Château-Naillac
Château-Naillac, situé sur la commune du Blanc (Indre), est un des derniers châteaux parmi les deux qui gardaient la vallée de la Creuse au XIIe siècle, le second disparu étant le donjon en Poitou. C'est l'un des rares exemples de donjons jumeaux connu. Ces donjons sans contreforts et à murs lisses, ont leurs côtés parallèles. Ils sont implantés sur deux axes indépendants et parallèles, opérant un décrochement. Après 1714, ils ont été reliés par un bâtiment bas.
Château-Naillac, dit Vieux Château | ||
Château-Naillac | ||
Type | Château | |
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Architecte | inconnu | |
Destination actuelle | Musée | |
Protection | Inscrit MH (1986) | |
Coordonnées | 46° 37′ 44″ nord, 1° 03′ 46″ est | |
Pays | France | |
Anciennes provinces de France | Berry | |
Région | Centre-Val de Loire | |
Département | Indre | |
Commune | Le Blanc | |
Géolocalisation sur la carte : France
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Histoire
Le nom du château est à mettre en relation avec la famille noble de Naillac, seigneur du Blanc (aussi du Bouchet et de Gargilesse) aux XIIIe-XVe siècles.
Le financier Claude Dupin (arrière-grand-père de George Sand par sa première femme) et sa deuxième épouse Louise de Fontaine se rendent acquéreurs du marquisat du Blanc et de la châtellenie de Cors[1], le , précédemment propriété de la comtesse de Parabère (1693-1755), maîtresse du Régent[2]. Le marquisat du Blanc comprend le château-Naillac, les châteaux de Roche, de Rochefort (sans doute -sur-Creuse, à Sauzelles ; en tout cas pas Romefort), de Cors, de Forges, et des propriétés, fermes, étangs et terres[3], le montant total de l'acquisition s'élevant à 555 000 livres. Le château-Naillac étant peu confortable car les bâtiments servaient de prison, M. et Mme Dupin achètent également le , l'hôtel particulier du bailli Louis Fontenettes, dans la ville basse du Blanc, sur la Grande-Place en face du couvent des Augustins, pour 8 000 livres. Cette dernière résidence accueille donc les nouveaux propriétaires du marquisat, pendant leurs séjours irréguliers au Berry. Cet hôtel prendra le nom de « Maison de la Marquise », en l'honneur de Madame Dupin, qui est venue quelques fois au Blanc[4].
Madame Dupin n'ayant pas de postérité, elle lègue le marquisat du Blanc en 1799, dont le château-Naillac, à son petit-neveu, Auguste-Louis Vallet de Villeneuve, né à Paris le . Le frère d'Auguste est René Vallet de Villeneuve, propriétaire du château de Chenonceau. Auguste Vallet de Villeneuve a le titre de baron. Il est chef d'escadron, trésorier de la garde nationale depuis 1809 et receveur municipal de la ville de Paris dès 1801. Sa résidence à Paris se situe au no 11 rue d'Anjou-Saint-Honoré. Il a épousé Laure de Ségur (1778-1812), fille du comte Louis-Philippe de Ségur et dont la nièce n'est autre que la romancière Sophie Rostopchine, comtesse de Ségur (1799-1874). Le baron Auguste Vallet de Villeneuve meurt dans son château de la ville du Blanc, le .
Le château-Naillac devient en 1986 le siège de l'Écomusée de la Brenne et abrite l'exposition permanente : Des hommes, un pays, une histoire.
Parties classées
Les façades et toitures du château, les caves situées sous le donjon Nord, les vestiges de la première enceinte du château (haute-cour) : courtines, tours et portails d'entrée Nord et Sud, les vestiges de la tour ronde subsistant de la deuxième enceinte du château (basse-cour) (cad. 1972 AE 524, 525, 537) sont inscrits aux titre des monuments historiques par arrêté du [5].
Notes et références
- Source : Archives départementales de l'Indre - no 1 rue Jeanne d'Arc 36000 Châteauroux. Cote du document E158 - no 65.
- La comtesse de Parabère est l'ancienne maîtresse du Régent. Ruinée par la vie fastueuse qu'elle menait à la cour, elle est contrainte de vendre en 1738 ses terres du Blanc.
- Consulter le site des Amis de la bibliothèque municipale du Blanc : « La famille Dupin et Le Blanc ».
- Consulter le site de la ville du Blanc : « La maison de la marquise ».
- « Château-Naillac », notice no PA00097276, base Mérimée, ministère français de la Culture
Voir aussi
Bibliographie
- Chantal de la Véronne, Histoire du Blanc : des origines à la Révolution de 1789, t. VI, Poitiers, Éditions Mémoires de la société des antiquaires de l'Ouest (no 4), (réimpr. 2012 aux Éditions Alice Lyner), 234 p.