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Cervelle (aliment)

La cervelle, comme la plupart des organes internes du corps des animaux que l'on classe gĂ©nĂ©ralement dans les abats, est utilisĂ©e comme aliment. On utilise couramment la cervelle de veau, de bƓuf, d'agneau[1], de mouton[2] ou de porc.

Consommation et culture

Le cerveau des animaux est prĂ©sent dans la cuisine française, dans des plats tels que la cervelle de veau et la tĂȘte de veau. Un plat appelĂ© maghaz est populaire au Pakistan, au Bangladesh ou encore dans certaines rĂ©gions de l'Inde. Dans la cuisine turque, la cervelle peut ĂȘtre frite, cuite au four ou consommĂ©e en salade. Dans la cuisine chinoise, la cervelle est un mets dĂ©licat dans la cuisine de Chongqing ou du Sichuan, et elle est souvent cuisinĂ©e dans un hot pot Ă©picĂ© ou sur le barbecue. Dans la partie sud de la Chine, la cervelle de porc est utilisĂ©e pour le tianma zhunao tang. Dans le sud de l'Inde, le curry ou la friture de cervelle de chĂšvre est un mets dĂ©licat. MĂȘme Ă  Mumbai, la communautĂ© indigĂšne locale des Indes orientales a sa propre version du curry masala de cervelle[3].

Parmi les plats similaires du monde entier, on peut citer les tacos de sesos mexicains[4]. La tribu Anyang du Cameroun pratiquait une tradition selon laquelle un nouveau chef de tribu consommait le cerveau d'un gorille chassĂ©, tandis qu'un autre membre plus ĂągĂ© de la tribu mangeait le cƓur[5]. La cuisine indonĂ©sienne, spĂ©cialitĂ© de la cuisine Minangkabau, propose Ă©galement un plat composĂ© de cervelle de bƓuf dans une sauce au lait de coco appelĂ© gulai banak (curry de cervelle de bƓuf)[6] - [7]. Aux Philippines, le tuslob buwa est une nourriture de rue populaire dans la capitale rĂ©gionale de Cebu City, faite de cervelle de porc frite. Dans la cuisine cubaine, les "beignets de cervelle" sont fabriquĂ©s en enrobant des morceaux de cervelle avec de la chapelure, puis en les faisant frire[8]. Dans la vallĂ©e de la riviĂšre Ohio, les sandwichs Ă  la cervelle frite sont populaires, surtout dans la rĂ©gion d'Evansville, dans l'Indiana.

Composition nutritionnelle

Le DHA, un important acide gras omĂ©ga-3, se trouve concentrĂ© dans le cerveau des mammifĂšres. Par exemple, selon Nutrition Data, 85 g de cervelle de bƓuf cuite contiennent 727 mg de DHA[9]. À titre de comparaison, le NIH a dĂ©terminĂ© que les jeunes enfants ont besoin d'au moins 150 mg de DHA par jour, et que les femmes enceintes et allaitantes ont besoin d'au moins 300 mg de DHA[10].

La consommation de cerveaux de bƓuf a Ă©tĂ© liĂ©e Ă  des Ă©pidĂ©mies de la maladie de Creutzfeldt-Jakob chez l'Homme, ce qui a conduit Ă  des rĂ©glementations strictes concernant les parties du bĂ©tail pouvant ĂȘtre vendues pour la consommation humaine dans de nombreux pays[11]. Une autre maladie Ă  prions, appelĂ©e kuru, a Ă©tĂ© attribuĂ©e Ă  un rituel funĂ©raire chez les Fore de Papouasie-Nouvelle-GuinĂ©e, au cours duquel les proches du dĂ©funt mangeaient le cerveau de ce dernier pour crĂ©er un sentiment d'immortalitĂ©[12].

Notes et références

  1. « Des fingers de cervelle d’agneau aux saveurs asiatiques, ça vous dit ? », Le ProgrĂšs,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  2. « Cervelles de mouton princesse », Marie-Claire,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  3. (en) « Spicy Brain Masala Recipe | The Winged Fork », sur thewingedfork.com/, (consulté le )
  4. (en) « Weird Foods: Mammal », sur Weird-Food.com, (consulté le )
  5. (en) Angela Merdel, « Gorillas in African Culture and Medicine », Gorilla Journal,‎ (lire en ligne)
  6. (en) « Beef Brain Curry (Gulai Otak) », sur Melroseflowers.com (consulté le )
  7. (en) « Archived copy », (consulté le )
  8. (en) « Brain Fritters », sur Cubanfoodmarket.com, (consulté le )
  9. (en) « Beef, variety meats and by-products, brain, cooked, simmered » (consulté le )
  10. (en) « DHA/EPA and the Omega-3 Nutrition Gap / Recommended Intakes », sur dhaomega3.org (consulté le )
  11. (en) John Collinge, « Prion diseases of humans and animals: their causes and molecular basis », Annual Review of Neuroscience,‎ , p. 519-50 (lire en ligne)
  12. (en) S Collins, CA McLean et CL Masters, « Gerstmann-Straussler-Scheinker syndrome, fatal familial insomnia, and kuru: a review of these less common human transmissible spongiform encephalopathies », Journal of Clinical Neuroscience,‎ , p. 387-97 (lire en ligne)

Articles connexes

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