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Château de Gontaud-de-Nogaret

Le château de Gontaud-de-Nogaret a été construit à Gontaud-de-Nogaret, dans le département de Lot-et-Garonne.

Château de Gontaud-de-Nogaret
Image illustrative de l’article Château de Gontaud-de-Nogaret
Façade du château avant 1949
Début construction Fin XVe siècle
Propriétaire initial Famille de Montferrand, barons de Cancon
Destination initiale Château
Propriétaire actuel Personne privée[1]
Destination actuelle RĂ©sidence
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1958)
CoordonnĂ©es 44° 27′ 23″ nord, 0° 17′ 45″ est[2]
Pays Drapeau de la France France
Anciennes provinces de France Agenais
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
DĂ©partement Lot-et-Garonne
Commune Gontaud-de-Nogaret
GĂ©olocalisation sur la carte : Lot-et-Garonne
(Voir situation sur carte : Lot-et-Garonne)
Château de Gontaud-de-Nogaret
GĂ©olocalisation sur la carte : Aquitaine
(Voir situation sur carte : Aquitaine)
Château de Gontaud-de-Nogaret
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Gontaud-de-Nogaret

Historique

La seigneurie de Gontaud est à l'origine de la famille de Gontaut[3]. La seigneurie de Gontaud apparaît dans les documents au XIIIe siècle.

Le , Gaston de Melet, rend hommage à Bergerac au prince de Galles avec les autres co-seigneurs de Gontaud en Agenais, Aymeric de Cosorn, Arnaud de Montmorel, Bernard d'Auriac, Jean de Bouglon, Arnaud de La Lande au nom de Marthe de Prayssac, Sybille de Durfort, Pierre de Gontaut, seigneur et baron dudit lieu, Léonard de Ravignan,, Bertrand de Fargues, sieur de Mauvesin, et Gilles de Pellegrue[4]. Son fils, Jean Ier de Melet s'est marié en 1370 avec Armande de Gontaut. Jean II de Melet, peut-fils du précédent, est seigneur de la quatrième partie de Gontaud, de Loubens et de Pujols en Bazadais. Il fait son testament en 1463 où il demande à être enterré dans l'église Notre-Dame de Gontaud. Son fils, Jean III de Melet, est seigneur des maisons nobles de La Roche-Marais, La Salle et Gontaud, habite à Gontaud, rend hommage le à Charles de France, duc de Guyenne.

Un document daté de 1473, après la fin de la guerre de Cent Ans, dit au sujet de Gontaud : « il n’y avait point alors ni château, ni maison pour le seigneur ».

Jean III de Melet, le , obtient du roi Charles VIII la facultĂ© de racheter le « Castel et seigneurie de Gontaud » qui avaient Ă©tĂ© vendus pour 2 500 livres Ă  Catherine d’Anglade et son fils Jean de Verdun et dĂ©clare qu'il peut jouir du château et terres de Gontaud sans aucune rĂ©servation fors seulement les foi et hommage[5].

C’est donc entre 1473 et 1495 que fut construit cet édifice.

Pendant les guerres de religion est occupée par les protestants. Le , la ville est prise par l'armée royale commandée par le maréchal de Gontaud. Elle est mise à sac sauf la maison de Cancon (château actuel). Le château sera la seule maison épargnée par ce pillage et l’incendie du village parce qu'il appartient alors à un noble catholique : Jean de Montferrand, baron de Cancon, héritier des Verdun. Le lendemain le château sera occupé par les soldats catholiques. La population est massacrée[6].

Pendant les troubles de la Fronde, le , Gontaud sera à nouveau assiégé et pillé par deux régiments de cavalerie et d’infanterie du marquis de Biron. Là encore, le château du seigneur de Montferrand sera épargné par l’armée de Condé mais pour payer cette grâce le comptable de la communauté devra donner aux assiégeants 20 boisseaux d’avoine et neuf d’orge.

Après les Montferrand, c’est la famille Luppe d’Arblade qui a possédé le château en 1661 puis Timothée de Bacalan en 1694 qui y fait effectuer les premières réparations connues, puis messire Jean Pellet.

Le , les biens de la famille Pellet seront saisis et le château de Gontaud est adjugé aux enchères publiques à la citoyenne Marguerite Degalz, veuve Martineau. Le château est resté la propriété de la famille Martineau jusqu’au , date à laquelle il est vendu à monsieur Armand de Gontaut-Biron, marquis de Gontaud et de Saint-Blancard.

Mais le château manque alors cruellement d’entretien et le la petite tour du côté nord s’écroule sur la rue, entraînant avec elle la moitié nord du corps de logis.

À partir de 1955 de nombreux propriétaires se sont succédé sans engager de grands travaux. Un travail de restauration des parties existantes a été entrepris depuis 1997 par de nouveaux propriétaires qui ont confié la restauration à Denis Boullanger, architecte du patrimoine. Depuis mi-2007, grâce à la passion de ses propriétaires, la moitié du corps de logis, écroulée en 1949, a été reconstruite par des entreprises locales.

Le château a été inscrit monument historique le [1] - [7].

Galerie

  • Le château après restauration et reconstruction de la partie effondrĂ©e
    Le château après restauration et reconstruction de la partie effondrée
  • Le château après reconstruction de la partie effondrĂ©e
    Le château après reconstruction de la partie effondrée
  • Le château en 2015
    Le château en 2015

Notes et références

  1. (fr)« Château », notice no PA00084133, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Coordonnées vérifiées sur Géoportail et Google Maps
  3. Note : La famille Gontaut Ă©crit son nom en le terminant avec un "t" alors que la ville s'Ă©crit avec un "d".
  4. Gabriel O'Gilvy, Nobiliaire de Guienne et de Gascogne : revue des familles d'ancienne chevalerie ou anoblies de ces provinces, antérieures à 1789, avec leurs généalogies et leurs armes, p. 76, Dumoulin libraire-éditeur, Paris, 1858 (lire en ligne)
  5. Voir : O'Gilvy, Nobiliaire de Guienne et de Gascogne, p. 81.
  6. Philippe Tamizey de Larroque, Le maréchal de Biron et la prise de Gontaud en 1580, p. 485-495, Revue de l'Agenais, 1896, tome 23 (lire en ligne), p. 5-13, Revue de l'Agenais, 1897, tome 24 (lire en ligne)
  7. « Inventaire général : Château », notice no IA00025888, base Mérimée, ministère français de la Culture

Annexes

Bibliographie

  • E. Romat, Le Fief et les Seigneurs du Faudon Ă  Saint-Pierre de Nogaret, p. 299-315, Revue de l'Agenais, annĂ©e 1912, tome 39 (lire en ligne)
  • Gontaud-de-Nogaret. Un rĂ©sidence secondaire dans un château, p. 89, L'Aquitaine monumentale, Le Festin, numĂ©ro hors sĂ©rie, , (ISBN 2-915262-12-8)

Articles connexes

Liens externes

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