Centre de ressources, d'expertise et de performance sportives
Les centres de ressources, d'expertise et de performance sportives (ou CREPS /kÊÉps/) sont des Ă©tablissements publics locaux de formation placĂ©s sous tutelle de l'Ătat et des rĂ©gions. Leurs missions sont les suivantes : formation initiale et continue des animateurs et des entraineurs dans les domaines du sport, de la jeunesse et de lâĂ©ducation populaire ; accueil des sportifs de haut niveau pour le dĂ©veloppement de leur double projet de rĂ©ussite sportive et Ă©ducative ou professionnelle ; accueil et accompagnement des sportifs rĂ©gionaux ; promotion du sport santĂ© et du sport pour tous.
Histoire
C'est l'homme politique français Léo Lagrange qui en lance l'idée en 1939. Jean Borotra la concrétise sous le gouvernement de Vichy et crée les Centres régionaux d'éducation générale et sportive (CREGS) par une loi du 21 mars 1941[1]. Cela conduit à l'ouverture de 21 CREGS[2].
RebaptisĂ©s en 1945 CREPS : Centres rĂ©gionaux dâĂ©ducation physique[3], ils sont placĂ©s sous la tutelle du MinistĂšre de la Jeunesse et des Sports, et de l'Ăducation nationale jusqu'en 1984. Ils participent alors Ă la formation des professeurs d'Ă©ducation physique et sportive.
En 1986, le décret no 86-581 du leur confÚre le nom de « centre d'éducation populaire et de sport », et précise leurs missions et leur organisation.
Début 2009, il y avait 24 établissements, presque un par région de France métropolitaine et deux en outre-mer. Dans le cadre de la révision générale des politiques publiques, huit CREPS ont été dissous, une partie des missions de certains d'entre eux étant transférée à d'autres organismes, voire abandonnée. Les sites sur lesquels se faisait l'activité des CREPS ont été pris en charge par les collectivités territoriales[4].
Par le décret no 2011-630 du , les CREPS subsistants ont pris le nom de centre de ressources, d'expertise et de performances sportives. Ils reprennent les missions du service à compétence nationale « Préparation olympique et paralympique », qui avait été créé en 2007.
Missions
Les missions des CREPS sont définies par l'article D.211-69 du code du sport :
- Ils participent Ă la formation et Ă la prĂ©paration sportive des sportifs de haut niveau, en constituant des centres nationaux permanents d'entrainement. Ils peuvent ĂȘtre chargĂ©s de concilier l'activitĂ© sportive avec la poursuite d'activitĂ©s scolaires, de formation ou professionnelles et d'apporter des services Ă ces sportifs, notamment d'hĂ©bergement.
- Ils participent Ă la formation professionnelle, initiale et continue, dans les domaines des activitĂ©s physiques et sportives et de l'animation socioculturelle. Cette activitĂ© peut ĂȘtre menĂ©e sous forme de « structures conjointes de formation », notamment avec les directions rĂ©gionales de la Jeunesse, des Sports et de la CohĂ©sion sociale.
- Ils peuvent aussi contribuer à l'animation sportive régionale, participer à la formation des agents des différentes collectivités publiques et des cadres bénévoles ou permanents des associations et des fédérations sportives, délivrer des diplÎmes non professionnels dans les secteurs des activités physiques et de l'animation.
- Ils peuvent ĂȘtre chargĂ©s de vĂ©rifier les aptitudes des personnes qui, sans ĂȘtre titulaires du diplĂŽme requis, souhaitent enseigner une pratique sportive Ă titre onĂ©reux.
Les CREPS participent au rĂ©seau national du sport de haut niveau, et peuvent Ă ce titre ĂȘtre chargĂ©s d'entreprendre des actions d'Ă©tudes, de recherche et de documentation et de contribuer Ă la coopĂ©ration europĂ©enne et internationale.
Liste des CREPS
Il existe 17 centres de ressources, d'expertises et de performances sportives (CREPS) dont 15 en métropole.
- CREPS Auvergne-RhÎne-Alpes Vallon-Pont-d'Arc - Voiron - Lyon sur trois sites géographiques dont le siÚge administratif est à Vallon-Pont-d'Arc
- CREPS Auvergne-RhĂŽne-Alpes Vichy Ă Bellerive-sur-Allier
- CREPS des Antilles et de la Guyane aux Abymes
- CREPS Bordeaux Ă Talence
- CREPS du Centre Ă Bourges
- CREPS Bourgogne-Franche-Comté à Dijon
- CREPS d'Ăle-de-France Ă ChĂątenay-Malabry
- CREPS Montpellier sur deux sites, Ă Montpellier et Font-Romeu
- CREPS Nancy Ă Essey-lĂšs-Nancy
- CREPS PACA sur trois sites géographiques à Aix-en-Provence, Antibes et Saint-Raphaël
- CREPS Pays de la Loire[5] Ă Nantes
- CREPS Poitiers Ă Vouneuil-sous-Biard
- CREPS Reims Ă Reims
- CREPS RĂ©union Ă Sainte-Clotilde
- CREPS Strasbourg Ă Strasbourg
- CREPS Toulouse Ă Toulouse
- CREPS Wattignies Ă Wattignies
Anciens CREPS
- CREPS Ajaccio Ă Ajaccio
- CREPS de Clermont-Ferrand Ă Clermont-Ferrand
- CREPS Bretagne Ă Dinard
- CREPS Franche-ComtĂ© Ă Doucier : le Centre national de ski nordique est rattachĂ© Ă l'Ăcole nationale des sports de montagne
- CREPS Houlgate Ă Houlgate
- CREPS du Limousin Ă Limoges
- CREPS MĂącon Ă MĂącon
- CREPS de Picardie Ă Amiens
Notes et références
- MichaĂ«l David, « Les CREPS, une forme originale de dĂ©centralisation du sport ? », CaMBo,â , p. 72
- Jean-Jacques Lozach, « Les CREPS dans la tourmente de la RGPP », rapport d'information du Sénat, 15 décembre 2010, « Une histoire agitée ».
- Bilan de la décentralisation partielle des CREPS, , 140 p. (lire en ligne [PDF]), p. 14
- Jean-Jacques Lozach, « Les CREPS dans la tourmente de la RGPP », rapport d'information du Sénat, 15 décembre 2010, « Une diminution du nombre de CREPS contestable ».
- CREPS des Pays de la Loire