[6]. Son corps est trapu[7] et selon la base de données DAD-IS, le mâle a une hauteur au garrot moyenne de 1,10 m pour un poids moyen de 90 kg quand la femelle mesure 1,05 m pour 85 kg en moyenne[1].

Depuis la colonisation espagnole et le développement de l'industrie minière, l'usage principal du chaku est celui d'animal de bât, comme toutes les autres variétés de lama[4]. Il est aussi utilisé dans le monde agricole pour notamment transporter les récoltes[3]. Il est en outre rasé pour sa laine, tous les 2 ans pour environ 1,3 kg de fibre[3]. Sa viande, le plus souvent séchée au soleil, est consommée au Pérou et en Bolivie ; ce dernier pays développe le marché à l'international[3].