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Centre commandant Millé

Le centre commandant Millé, anciennement appelé centre de commande stratégique de la Marine, est une base militaire de la Marine nationale française, située sur les communes de Carrières-sur-Seine et d'Houilles, dans les Yvelines.

Centre commandant Millé
Image illustrative de l’article Centre commandant Millé
Détachement militaire du centre commandant Millé, se rendant à une cérémonie locale

Pays Drapeau de la France France
PĂ©riode 1960
Rôle Commandement de la Force océanique stratégique
Allégeance Marine nationale (France)
Taille 536 personnes (2008)
Superficie 0,35 km2
Ancienne dénomination Centre de commande stratégique de la Marine
Commandant Hervé Milléquant
Localisation
Pays France
Ville Carrières-sur-Seine
Houilles
CoordonnĂ©es 48° 55′ 09″ nord, 2° 10′ 15″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Yvelines
(Voir situation sur carte : Yvelines)
localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : ĂŽle-de-France
(Voir situation sur carte : ĂŽle-de-France)
localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
localisation

Localisation et Ă©tendue

La base est située principalement sur le territoire de la commune de Carrières-sur-Seine, mais son entrée se situe à Houilles[1]. Elle occupe une surface de 35 hectares[2].

Histoire

Seconde Guerre mondiale

La vocation militaire du site commence Ă  partir de 1939, quand le Ministère de l'Air prend possession de ce site comportant de nombreuses carrières utilisĂ©es alors comme champignonnières pour en faire une usine de moteurs d'avions Hispano-Suiza. Dès 1940, la Kriegsmarine rĂ©quisitionne le site pour y produire les torpilles prĂ©vues pour la flotte des U-Boote de l'Atlantique. Le travail est effectuĂ© 24 heures sur 24 par trois mille ouvriers français surveillĂ©s par huit cents Ă  mille soldats allemands ; la fabrique s'Ă©tend au maximum sur une surface de 175 224 mètres carrĂ©s. Du 16 juillet 1942 au 25 fĂ©vrier 1943, le site est sous le commandement du contre-amiral Clamor von Trotha ; le contre-amiral Werner Lindenau prend sa suite du 26 fĂ©vrier 1943 au 14 juillet de la mĂŞme annĂ©e ; enfin c'est le capitaine de vaisseau Erich Heymann, du 15 juillet 1943 au 2 novembre 1944, qui leur succède. La RĂ©sistance parvient Ă  infiltrer l'usine pour des activitĂ©s de sabotage[3] - [4].

Une partie importante de ces torpilles est stockée sur place ainsi que dans le tunnel de Saint-Cloud. Un grand nombre d'explosifs fabriqués là sont réquisitionnés en août 1944 afin de miner les ponts et les principaux monuments de Paris, aménagements qui ne seront pas suivis d'effets à la suite du revirement de Dietrich von Choltitz.

Après la guerre

La Marine nationale prend possession du site dès 1944, malgrĂ© les destructions opĂ©rĂ©es par les Allemands lors de leur dĂ©part le 25 aoĂ»t. L'arsenal est portĂ© progressivement Ă  220 000 mètres carrĂ©s et sert de stockage pour les constructions navales, les travaux maritimes, le service technique des transmissions et le commissariat de la marine. Ă€ partir de 1960, la vocation du site change et la base prend le nom de centre de commande stratĂ©gique de la Marine, la base abritant alors (durant quarante ans, jusqu'en 2000) le commandement de la Force ocĂ©anique stratĂ©gique, aujourd'hui implantĂ© Ă  Brest[3] - [4].

En 2008, le commandant de la base est Patrick Chevalier[2] - [4]. Avant 2015, c'est Jean-Patrick Thiollet ; à partir du 10 septembre 2015, le relais est pris par Hervé Milléquant[5].

Notes et références

  1. « Carte IGN 2214 ET » sur Géoportail (consulté le 7 septembre 2018)..
  2. I. Dupont, D. Jan, JM. Levasseur et S. Chambraud, « 6 mai 2008 au centre Commandant Millé de Houilles », France 3 Paris Île-de-France,‎ (lire en ligne).
  3. Marquis78, « Torpedo arsenal west », sur Histoire des lieux méconnues ou disparus d'Île-de-France (consulté le ).
  4. S. J., « Escale au centre Commandant Millé », L'Ovillois, Houilles,‎ , p. 6-7 (lire en ligne).
  5. Sirpa Marine, « Prise de commandement du centre marine de Houilles », sur Marine nationale, (consulté le ).
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