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Centre spatial de Toulouse

Le Centre spatial de Toulouse (CST) est le centre technique et opĂ©rationnel du Centre national d'Ă©tudes spatiales. CrĂ©Ă© en 1968, il est situĂ© au no 18 avenue Édouard-Belin, dans le quartier de Rangueil-Lespinet Ă  Toulouse dans le dĂ©partement de la Haute-Garonne en rĂ©gion Occitanie. Plus de 1 700 salariĂ©s y sont chargĂ©s du dĂ©veloppement de la plupart des travaux de la responsabilitĂ© du CNES Ă  l'exception des lanceurs et de leurs lancements.

Centre spatial de Toulouse
Entrée nord du centre spatial de Toulouse
Cadre
Type
Pays
Coordonnées
43° 33′ 42″ N, 1° 28′ 54″ E
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Historique

Le CNES est instituĂ© par la loi du [1]. Dès 1963, il est dĂ©cidĂ© que les moyens consacrĂ©s aux satellites, fusĂ©es-sondes et ballons seront installĂ©s Ă  Toulouse en application de la politique de dĂ©centralisation dĂ©finie par la DATAR. Cette dĂ©cision s'inscrit dans un objectif plus large de faire de Toulouse la « capitale de la recherche aĂ©ronautique Â» et s'accompagne des transferts de l’ENSA (École nationale supĂ©rieure de l'aĂ©ronautique), de l’ENAC (École nationale de l'aviation civile) et de l’ONERA (Office national d'Ă©tudes et de recherches aĂ©rospatiales)[2].

La déclaration d'utilité publique du [3] officialise l'emplacement du site sur les communes de Toulouse et Ramonville-Saint-Agne, dans la zone de Rangueil-Lespinet, au sein d'un nouveau complexe d'enseignement et de recherche aérospatiale qui regroupe les grandes écoles aéronautiques et de nouveaux laboratoires tels que le CESR (Centre d'études spatiales des rayonnements) ou le LAAS (Laboratoire d'automatique et de ses applications spatiales)[2]. L'établissement occupe un terrain de 50 hectares[4] situé à proximité de la base historique de l'Aéropostale à Montaudran.

Les travaux débutent en [4], et le Centre spatial de Toulouse accueille son premier personnel à la fin du mois de [5]. Les activités du centre de Brétigny y sont progressivement transférées[6]: ballons en 1968[5], fusées-sondes en 1969, satellites en 1970-1971[7].

Le centre est officiellement inauguré le par Jean Charbonnel, ministre du Développement industriel et scientifique[8].

Localisation et environnement

Situé dans le quartier toulousain de Rangueil-Lespinet à Toulouse, l'établissement du CNES est au centre d'un vaste complexe scientifique et universitaire à vocation aérospatiale d'une cinquantaine d'hectares accueillant des écoles (Université Paul-Sabatier, ISAE (Sup Aéro), ENAC, IAS, INSA...), des laboratoires (CERT-ONERA, LAAS, CESR, OMP (LEGOS, DTP), GRGS, CESBIO[9]…), des entreprises aérospatiales (EADS Astrium Satellites, Thales Alenia Space, Spot Image, CLS-Argos[10], Intespace[11]…) ainsi que le Commandement de l'Espace créé le . Il faut également ajouter la ZAC de Toulouse Aerospace, située juste à côté dans le quartier de Montaudran.

L'entrée historique, au nord du site, est située au 18 de l'avenue Édouard Belin, côté Université Paul Sabatier. Un second accès, au sud, est situé sur le rond-point Guillaumat, côté Parc technologique du canal.

Missions et projets

À l'exception des lanceurs et de leurs lancements, l'établissement toulousain est chargé de la plupart des travaux de la responsabilité du CNES : conception, développement, réalisation en partenariat avec les entreprises industrielles et les laboratoires scientifiques, mise en orbite, contrôle et exploitation des véhicules et des systèmes spatiaux, satellites, sondes et ballons. Il mène simultanément une quarantaine de projets spatiaux en coopération avec une vingtaine de pays. Il accueille également le centre de contrôle du véhicule automatique de transfert européen (ATV). Ses missions couvrent la plupart des tâches techniques et d'assistance aux scientifiques comme le management des projets, les études de recherche et technologie, les centres d'opération pour les mises à poste et la gestion en orbite, les moyens informatiques et d'études mathématiques, les supports (administration, logistique et communication). Le CNES exerce en outre à partir du Centre spatial de Toulouse une délégation de maîtrise d'ouvrage pour la Direction générale de l'Armement.

Activités transversales

En plus de ses programmes d'activité, le CNES engage ou développe en coopération dans l'établissement toulousain des travaux lui permettant de préparer les évolutions et les projets spatiaux futurs. Certaines de ces activités transversales concernent les plateformes satellites et d'autres les organismes de préparation et d'exploitation de missions pérennes.

Alphabus

Alphabus est la grande plateforme du futur pesant de 6 Ă  9 tonnes et emportant jusqu'Ă  1 500 kg de charge utile servis par une puissance de 12 Ă  18 kW. ÉtudiĂ©e avec l'ESA, EADS Astrium et Thales Alenia Space, elle prĂ©pare les tĂ©lĂ©communications de l'avenir[12].

Proteus et Myriade

Proteus et Myriade : beaucoup d'expĂ©riences scientifiques se satisfont de petits satellites rapidement rĂ©alisables. C'est dans ce but que sont Ă©tudiĂ©es des petites plateformes multi missions faisant gagner un temps prĂ©cieux aux scientifiques. Proteus est le modèle pour minisatellites (500 kg) et Myriade celui pour la catĂ©gorie infĂ©rieure (200 kg).

CADMOS

Le Centre d'aide au développement des activités en micro-pesanteur et des opérations spatiales (CADMOS) est une structure du CNES mise à la disposition des équipes d'utilisateurs pour la préparation puis la réalisation des expériences en micro-pesanteur (station spatiale, satellites, Airbus 0g, etc.). Il assure un rôle de centre de mission, d'opération et d'exploitation[13].

DORIS

Doppler Orbitography and Radiopositioning Integrated by Satellite (DORIS), en français : « DĂ©termination d’orbite et de radiopositionnement intĂ©grĂ©s par satellite Â» est un programme CNES-IGN-GRGS d'altimĂ©trie et de localisation prĂ©cise de satellites et de points de rĂ©fĂ©rence au sol dont les rĂ©cepteurs sont embarquĂ©s depuis 1990 sur les satellites SPOT, TOPEX, ENVISAT[14]…

ICARE

Interactions, Clouds, Aerosols, Radiations, Etc. (ICARE) en français : « nuages, aĂ©rosols, rayonnement et eau Â», est un pĂ´le crĂ©Ă© par le CNES, le CNRS, l'INSU et l'USTL. Il traite de la gestion, expertise et diffusion des donnĂ©es liĂ©es Ă  des phĂ©nomènes atmosphĂ©riques. Il exploite les donnĂ©es de la constellation des six satellites A-Train (Aqua-train)[15].

GEIPAN

Le GEIPAN est le Groupe d'étude et d'information sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés. Interrogé très tôt sur les phénomènes d'OVNIS, le CNES a créé en 1977 un bureau chargé d'apporter certaines réponses aux interrogations du public. Des dossiers d'enquête, maintenant accessibles sur le net, sont établis en relation avec les autorités (gendarmerie, police, mairies…) recevant les témoignages. Le CNES ne prend pas position sur l'hypothèse extraterrestre et transmet les cas inexpliqués (28 %) pour analyse et avis à un Comité scientifique. Le rôle et les travaux d'un établissement public sur les PAN sont souvent contestés, autant par les Ufologues que par les ufosceptiques[16].

BALLONS

BALLONS (pour Ballon-sonde), est une activité créée par le CNRS et le CNES dès 1962. Le développement et l'utilisation de ballons pour des campagnes scientifiques (ballons stratosphériques, ballons pressurisés, montgolfières infrarouges…) sont une spécialité où le CNES partage la première place avec les États-Unis. L'activité est dirigée depuis Toulouse, mais le Centre technique est à Aire-sur-l'Adour dans le département des Landes. Les lâchers de ballons sont organisés par campagnes le plus souvent à l'étranger pour les besoins scientifiques, mais aussi en France depuis Aire-sur-l'Adour et depuis l'aérodrome de Gap - Tallard dans les Hautes-Alpes[17].

MEDES

Le MEDES (Institut de médecine et de physiologie spatiales) est un GIE créé par le CNES et les Hôpitaux de Toulouse ainsi que plusieurs Universités (Clermont-Ferrand, Bordeaux 3, Saint-Étienne, Toulouse 3, Tours et Angers). L'Institut s'investit dans les missions spatiales habitées (suivi médical des astronautes, micropesanteur…) dans la recherche clinique (effets de l'impesanteur) et ses applications à la santé et dans la télémédecine. La Clinique spatiale du Médes est installée au CHU de Toulouse–Rangueil. L'Institut travaille étroitement avec le CADMOS et l'ESA-EAC (Centre européen des astronautes)[18].

Culture spatiale

Établissement public, le CNES a dès sa création fait un effort d'information et d'animation pour faire connaître et apprécier les activités spatiales par les jeunes et par leurs enseignants. Formations, conférences, expositions, visites sont organisées tout au long de l'année et des stages de lancements de mini-fusées et de lâchers de ballons sont proposés aux plus passionnés. Un site Internet à la portée des plus jeunes offre une approche ludique des recherches et techniques spatiales[19].

Aerospace Valley

Aerospace Valley est un pôle de compétitivité regroupant les compétences aérospatiales des régions Midi-Pyrénées et Aquitaine. Le CNES contribue activement au développement de ce pôle qui est le plus important en Europe. Le Centre spatial de Toulouse est avec son projet EGNOS à l'origine de Galileo qui devrait regrouper à Toulouse une part importante de ses moyens.

Annexes

Notes et références

  1. https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000512451
  2. https://www.cairn.info/revue-d-histoire-moderne-et-contemporaine-2011-1-page-156.htm
  3. https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000000269846
  4. « Le Centre Spatial de Toulouse en 1967 », sur nospremieresannees.fr (consulté le ).
  5. « Quoi de neuf au CST en 1968 », sur nospremieresannees.fr (consulté le ).
  6. «   », sur nospremieresannees.fr (consultĂ© le ).
  7. « De la Capitale au Capitole », sur nospremieresannees.fr (consulté le ).
  8. « Inauguration du CST », sur nospremieresannees.fr (consulté le ).
  9. CESBIO
  10. CLS-Argos
  11. Intespace
  12. Alphabus
  13. Cadmos
  14. Doris
  15. Icare
  16. Rossoni D., Maillot E. et Déguillaume E., Les ovnis du CNES – 30 ans d’études officielles, book-e-book.com., 2007, (extraits de l'ouvrage)
  17. Ballons du CNES
  18. Medes
  19. Culture spatiale

Articles connexes

Liens externes

  • Site officiel du CNES
  • « Le Centre spatial de Toulouse Â», in Le CNES, moteur de la politique spatiale de la France et de l'Europe, p. 16-17, cnes.fr
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