Château de Gacé
Le château de Gacé est un ancien château fort fondé au XIe siècle, remanié au XIVe siècle, pendant la guerre de Cent Ans[1], et mis au goût du jour jusqu'au XIXe siècle, qui se dresse sur la commune française de Gacé dans le département de l'Orne, en région Normandie. Le château abrite de nos jours les services municipaux de la commune ainsi qu'un petit musée consacré à la Dame aux camélias, Marie Duplessis.
Type | |
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Fondation |
XIVe siècle- |
Patrimonialité |
Inscrit MH (façade et toit en ) |
Coordonnées |
48° 47′ 45″ N, 0° 17′ 43″ E |
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Le château fait l'objet d'une inscription partielle au titre des monuments historiques[2].
Localisation
Le château est situé dans le centre-ville de Gacé, dans le département français de l'Orne. Il avait pour rôle d'assurer la défense de la Touques[2].
Historique
Le château d'origine ancienne apparaît pour la première fois à l'époque mérovingienne[2].
C'est probablement à la fin du Xe siècle ou au début du XIe siècle qu'afin de suppléer à la faiblesse des fortifications de la ville épiscopale de Sées anéanties par les invasions normandes, que les places d'Exmes et de Gacé sont renforcées par les ducs de Normandie[3].
La forteresse est remaniée au XIVe siècle ou au début du XVe siècle pendant la guerre de Cent Ans[4]. C'est de cette époque que date la grosse tour ouest, nommée tour Talbot.
Foulques IV Paisnel († 1413) est mentionné comme seigneur de Gacé[5].
Le château passe, vers 1414, dans les mains de la famille d'Estouteville, à la suite du mariage de Jeanne Paisnel de Moyon, avec Louis II d'Estouteville[6].
Jacqueline d'Estouteville (c. 1480-1550), petite fille de Louis, et sa fille Adrienne d'Estouteville (1512-1560), séjournent tantôt à Gacé, à Valmont, Hambye ou au château des Galleries à Bricquebec[7].
À la Révolution, les habitants qui voulaient détruire le château, démolirent une partie de la façade Est, puis la reconstruisirent au XIXe siècle à l'aide de briques[2].
Description
Le château se présente sous la forme d'une construction quadrangulaire avec un pavillon central en avancée, prenant appui à son extrémité nord sur la grosse tour de défense du XIVe siècle. Cette dernière est couronnée de mâchicoulis et coiffée en poivrière.
Les grosses tours rondes, précédées d'un pont-levis, qui flanquaient l'entrée du château, situées à l'extrémité de la façade ouest, sont bâties en 1449. La façade nord, face à la place, est bâtie au XVIe siècle. Le siècle suivant voit des travaux sur la façade sud-ouest. Lors de la Révolution française les habitants commencent à détruire la façade est, qui sera reconstruite au XIXe siècle en briques[2].
Notes et références
- Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 28e éd. (1re éd. 1979), 1304 p. (ISBN 2-86535-070-3, OCLC 1078727877), p. 500 (Gacé).
- « Château », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Guy Le Hallé, Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-2846732154), p. 25.
- Salch 1987, p. 500 (Gacé).
- Bernard Beck, Châteaux forts de Normandie, Rennes, Ouest-France, , 158 p. (ISBN 2-85882-479-7), p. 80.
- Gilles Désiré dit Gosset, « Châteaux et fortifications du Cotentin », dans Congrès archéologique de France. 178e session. Manche. 2019. Société française d'archéologie, Condé-en-Normandie, Éditions Picard, (ISBN 978-2-9018-3793-0), p. 16.
- Comité Gille de Gouberville et al. (préf. Annick Perrot, ill. Kévin Bazot, sous la direction de Julien Deshayes), Voyage en Cotentin avec Gilles de Gouberville, Éditions Heimdal, , 95 p., 30 cm, illustrations couleur (ISBN 978-2-84048-581-0, EAN 9782840485810, BNF 46897276), p. 60.