Ne doit pas être confondu avec Château d'Arques-la-Bataille.
Château d'Arques | |
Le château d'Arques. | |
Période ou style | Médiéval |
---|---|
Type | Tour forte |
DĂ©but construction | [1] |
Fin construction | |
Propriétaire initial | Gilles de Voisins |
Destination initiale | RĂ©sidence seigneuriale |
Propriétaire actuel | Commune d'Arques Personne privée |
Destination actuelle | Ouvert au public |
Protection |  Classé MH (1887)[2] |
Site web | http://www.chateau-arques.fr/ |
Coordonnées | 42° 57′ 11″ nord, 2° 22′ 01″ est |
Pays | France |
RĂ©gion | Occitanie |
DĂ©partement | Aude |
Commune | Arques |
Le château d'Arques (Arcas en occitan) est une ancienne maison forte, de la fin du XIIIe siècle[3], qui se dresse sur la commune française d'Arques dans le département de l'Aude en région Occitanie.
Le château fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par arrêté du [2].
Sommaire
Localisation
Le donjon est situé à l'écart à 600 mètres à l'ouest de la commune d'Arques, au sud-est de Carcassonne, dans le département français de l'Aude. Il est regroupé au sein des châteaux du pays cathare.
Historique
Au XIIe siècle, un conflit oppose le vicomte de Carcassonne et plusieurs seigneurs dont ceux d'Arques et de Lagrasse. Les terres d'Arques deviennent la propriété des seigneurs de Termes.
En 1217, Béranger d'Arques figure parmi les proches de Guillaume de Peyrepertuse. En 1231, après la prise du château de Termes durant la croisade contre les Albigeois, Simon IV de Montfort s'attaque à Arques. Après avoir brûlé le village (Villa de Arquis), situé sur les bords du Rialsès, il donne cette partie du Razès à un de ses lieutenants, Pierre de Voisins[note 1]. En 1284, Gilles de Voisins commence les travaux de construction du château. Il s'agissait de défendre la vallée du Rialsès et de contrôler les voies de la transhumance qui menaient aux Corbières.
En 1316, Gilles II de Voisins dit « Gilet » remanie et achève la construction du château.
En 1518, Françoise de Voisins, dernière héritière des Voisins, épouse Jean de Joyeuse auquel revient la baronnie d'Arques. Le château est alors délaissé au profit de Couiza. En 1575, le château est assiégé par les huguenots et seul le donjon résiste à l'assaut.
À partir de la Révolution, le château tombe en ruine. Il est vendu comme bien national puis subit quelques dommages. Après son classement en 1887, il est alors rénové et reconstruit en partie, puis ouvert aux visiteurs.
Description
La maison forte d'Arques, bien que sur le plan architectural elle présente tous les attributs du château : tour maitresse (donjon), tours d'angles, courtines, porte fortifiée, etc., elle n'en a pas le statut[5].
La maison forte est constitué d'une enceinte et d'un « haut donjon » carré cantonné de quatre tourelles en échauguettes. Elle a été construite après la croisade contre les Albigeois au XIIIe siècle sur les terres données à Pierre de Voisins, un des lieutenants de Simon de Montfort.
L'enceinte presque carrée 51 × 55 mètres cerne le château avec une porte dotée d'un mâchicoulis ornée au sommet d'une clef de voûte aux armes de la famille de Voisins (De gueules à trois fusées d'or en fasce, accompagnées en chef d'un lambel à quatre pendant de même). De nombreux bâtiments devaient exister le long de l'enceinte. Subsistent deux tours-logis dans les angles bien conservées.
Le donjon carré, haut de 25 mètres, est un chef-d'œuvre d'architecture militaire gothique inspirée d'Ile de France. Il comporte quatre niveaux desservis par un escalier à vis. Les différentes salles ont été construites avec un soin extrême. Le dernier étage était consacré à la défense du château. Une quarantaine de soldats pouvaient défendre en même temps le donjon grâce aux nombreuses archères et baies rectangulaires qui ajourent symétriquement les murs. C'est un bon exemple des progrès des constructions militaires, désormais complexes et savantes, dans une zone stratégiquement sensible.
Voir aussi
Bibliographie
- Henri-Paul Eydoux, Châteaux des pays de l'Aude, congrès archéologique de France, 131e session, Pays de l'Aude, 1973, Société Française d'Archéologie, Paris, 1973, p. 208-212.
- Lucien Bayrou, Le château d'Arques : guide du visiteur, centre d'archéologie médiévale du Languedoc, Carcassonne, 1989.
- Sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos, Le guide du patrimoine Languedoc Roussillon, Hachette, Paris, 1996, p. 138, (ISBN 978-2-01-242333-6)
- Lucien Bély, Connaître les Cathares, éditions Sud-Ouest, Luçon, 2006, p. 73.
- Lucien Bayrou, Languedoc-Roussillon gothique : L’architecture militaire de Carcassonne à Perpignan, Paris, Picard, , 288 p. (ISBN 978-2708409576, présentation en ligne), p. 119-124
Articles connexes
- Liste des monuments historiques de l'Aude
- Liste des châteaux de l'Aude
- Châteaux du pays cathare
- Architecture militaire au Moyen Ă‚ge
- Maison forte
- Arques
- Pays Cathare
- Catharisme
Liens externes
- Ressources relatives à l'architecture :
- Site officiel du château d'Arques
- Arques sur cathares.org
Notes et références
Notes
- Il existait dans le bourg un château plus ancien, désarmé à la suite d'une révolte féodale, et qui n'avait pu opposer de résistance aux croisés de Montfort[4].
Références
- « Le château », sur chateau-arques.fr (consulté le ).
- « Château », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Josyane et Alain Cassaigne, 500 châteaux de France : Un patrimoine d'exception, Éditions de La Martinière, , 395 p. (ISBN 978-2-7324-4549-6), p. 36 .
- Cassaigne, 2012, p. 36.
- Emmanuel Litoux - Gaël Carré, Manoirs médiévaux - Maisons habitées, maisons fortifiées (XIIe – XVe siècles), Paris, Rempart, 2008, (ISBN 978-2-904365-47-8), p. 78.