Cent mille martyrs de Tbilissi
Les cent mille martyrs de Tbilissi (gĂ©orgien : ááĄá ááááĄá áááŹááá, asi atasi motsame; Ă l'origine, áááá áááá áá áááŹááááá, atni gevrni motsameni) sont des saints de l'Ăglise Orthodoxe gĂ©orgienne, qui furent mis Ă mort, selon la Chronique gĂ©orgienne anonyme du XIVe siĂšcle Chronique de Cent Ans, par le sultan Khorezmien Jalal ad-Din lors de sa capture de la capitale gĂ©orgienne Tbilissi, en 1226, pour ne pas avoir reniĂ© le christianisme. L'Ă©glise gĂ©orgienne les cĂ©lĂšbre le 13 novembre (calendrier julien 31 octobre)[1].
Les cent mille martyrs de Tbilissi | |
Martyrs, saints | |
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DĂ©cĂšs | 9 mars 1226 (ou 1227) Tbilissi |
Canonisation | - par l'Ăglise orthodoxe gĂ©orgienne |
FĂȘte | 13 novembre (31 octobre en julien) |
Histoire
La premiĂšre rencontre entre Jalal ad-Din et le Royaume de GĂ©orgie se produit en 1225, lorsque son armĂ©e inflige une cuisante dĂ©faite aux GĂ©orgiens Ă la bataille de Garni (en), ce qui entraine la fin de l'apogĂ©e de la GĂ©orgie mĂ©diĂ©vale. L'annĂ©e suivante, Jalal ad-Din s'avance vers Tbilissi, ce qui force la Reine Rousoudan Ier et sa cour Ă fuir. Les forces gĂ©orgiennes laissĂ©es en dĂ©fense de la capitale, mĂšnent une rĂ©sistance acharnĂ©e, mais les forces de Jalal pĂ©nĂštrent finalement dans la ville avec l'aide des Musulmans locaux, le 9 mars 1226. Les soldats Khorezmiens victorieux saccagent Tbilissi et massacrent sa population chrĂ©tienne. La Chronique gĂ©orgienne anonyme du XIVe siĂšcle, traditionnellement connue comme la Chronique de Cent Ans, se dĂ©sole : « les mots sont impuissants Ă dĂ©crire la destruction causĂ©e par l'ennemi : arrachant les enfants du sein de leur mĂšre, ils frappĂšrent leurs tĂȘtes contre le pont, en regardant leurs yeux sortir de leurs crĂąnes⊠»[1]. Les historiens musulmans ibn al-Athir et Nasawi, ce dernier Ă©tant le secrĂ©taire et biographe de Jalal, confirment le massacre des ChrĂ©tiens qui n'ont pas acceptĂ© l'Islam sur ordre du sultan[2] - [3].
Selon la source géorgienne, Jalal fait démolir le dÎme de la Cathédrale Sioni et le remplace par un trÎne pour sa personne. Sur son ordre, les icÎnes du Christ et de la Vierge Marie sont sorties de la cathédrale et placées sur le pont qui enjambe le fleuve Mtkvari afin de forcer les Chrétiens à les piétiner. Ceux qui refusÚrent de profaner les icÎnes et d'apostasier en faveur de l'Islam furent décapités[1] - [4].
Références
- Machitadze, Archpriest Zakaria (2006), "The Hundred Thousands Martyrs of Tbilisi (â 1227)", in The Lives of the Georgian Saints. pravoslavie.ru
- Minorsky, Vladimir, "Tiflis", in: M. Th. Houtsma, E. van Donzel (1993), E. J. Brill's First Encyclopaedia of Islam, 1913-1936, p. 756.
- Boyle, J. A. (1968), The Cambridge History of Iran, vol. 5, p. 328.
- (ka) Metreveli, Roin (ed., 2008), Kartlis Tskhovreba, p. 541.