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Château d'Ampoigné

Le château d'Ampoigné encore nommé château de la Cour est situé à l'entrée de la commune d'Ampoigné (Mayenne) à quelques pas à l'est de l'église paroissiale. Tout comme la localité à laquelle il appartient il a conservé le nom de ses premiers seigneurs, issus d'une famille de chevalerie qui avait pour armoiries d'argent fretté de gueules de six pièces.

château d'Ampoigné
Image illustrative de l’article Château d'Ampoigné
Façade sud du château.
Nom local château de la Cour
Fin construction XVIIe siècle
Protection inscrit MH le 26 janvier 1987
Coordonnées 47° 48′ 40″ nord, 0° 49′ 27″ ouest
Pays Drapeau de la France France
Région française Pays de la Loire
Commune Ampoigné
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
(Voir situation sur carte : Pays de la Loire)
château d'Ampoigné
Géolocalisation sur la carte : Mayenne
(Voir situation sur carte : Mayenne)
château d'Ampoigné

Architecture

photo du fronton sculpté et des deux lucarnes l'encadrant
Décor du pavillon reliant les deux ailes du logis.

La famille d'Héliaud fait construire au début du XVIIe siècle un château sur un emplacement fortifié dès le XIIIe siècle. Ce château qui possède un pavillon, est agrandi par la construction d'un logis indépendant au XVIIIe siècle. Les deux parties ont été inscrites au titre des monuments historiques le 26 janvier 1987[1].

Famille d'Ampoigné

Ils ont possédé la terre et porté le nom d'Ampoigné du XIe siècle jusqu'au milieu du XIIIe siècle. En fait, ce nom est mentionné dès 1080, date à laquelle Alléaume d'Ampoigné figurait comme témoin d'un don fait aux religieuses de l'Abbaye du Ronceray d'Angers, dans la ville de Château-Gontier.

Le fief d'Ampoigné - que l'on a quelquefois qualifié de châtellenie - devait foi et hommage lige à Château-Gontier. Son seigneur était tenu d'effectuer quarante jours de garde à la porte Saint-Rémy de Château-Gontier, pour lui et ses étagers de la terre d'Ampoigné, et de se tenir en ville avec son épouse, sa famille et ses hommes suffisamment appareillés. Ils avaient aussi l'honneur et... la charge de demander des hommes au seigneur du Verger pour faire les dites gardes.

Familles

Vers 1250, la terre d'Ampoigné devint la propriété des Cheorchin, une famille d'ancienne chevalerie qui a laissé son nom à La Motte-Sorchin de Cosmes.

En 1328, Guillaume Cheorchin - qui figure au cartulaire des Bons-Hommes d'Angers - mourut en laissant ses biens, y compris cette terre, à son unique héritière, sa sœur Jeanne, qui avait épousé Jean de Quatrebarbes, seigneur de La Membrolle.

Vers la fin du XIVe siècle, Marguerite d'Auvers, veuve de Jean de Quatrebarbes, reçut la terre d'Ampoigné en douaire et Marie de Couliette, veuve de Gilles de Quatrebarbes, en rendait aveu à Château-Gontier, en 1413 et 1414. Marie de Couliette épousa, en secondes noces, Guillaume d'Avaugour, l'un des plus fidèles serviteurs de Charles VII. Il figure en effet au nombre des hommes d'armes attachés à la personne du dauphin et participe à l'expédition qui va secourir la place de Saint-Florentin, près d'Auxerre, attaquée par le duc de Bourgogne. Veuf de Marie de Couliette, il épousa Blanche de la Tour-Landry qui dut se faire rembourser des sommes importantes prêtées au roi de France par son époux qui mourut en 1447. En 1434, d'Avaugour avait des prétentions sur la seigneurie d'Ampoigné, et il réussit à obtenir, du duc d'Alençon, une dispense de garde à Château-Gontier. En 1435, Louis de La Tour-Landry, mari de Jeanne de Quatrebarbes, rendait lui-même aveu de la terre d'Ampoigné.

En 1606, René de La Tour-Landry rédigea un acte de vente de la propriété en faveur de Jean et Julien Guilloteau mais ce fut Jean d'Héliand qui finit par en devenir acquéreur en 1609. Ses descendants conservèrent la seigneurie d'Ampoigné et en prirent bien souvent le nom ou le surnom.

En 1652, M. d'Héliand prétendait au droit d'avoir, comme seigneur d'Ampoigné, un poteau à ses armes à Chemazé. Édifié par la famille d'Héliand au XVIIe siècle, le château d'Ampoigné comporte deux tourelles rondes qui montent la garde de chaque côté du portail d'entrée. Le corps de logis, composé d'un rez-de-chaussée, d'un étage et de combles, est doté d'un fronton triangulaire lui-même précédé d'un escalier à double rampe. Sur le fronton on peut remarquer ce qui reste d'un double écusson, mutilé et encadré de feuillages. L'intérieur du château renferme un escalier monumental qui conserve, au rez-de-chaussée, un très original arc rampant.

Vers 1688, Jean Leroux, adressait un mémoire concernant la Mine d'or du Château d'Ampoigné. En 1885, la terre et le château devenaient la propriété de la famille de Champagné.

Mine d'or du château d'Ampoigné

Au XVIIe siècle, certains ont prétendu que le puits du château d'Ampoigné contenait une mine d'or. En effet, vers 1688, Jean Leroux, ancien officier du grenier à sel de Pouancé, adressait un mémoire à l'intendant de Tours dans lequel il assurait que le précieux minerai existait dans le puits du château. L'intendant transmit à son tour le fameux mémoire au contrôleur-général ; il a pu croire à la présence d'une mine d'or dans le puits d'Ampoigné. Chargé d'apporter la preuve de ses dires, Leroux fit descendre dans ce puits « un pauvre homme, alors que les eaux étaient basses, sous prétexte de retrouver son écuelle tombée par mégarde ». On raconte que l'écuelle put être remontée et rapportée « pleine d'un sable mêlé de mine d'or ». Entièrement satisfait de cette découverte, Leroux envoya l'écuelle et son contenu à l'intendant avec le conseil de « ne pas s'en rapporter au seigneur d'Ampoigné », simple gentilhomme, plus attaché à sa propriété qu'à l'intérêt du roi, lequel, en vertu de l'article 6 de la Coutume d'Anjou, avait droit sur toutes les mines d'or et d'argent du royaume. Cette découverte n'eut toutefois pas de suite. L'abbé Angot note qu'on lui a signalé que le terrain pouvait contenir du sulfure de fer qui aurait plus ou moins un aspect doré.

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

Article connexe

Liens externes

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