Château de Miromesnil
Le château de Miromesnil est une demeure de la fin du XVIe siècle qui se dresse sur le territoire de la commune française de Tourville-sur-Arques, dans le département de la Seine-Maritime, en région Normandie.
Château de Miromesnil | |||
Le château en 2022. | |||
Période ou style | Style Henri IV-style Louis XIII | ||
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Type | Château | ||
Début construction | 1590 | ||
Fin construction | 1600 | ||
Propriétaire actuel | Jean-Christophe et Nathalie Romatet | ||
Destination actuelle | Chambre d'hôtes, gîte | ||
Protection | Inscrit MH (1945, château) Classé MH (1957, chapelle) Jardin remarquable |
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Coordonnées | 49° 51′ 40″ nord, 1° 04′ 56″ est[1] | ||
Pays | France | ||
Ancienne province | Normandie | ||
Région | Normandie | ||
Département | Seine-Maritime | ||
Commune | Tourville-sur-Arques | ||
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Géolocalisation sur la carte : France
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Site web | http://www.chateaumiromesnil.com | ||
Le château, propriété privée, est inscrit aux monuments historiques.
Localisation
Le château est situé sur la commune de Tourville-sur-Arques, dans le département français de la Seine-Maritime.
Historique
Le château fort, propriété de la famille Dyel, est détruit en 1589 lors de la bataille d'Arques[2].
L'actuel château est construit entre 1590 et 1600 environ par Jean Dyel[3]. L'édifice d'origine comprend la partie centrale, dont l'ordonnance majestueuse de la façade est due à Jacques Dyel des Hameaux, neveu du précédent[3]. Elle est flanquée de deux clochetons, prolongé d'un rez-de-chaussée aux extrémités, dans le style Henri IV. Les façades sont modifiées en 1640, dans le style Louis XIII[2].
Le propriétaire dans la seconde moitié du XVIIIe siècle est Armand Thomas Hue de Miromesnil (1723-1796), troisième marquis de Miromesnil et garde des sceaux de France. Il y meurt en 1796. Sa bonté envers la population locale permet à la famille et au château de passer la Révolution sans encombre. Sa fille aînée, mariée à un avocat de Rouen, hérite du château[2].
Les étages aux extrémités sont ajoutés au XIXe siècle[2].
Le château est successivement loué et vendu. Il est le lieu de naissance de Guy de Maupassant qui y naquit le . Sa famille, qui loue les lieux à la baronne de Marescot, propriétaire des lieux, y réside jusqu'en 1853[2].
En 1895, le château est racheté par André Le Breton, frère de Gaston Le Breton[4].
Il est racheté en 1938 par des neveux d'Eugène-Melchior de Vogüé. Le château est classé en 1942. En 1945, un incendie détruit la toiture. En 1998, il est la possession de la comtesse Bertrand de Vogüé[3]. Le château est repris en 2004 par Jean-Christophe et Nathalie Romatet, petits-enfants de Bertrand de Vogüé[2].
Description
Le château
L'accès au château se fait par un pont de pierre qui surplombe les douves sèches[2].
Le château se compose d'un corps central de deux niveaux, flanqué de deux tourelles sur la face arrière. Il est prolongé sur les extrémités par un rez-de-chaussée puis deux pavillons à deux niveaux. La façade sud est dans le style Henri IV tandis que la façade nord suit le style Louis XIII[5].
Le dessus de la fenêtre centrale du second étage accueille les armes des Hue de Mirosmesnil : trois hures de sangliers surmontées d'une couronne de marquis[2].
Les jardins
Les jardins[6], clos de murs de briques, sont dominés par un cèdre du Liban bicentenaire. Ils sont entourés d'une futaie de hêtres, caractéristique du pays de Caux. Fidèle au plan du XVIIIe siècle, la hêtraie est classée au titre des sites naturels et se compose d'environ 3 000 hêtres[7].
Les jardins ont reçu le label « jardin remarquable »[8].
Le potager
La chapelle
À l'origine chapelle votive dédiée à saint Antoine l'Ermite, elle est construite fin XVe début XVIe siècle, en grès et silex. Elle abrite des statues polychromes et des vitraux du XVIe siècle. Elle a été desservie par les moines de l’abbaye de Fécamp jusqu’à la Révolution[9].
Protection aux monuments historiques
Le château est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [10].
La chapelle du château, située sur le territoire de la commune de Saint-Aubin-sur-Scie, est classée au titre des monuments historiques par arrêté du [11]. Le parc est recensé à l'Inventaire général du patrimoine culturel[6].
Notes et références
- Coordonnées vérifiées sur Géoportail et Google Maps
- Alain Lemarchant, « Les mots passent, les pierres restent… », Paris-Normandie, , p. 30-31.
- Philippe Seydoux (photogr. Serge Chirol), La Normandie des châteaux et des manoirs, Strasbourg, Éditions du Chêne, coll. « Châteaux & Manoirs », , 232 p. (ISBN 978-2851087737), p. 229.
- Journal de Rouen, , p. 2.
- Histoire et découverte : le château.
- « Parc du château de Miromesnil ».
- Histoire et découverte : le parc.
- « Miromesnil », sur Comité des parcs et des jardins de France (consulté le ).
- Histoire et découverte: la chapelle.
- « Château de Miromesnil », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Notice n°PA00101024 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Annexes
Bibliographie
- Photo-Club Rouennais (préf. Gaston Le Breton, ill. Henri Gadeau de Kerville), Normannia. Documents sur la Normandie, J. Lecerf, , 75 p. (OCLC 81680380, BNF 34102943), « Le château de Miromesnil, à Tourville-sur-Arques (Seine-Inférieure) »
- Philippe Seydoux, Châteaux du pays de Caux et du pays de Bray, Paris, Éditions de la Morande, , 128 p. (ISBN 978-2-902-09117-1), p. 96-97.
- Pierre Bazin, Naissance à Miromesnil, Luneray, Bertout, , 144 p. (ISBN 2-86743-400-9)
- Rose Declercq, Le Château de Miromesnil,