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Château les Carmes Haut-Brion

Le Château les Carmes Haut-Brion est un vignoble français situé à la jonction entre les communes de Pessac, de Mérignac et de Bordeaux. La production principale est un vin du même nom d’appellation Pessac-Léognan. Il est le seul château dont l'adresse est située à Bordeaux, au 20 rue des Carmes[2] ; le château étant lui-même à Mérignac et les vignes à Pessac. Le château produit également en plus petite quantité un second vin : Le C des Carmes Haut-Brion.

Château les Carmes Haut-Brion
Image illustrative de l'article Château les Carmes Haut-Brion
Image illustrative de l’article Château les Carmes Haut-Brion
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Fondation XVIe siècle
Siège social Bordeaux - Graves
Pays Drapeau de la France France
Production
Appellations Pessac-LĂ©ognan
CĂ©pages cabernet franc, cabernet sauvignon, merlot, petit verdot
Volume produit Environ 30 000 bouteilles / an[1]
Autres productions Le C des Carmes Haut-Brion
Société
Personnes clés Jean de Pontac, Léon Colin, Patrice Pichet
Commerce
Marques Château les Carmes Haut-Brion
Divers
Site web les-carmes-haut-brion.com

Histoire du domaine

Les origines

Illustration du Château les Carmes Haut-Brion en 1949.

En 1584, Jean de Pontac, seigneur du domaine Haut-Brion, fait don à l’ordre religieux catholique des Grands Carmes de Bordeaux d'un moulin situé sur la rivière Peugue, entouré de près, de vignes et de dépendances attenantes. En 1630, l'ordre des Grands Carmes agrandit le domaine en achetant des vignes situées sur le planter d'aubrion. Propriétaire du domaine pendant deux cents ans, les Carmes conservèrent l'appellation « Haut-Brion ». En 1791, lors de la confiscation des biens de l’Église pendant la Révolution, le domaine devient Bien National. Puis en 1840, le négociant en vins Léon Colin le rachète et le rebaptise Carmes-Haut-Brion. Il transmet ensuite la propriété à sa famille, Chantecaille, qui y fait construire au début du XIXe siècle le château toujours visible aujourd’hui, ainsi que le parc, dessiné par le paysagiste Louis-Bernard Fischer (qui a notamment dessiné le jardin public de Bordeaux). La famille conservera le domaine jusqu'en 2010.

Histoire récente

Le groupe immobilier Pichet acquiert le domaine Ă  la fin de l'annĂ©e 2010. Plusieurs professionnels du secteur sont recrutĂ©s comme Guillaume Pouthier, le directeur d'exploitation, et StĂ©phane Derenoncourt, Ĺ“nologue conseil. Le rachat initial a Ă©tĂ© suivi par l'acquisition de terroirs complĂ©mentaires, dont notamment 17 hectares d'un seul tenant, portant aujourd'hui la propriĂ©tĂ© Ă  35 hectares[3]. Des installations inĂ©dites voient alors le jour. Les nouveaux chais et espaces d'accueil dessinĂ©s et conçus par Philippe Starck[4] et Luc Arsène-Henry, inaugurĂ©s en 2016[5]. Un nouveau bâtiment qui a coĂ»tĂ© 10 millions d'euros aux nouveaux propriĂ©taires[6].

D'après l'architecte Luc Arsène-Henry : « la forme du chai est issue de sa fonction, avec ses cuves et barriques réparties de part et d’autre de l’allée centrale, elle rappelle les bateaux qui emmenaient le vin vers la Garonne »[7].

Le nouveau chai

Le nouveau chai s’étend sur quatre niveaux et occupe une surface de près de 2 000 m2[8]. Le bâtiment s'Ă©tend sur 80 mètres de longueur et 40 mètres de large, des piliers profonds de 42 mètres soutiennent cet ensemble en bĂ©ton[9]. Au premier Ă©tage 300 barriques sont disposĂ©es (le chai d'Ă©levage). Cet Ă©tage se situe Ă  4 mètres sous le niveau de l’eau pour des questions de tempĂ©rature et d’hygromĂ©trie. Le deuxième Ă©tage est quant Ă  lui consacrĂ© Ă  la rĂ©ception des vendanges et compte 23 cuves en bois, inox ou bĂ©ton d'une capacitĂ© de 30 Ă  60 hectolitres (1 200 hectolitres au total), au troisième Ă©tage se trouve une salle de dĂ©gustation. Enfin au quatrième Ă©tage est installĂ©e une terrasse panoramique de 350 m2 prĂ©sentant un panorama sur le domaine[7].

L'art au chai

Chaque année un artiste différent est invité à s'exprimer sur l'une des 13 cuves en béton. Il doit donner « son interprétation » du millésime à travers une œuvre originale. Cette œuvre est ensuite reproduite sur les contre-étiquettes[10].

  • Ara Starck, cuve no 18, « Lieu », millĂ©sime 2015.
  • Sergio Mora (Magico Mora[11]), cuve n°6, « Jour et Nuit », millĂ©sime 2016.
  • Beniloys, cuve n°17, «Bijou», millĂ©sime 2017.
  • Collectif la Douceur, cuve n°7, «De la Terre au Verre», millĂ©sime 2018.
  • Gwendoline Finaz de Villaine, cuve n°8, «Equilibre Divin», millĂ©sime 2019.

Les vignobles

Vignoble historique

Si levignoble Ă©tait historiquement « hors les murs », il est aujourd'hui totalement entourĂ© par la ville et constitue un vignoble citadin clos de murs. Le domaine, d'une superficie de 10 hectares dont 6 de vignoble, bĂ©nĂ©ficie d'un microclimat plus doux et un Ă©cosystème prĂ©servĂ© qui Ĺ“uvrent ensemble Ă  la maturitĂ© du raisin. Le terroir, mĂ©lange de graves du Mindel, de sables et d’argiles sur un sous-sol calcaire, est composĂ© de 40 % de cabernet franc, de 18 % de cabernet sauvignon et complĂ©tĂ© de merlot. Les vignes ont en moyenne 42 ans et sont plantĂ©es Ă  10 000 pieds par hectare.

Le vignoble contemporain

La propriĂ©tĂ© s’est Ă©toffĂ©e de parcelles situĂ©es sur les communes de Martillac, Cadaujac et de Saint-MĂ©dard-d'Eyrans, rachetĂ©es successivement depuis 2011, portant aujourd’hui la superficie totale Ă  40 hectares[9]. Ces parcelles sont destinĂ©es Ă  la production du second vin de la propriĂ©tĂ©, Le C des Carmes Haut-Brion. Les vignobles, plantĂ©s Ă  62 % de cabernet sauvignon, 35 % de merlot et 3 % de petit verdot ont aujourd’hui une moyenne de 13 ans d’âge et reposent sur un terroir composĂ© de graves du Gunz, de sables et d’argile.

Les vins

Élaboration des vins

La viticulture utilisĂ©e pour l’élaboration des vins est dite raisonnĂ©e et suit des mĂ©thodes traditionnelles. Depuis 2009, le travail des sols est entièrement biologique (uniquement des produits naturels). Les vendanges sont faites Ă  la main et les tracteurs sont remplacĂ©s progressivement par des chevaux. La vinification, depuis 2012, s’opère en grains ronds avec une petite proportion de rafles dans des cuves allant de 21 Ă  86 hectolitres. Pour le Grand Vin, l’élevage s’effectue en barriques en bois (Ă  75 % neuves), en foudres et en amphores de terre cuite pour une durĂ©e de 18 Ă  24 mois.

Pour le C des Carmes Haut-Brion, l’élevage s’effectue en barriques de bois à 30 % neuves pendant 12 à 18 mois, puis en cuve ciment. L'outil de production se situe quant à lui sur la commune de Martillac.

Commercialisation d'un nouveau flacon : la Marie-Jeanne

DĂ©but 2019, le château a choisi de relancer un format de bouteille tombĂ© en dĂ©suĂ©tude après avoir Ă©tĂ© Ă  la mode au XIXe siècle, la Marie-Jeanne. Un flacon de 2,25 litres, conçu pour permettre une meilleure conservation du vin[12]. 800 exemplaires ont Ă©tĂ© mis en bouteille dont 500 sont commercialisĂ©s. Le millĂ©sime 2016 a Ă©tĂ© choisi pour ce nouveau flacon avec un assemblage constituĂ© de 41 % de cabernet franc, 39 % de merlot et de 20 % de cabernet sauvignon[13].

Notes et références

  1. Fiches vin - LeFigaro.fr
  2. Article Les Echos – Patrice Pichet étend son activité viticole
  3. « Le promoteur Patrice Pichet achète 17 hectares de vigne à Martillac », sur SudOuest.fr (consulté le )
  4. AFP, « Philippe Starck signe aux Carmes Haut-Brion le 1er chai de sa carrière », Le Point,‎ (lire en ligne)
  5. « Philippe Starck signe aux Carmes Haut-Brion le premier chai de sa carrière », sur La Revue du vin de France (consulté le )
  6. « 1 jour, 1 vignoble : chai d’œuvre au château les Carmes Haut-Brion », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
  7. Bertrand Escolin, « A Bordeaux, le Château Les Carmes Haut-Brion s’offre un chai en forme de navire », Le Moniteur,‎ (lire en ligne)
  8. Yassine Khelfa M'Sabah, « Le nouveau chai magique du Château Les Carmes Haut-Brion », France Bleu,‎ (lire en ligne)
  9. « L'âme et l'esprit, Les Carmes Haut-Brion », Le Journal du Dimanche,‎ (lire en ligne [PDF])
  10. Laura Bernaulte, « L'art s'invite aux Carmes Haut-Brion », Terre de Vins,‎ (lire en ligne)
  11. (en) « Sergio Mora » (consulté le )
  12. Stéphane Reynaud, « La Marie-Jeanne remise au goût du jour par le Château Les Carmes Haut-Brion », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  13. Jean-Pierre Stahl, « Le château les Carmes Haut-Brion remet au goût du jour la Marie-Jeanne », France 3, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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