Celma Ribas
Celma Ribas, née le 10 novembre 1982 à Luanda, est une chanteuse, compositrice et femme d'affaires originaire d'Angola.
Biographie
Celma Ribas est nĂ©e Ă Luanda le 10 novembre 1982. Mais, alors qu'elle est encore enfant, sa famille s'installe Ă Cologne, en Allemagne, oĂč son pĂšre, diplomate, travaille[1]. En 1996, Ă l'Ăąge de 14 ans, Ribas commence Ă se faire connaĂźtre par son chant et Ă faire des voyages en Angola pour s'y produire sur scĂšne[2].
En 2008, Ribas participe à la version allemande d'Idol, appelée Deutschland sucht den SuperStar[3]. Elle fait partie des trente derniers concurrents, atteint la demi-finale, mais ne va pas plus loin. Le magazine allemand Der Spiegel laisse entendre dans un reportage qu'une fille de famille africaine n'avait que peu de chance dans ce type de concours d'atteindre la finale[1].
à la suite de ce concours de chanson à la télévision allemande, elle décide de revenir en Angola. Sa prestation a été suivie dans son pays natal, et lui permet, en ayant été ainsi exposée sous les feux de la rampe, de négocier un contrat avec un label musical[4] Le premier album de Ribas, intitulé Energia, préparé en partie en Europe, sort en Angola en 2009 et y est promu par le producteur de Radio Luanda Afonso Quintas[4]. Son deuxiÚme album, Fantåstico, sort en premier au Portugal en 2011, avec une pré-édition du single Commando. Ce single est utilisé dans la musique du titre de l'émission de télé-réalité Big Brother Africa[2]. Parmi les autres singles de l'album figurent One Love et Gangsta Love[5].
Elle se marie en décembre 2012 à Luanda. Un fils naßt en juillet 2014[6] - [7].
DÚs mi-2014, elle prépare son retour dans l'univers musical. Elle participe à un album de l'artiste brésilienne Kelly Key, No Controle (pt), qui sort en 2015. Elle compose certains titres et assure la direction artistique de ce projet[8].
L'album Karma de Ribas sort en 2019[9]. Cet album sort d'abord aux Ătats-Unis : elle s'est en effet installĂ©e au Texas, Ă Houston, oĂč son mari travaille. Elle y possĂšde et dirige Ă©galement une marque de produits de beautĂ©[10] - [11].
Place dans la musique populaire angolaise
Les chanteurs et musiciens angolais, associant avec succĂšs les rythmiques africaines aux ballades, ont crĂ©Ă© une musique populaire, diffusĂ© un genre musical spĂ©cifique, le semba, et reflĂ©tĂ© par les thĂšmes de leurs chansons les aspirations de leur pays, notamment l'aspiration Ă l'indĂ©pendance et Ă plus de justice sociale. L'indĂ©pendance n'a Ă©tĂ© acquise qu'en 1975, malgrĂ© des luttes pour la dĂ©colonisation bien antĂ©rieures et grĂące Ă la rĂ©volution des Ćillets dans le pays colonisateur, le Portugal. Mais c'est une guerre civile qui a suivi, jusqu'en 2002. La classe moyenne angolaise, lasse des combats idĂ©ologiques, aspire dĂ©sormais Ă un climat plus apaisĂ© et rĂȘve de bĂ©nĂ©ficier davantage de la richesse des ressources naturelles du pays (pĂ©trole, gaz, diamant, etc.). Une nouvelle gĂ©nĂ©ration de chanteurs ou chanteuses, comme Celma Ribas, Ă©merge, crĂ©ant de nouveaux genres musicaux comme le kizomba, sans doute globalement moins enracinĂ©e dans la tradition africaine, et plus inspirĂ©e de l'occident, y compris par leurs clips musicaux et par leurs thĂšmes. Un chanteur comme Paulo Flores, qui a commencĂ© sur scĂšne lui aussi trĂšs jeune, y a prĂ©cĂ©dĂ© Celma Ribas d'une quinzaine d'annĂ©es et s'est installĂ©, contraint Ă l'exil, au Portugal, est entre les deux mais tente davantage de revenir aux origines musicales africaines[12] - [13] - [14]
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Celma Ribas » (voir la liste des auteurs).
- (de) Wiebke Hollersen, « Der demokratische star », Der Spiegel ,â (lire en ligne)
- (pt) « Biografia da cantora Celma Ribas », Mundo Kizomba,â (lire en ligne)
- « L'Angolaise Celma Ribas participe au concours Idoles en Allemagne », Angola Press,â (lire en ligne)
- (pt) « Celma Ribas : âO âĂdolosâ foi uma grande experiĂȘncia para mimâ », Banda,â (lire en ligne)
- « La chanteuse Celma Ribas en studio pour son nouveau CD », Angola Press (Angop),â (lire en ligne)
- (pt) « O casamento de Celma Ribas », sur Portal de Angola
- (pt) « Celma Ribas jĂĄ Ă© mĂŁe », Rede Angola,â (lire en ligne)
- (pt) « Celma Ribas compĂ”e para ĂĄlbum de Kelly Key », Rede Angola,â (lire en ligne)
- (pt) « Celma Ribas - Karma (Album) 2019 Download mp3 ⹠Bue de Musica », sur Bue de Musica, (consulté le )
- (pt) MĂĄrio Cohen, « Celma Ribas lança CD nos Estados Unidos », Jornal de Angola,â (lire en ligne)
- (pt) « Amor levou CELMA RIBAS de Angola para a terra dos cowboys », sur Para Tudo
- (en) Marissa Jean Moorman, Intonations : A Social History of Music and Nation in Luanda, Angola, from 1945 to Recent Times, Ohio University Press,
- Sabrina Bouarour, « Paulo Flores chante la misĂšre et la splendeur de l'Angola », Le Monde,â (lire en ligne)
- (en) Jess Auerbach, From water to wine : becoming middle class in Angola, Toronto/Buffalo/London, Université de Toronto, , 208 p. (ISBN 978-1-4875-0641-4 et 1-4875-0641-4, OCLC 1089567773), « Music, Fofoca and the News : Sound, Space and Orientation »
Liens externes
- Ressources relatives Ă la musique :
- Discogs
- (en) MusicBrainz