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Caroline Criado-Perez

Caroline Emma Criado-Perez, OBE (nĂ©e en juin 1984) est une militante fĂ©ministe et journaliste britannique. Sa première campagne, le Women's Room project, est en faveur d'une meilleure reprĂ©sentation des expertes femmes dans les mĂ©dias. Ă€ la suite de ce succès, elle s'oppose Ă  la suppression de la seule femme sur les billets de banque britanniques, conduisant la Banque d'Angleterre Ă  annoncer l’apparition du portrait de Jane Austen sur les billets de 10 ÂŁ en 2017[1]. Sa dernière campagne la conduit Ă  la poursuite de ses harceleurs (et ceux d'autres femmes) sur les rĂ©seaux sociaux dont Twitter. Twitter annonce alors des plans pour amĂ©liorer ses procĂ©dures de plainte. Sa plus rĂ©cente mobilisation concerne la mise en place d'une statue de femme sur Parliament Square ; la statue de Millicent Fawcett est dĂ©voilĂ©e en avril 2018, lors de cĂ©lĂ©brations du centenaire du droit de vote des femmes au Royaume-Uni.

Caroline Criado-Perez
Biographie
Naissance
Nationalité
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Distinctions
Ĺ’uvres principales
Invisible Women: Exposing Data Bias in a World Designed for Men (d), Do it like a woman (d)

Enfance et Ă©ducation

NĂ©e au BrĂ©sil, elle est la fille de Carlos Criado-Perez, un homme d'affaires argentin, connu pour ĂŞtre le chef de la direction de la chaĂ®ne de supermarchĂ©s Safeway au Royaume-Uni. Sa mère est anglaise[2]. Le travail de son père fait que la famille dĂ©mĂ©nage rĂ©gulièrement et Criado-Perez passe son enfance en Espagne, au Portugal et Ă  TaĂŻwan ainsi qu'au Royaume-Uni[3]. Quand Criado-Perez est âgĂ©e de 11 ans, son père est nommĂ© aux Pays-Bas et elle est envoyĂ©e en internat Ă  la Oundle School[4]. Cependant, elle ne supporte pas la culture des brimades qui y sĂ©vit[2].

Criado-Perez Ă©tudie l'histoire durant une annĂ©e Ă  l'universitĂ© de Londres, avant de dĂ©cider qu'elle prĂ©fère faire autre chose[5]. Après avoir dĂ©veloppĂ© une passion pour l'opĂ©ra pendant son adolescence, elle veut devenir chanteuse d'opĂ©ra[6], et plusieurs de ses emplois lui servent Ă  payer ses cours de chant. Ses parents sont divorcĂ©s[2].

Criado-Perez travaille dans le marketing numĂ©rique pendant quelques annĂ©es[7], mais finit par changer de voie et se tourne vers la LittĂ©rature anglaise, Ă©tudiant le soir et les weekend pour obtenir son diplĂ´me. Elle Ă©tudie la langue et la littĂ©rature anglaises au Keble College, en tant qu'Ă©tudiante salariĂ©e[6] et obtient son diplĂ´me de l'universitĂ© d'Oxford en 2012[2]. Elle Ă©tudie le langage et le genre et un livre de Deborah Cameron (en) traitant de la relation entre les pronoms et le genre, qui conduit Criado-Perez sur la voie du fĂ©minisme[5].

Elle est l'une des finalistes du prix d'Ă©criture pour les Ă©tudiants de la London Library en 2012, et reçoit un chèque de 1 000 ÂŁ et d'autres prix[8]. Depuis, elle travaille en tant que rĂ©dactrice pour un portail d'informations et de rĂ©seautage de l'industrie pharmaceutique[7] et, en 2013, elle termine un master en Ă©tudes de genre de la London School of Economics[2].

Mobilisations

La représentation des femmes dans les médias

En novembre 2012, avec Catherine Smith, elle fonde le site Internet Women's Room, dont le but est de recueillir des propositions pour les femmes professionnelles et de les transmettre Ă  des journalistes pour augmenter la proportion des femmes dans les mĂ©dias[9] - [10]. La raison immĂ©diate de la crĂ©ation de ce site est due Ă  l'Ă©mission Today de la BBC Radio 4 diffusĂ©e sur plusieurs jours en octobre 2012, parlant de la prĂ©vention des grossesses et des cancers du sein chez les adolescentes, Ă©missions au cours desquelles aucune femme n'est prĂ©sente[11]. En consĂ©quence, le prĂ©sentateur John Humphrys se trouve obliger de poser cette question : « Si vous Ă©tiez une femme, vous n'auriez aucune hĂ©sitation Ă  ĂŞtre dĂ©pistĂ©e ? »[12]. L'une des personnes interrogĂ©es sur le sujet des grossesses chez les adolescentes est Anthony Seldon (en), le directeur du Wellington College (en), une Ă©cole publique. Criado-Perez Ă©crit que Seldon pourrait ĂŞtre une autoritĂ© sur l'histoire politique britannique contemporaine mais pas sur ce sujet-lĂ [13]. Elle commente le choix plutĂ´t limitĂ© des intervenants, parlant de sujet de sociĂ©tĂ© et de genre, lors d'un dĂ©bat aussi largement diffusĂ© : Â« Ces voix sont en train de façonner le dĂ©bat, et par consĂ©quent, ils exercent une Ă©norme influence sur notre politique publique populiste. Si la politique publique est trop sensible aux mĂ©dias, faisons de ces derniers une vraie reprĂ©sentation du public. »[12].

Lors de la controverse sur Wikipedia en avril 2013, relative à la création d'une sous-catégorie pour les romancières américaines (American women novelists), elle dit : « Cette catégorie perpétue l'idée que les hommes sont par défaut et n'ont pas besoin d'être différenciés, tandis que les femmes sont toujours considérées comme des valeurs ajoutées. »[14]

Les femmes sur les billets de banque

Lors d'une autre mobilisation, elle demande Ă  la Banque d'Angleterre de revenir sur leur dĂ©cision de remplacer le portrait d'Elizabeth Fry qui orne les billets de ÂŁ5 par celui de Winston Churchill, ce qui enlèverait la seule femme apparaissant sur l'envers des billets anglais[15] ; la Reine est reprĂ©sentĂ©e sur le devant des billets de banque, avec au devers, un personnage historique important. Rejetant le choix de Churchill « un autre homme blanc », Criado-Perez souligne que la loi sur l'ÉgalitĂ© de 2010 s'engage Ă  ce que les Ă©tablissements publics « Ă©liminent la discrimination », bien qu'aucune preuve ne permette de dire si la Banque a agi « sans en tenir compte » car le processus de dĂ©cision est restĂ© secret[16]. Criado-Perez rencontre la Head of Notes Victoria Cleland (en) et le Chef de caisse Chris Salmon (en) de la Banque pour discuter de la question lors la deuxième semaine de juillet[15] - [17].

La campagne, qui reçoit le soutien de 35 000 signataires sur sa pĂ©tition, et un soutien financier pour une potentielle attaque en justice[18] que Criado-Perez n'exclut pas, oblige Mark Carney, rĂ©cemment nommĂ© Gouverneur de la Banque d'Angleterre, Ă  annoncer un changement de plan le 24 juillet 2013. La Banque annonce que l'image de Jane Austen apparaĂ®tra sur les billets de 10 ÂŁ au lieu de Churchill[1] - [17]. Une telle dĂ©cision doit faire l'objet d'un examen approfondi. « Les gens ont dit que ce n'Ă©tait pas une campagne de première importance, mais je n'ai pas spĂ©cialement choisit les billets de banque », avoue Criado-Perez Ă  Vanessa Thorpe de The Observer[19]. Elle ajoute : « J'ai juste vu la [proposition] et pensĂ©, 'je ne suis pas d'accord'. Et la Banque d'Angleterre n'est pas une institution de petite taille. »  Jane Austen n'est pas sa personnalitĂ© fĂ©minine historique prĂ©fĂ©rĂ©e, mais Criado-Perez approuve ce choix : « Elle a passĂ© son temps Ă  se moquer de l'establishment. Tous ses livres sont sur la manière dont les femmes sont piĂ©gĂ©es et mal reprĂ©sentĂ©es. C'est vraiment triste qu'elle ait Ă©crit cela il y a 200 ans et que ce soit toujours la mĂŞme chose aujourd'hui. »[17].

Dans un article paru dans le London Evening Standard en septembre 2017, Criado-Perez Ă©crit qu'elle ferait don de son premier « billet de dix livres Austen » Ă  son refuge pour femmes local : « C'est une bonne façon de clore ce chapitre de ma vie. »[20]. D'autres suivent son exemple[21],  faisant don de leurs billets de dix livres Ă  des organismes de bienfaisance, grandes comme Women's Aid (en)[22] ou plus petites comme Bloody Good Period[23].

Harcèlement sur Twitter

Cette dĂ©cision de la Banque d'Angleterre engendre de nombreuses menaces, y compris des menaces de viol et de meurtre Ă  l'encontre de Criado-Perez et d'autres femmes sur Twitter dès l'annonce de la Banque en juillet 2013[24]. Ă€ cette Ă©poque, Criado-Perez dit qu'elle reçoit environ 50 menaces par heure[25], et trouve quelque peu inadĂ©quate la suggestion de remplir un formulaire en ligne dĂ©taillant Ă  Twitter les comportements incriminĂ©s[26]. Au moment des abus, Craido Perez « perd kg en deux jours » et « ne peut plus manger ou dormir ». Elle ajoute plus tard : « Je ne sais pas si j'ai eu une sorte de rupture. J'ai Ă©tĂ© incapable de fonctionner, incapable d'avoir des interactions normales. »[27]

Alors elle se sent prise au piège[28], Twitter n'assumant Ă  l'Ă©poque aucune responsabilitĂ© pour les contenus des tweets, conseillant simplement aux utilisateurs de contacter les autoritĂ©s compĂ©tentes[26]. Criado-Perez dĂ©clare que la campagne de harcèlement, provoquĂ©e par une petite question, « montre que ce n'est pas par rapport Ă  ce que les femmes font, ni avec le fĂ©minisme. C'est que certains hommes n'aiment pas les femmes, et n'aiment pas les femmes dans le domaine public. »[29]. Selon elle : « Les hommes sont attaquĂ©s parce qu'ils ont dit ou fait quelque chose de quelqu'un n'aime pas, alors que les femmes sont attaquĂ©es parce qu'elles sont visibles. »[30].

La dĂ©putĂ©e Stella Creasy, qui est impliquĂ©e avec Criado-Perez dans la campagne sur les billets de banque, est parmi celles qui ont souffert du mĂŞme harcèlement criminel. Un homme et une femme sont arrĂŞtĂ©s vers la fin juillet[31] - [32] - [33]. Une pĂ©tition en ligne appelle alors Twitter Ă  introduire un bouton permettant de signaler un abus au site, pĂ©tition qui obtient 110 000 signatures au 2 aoĂ»t 2013 quelques jours après sa mise en ligne[25].

Criado-Perez ne participe pas au silence sur Twitter organisĂ© par Caitlin Moran, journaliste du Times, le 4 aoĂ»t pour forcer Twitter Ă  changer sa politique[29] - [34]. « DĂ©solĂ©, mais je ne vais pas ĂŞtre rĂ©duite au silence par quelqu'un », dit-elle. MĂŞme si elle reconnaĂ®t que le boycott est une « marque de la solidaritĂ© », elle fait valoir la nĂ©cessitĂ© de « rĂ©pondre » aux trolls[35]. Le 3 aoĂ»t, le directeur gĂ©nĂ©ral en Grande-Bretagne du site de mĂ©dia social, Tony Wang, annonce la crĂ©ation de l'option sur tous les postes permettant de rapporter un tweet abusif Ă  la plateforme[18], et s'excuse pour les femmes victimes de harcèlement[36].

En septembre 2013, Criado-Perez estime que la Metropolitan Police ne l'a pas bien traitĂ©[37], et dĂ©clare qu'ils ont mĂŞme perdu des Ă©lĂ©ments de preuve[38]. Le lendemain, la Metropolitan Police dĂ©clare qu'ils n'ont pas perdu des preuves dans cette affaire. Pendant ce temps, Criado-Perez supprime son compte Twitter[39] pour un temps. Le 16 dĂ©cembre, deux personnes venant de Tyne et de Wear sont accusĂ©s de mauvaise utilisation d'un rĂ©seau social. Il est annoncĂ© Ă  ce moment-lĂ  que deux autres suspects n'ont pas Ă©tĂ© accusĂ©s, et que pour le cinquième, la dĂ©cision est en cours de traitement[40]. Le 7 janvier 2014, John Nimmo (25) et Isabella Sorley (23) plaident coupable aux accusations portĂ©es contre eux[41]. Sorley est condamnĂ©e Ă  12 semaines de prison et Nimmo Ă  8 semaines, le 24 janvier[42]. Lorsqu'on lui demande lors d'une interview sur la BBC en janvier 2014, si elle est surprise de voir que l'une des condamnĂ©es est de sexe fĂ©minin, Criado-Perez rĂ©pond que la femme en question a intĂ©riorisĂ© la misogynie dĂ©jĂ  endĂ©mique dans l'ensemble de la sociĂ©tĂ©[43]. Un deuxième homme, Peter Nunn, 33 ans, est reconnu coupable de l'envoi de tweets menaçants Ă  Creasy le 2 septembre, et est interdit de contact avec une femme pendant son emprisonnement de 18 semaines Ă  partir du 29 septembre 2014[44] - [45] - [46].

En rĂ©sultat de sa campagne contre le politiques de Twitter, le chroniqueur Owen Jones en juillet 2013, dĂ©crit Criado-Perez comme « une brillante combattante »[47].

Après l'Ă©lection de Jeremy Corbyn en tant que chef du parti travailliste en septembre 2015, Criado-Perez tweete : « Je pensais vraiment que Corbyn aurait l'idĂ©e de donner les postes de cabinets Ă  des femmes. Vous ĂŞtes un homme blanc avec un homme blanc adjoint ». Le Chancellier, ainsi que les secrĂ©taires en Politique Ă©trangère et intĂ©rieures de Corbyn sont aussi des hommes[48]. Dans le contexte de comportement menaçant dont ont souffert les femmes dĂ©putĂ©s du parti travailliste avant et pendant l'Élection Ă  la direction du Parti travailliste britannique de 2016, Criado-Perez Ă©crit sur le sujet pour le site Internet The Pool[49].

Statue de Millicent Fawcett

Le , lors de la JournĂ©e internationale des femmes, Criado-Perez remarque l'absence de statue de femme sur Parliament Square. Les onze statues commĂ©morent toutes des hommes[50] dont Winston Churchill et Nelson Mandela[51].

Elle lance une campagne pour faire Ă©riger une statue de suffragette sur Parliament Square, Westminster pour le centenaire du Representation of the People Act 1918. « Si nous vivions dans un monde plus juste, les personnalitĂ©s fĂ©minines historique, non-royales ne serait pas reprĂ©sentĂ©es que sur 2,7% des statues du Royaume-Uni », Ă©crit-elle dans le New Statesman[51]. « Mais nous ne vivons pas dans un monde plus juste. Et je suis rĂ©aliste sur le rythme du changement. »[51]. Sa lettre ouverte au nouvellement Ă©lu maire de Londres Sadiq Khan, publiĂ© par The Daily Telegraph au mois de mai suivant, est signĂ©e par un certain nombre de personnalitĂ©s fĂ©minines[52]. Khan accepte facilement cette idĂ©e, mais ne s'engage pas alors sur l'emplacement que Criado-Perez souhaite[53]. Une pĂ©tition signĂ©e par plus de 74 000 personnes est prĂ©sentĂ©e par Criado-Perez en juin, lors d'un Ă©vĂ©nement dans l'enceinte de Speaker's House State Rooms hĂ©bergĂ© par la Fawcett Society, oĂą elle suggère Millicent Fawcett comme personnalitĂ© Ă  reprĂ©senter[54].

En avril 2017, Sadiq Khan annonce que Gillian Wearing est chargĂ©e de crĂ©er une statue de la suffragette Millicent Fawcett. La Première ministre, Theresa May, marque Ă©galement son approbation[55]. Fawcett est la première femme Ă  ĂŞtre en vedette sur Parliament Quare et Gillian Wearing est la première sculptrice Ă  crĂ©er une statue pour cette place[56]. Quand le plan de la statue de Fawcett est annoncĂ©, Khan dĂ©clare : « C'est tout simplement pas normal que près d'un siècle après le droit de vote des femmes, Parliament Square soit toujours une zone rĂ©servĂ©e aux hommes, et je suis ravie que cela change bientĂ´t grâce Ă  la campagne inspirĂ©e de Caroline. »[56]. La statue est inaugurĂ©e le 24 avril 2018, pour la commĂ©moration de l'extension du droit de vote aux femmes en 1918 - mĂŞme si cette extension est dans un premier temps inĂ©gale face aux conditions de vote pour les hommes[57]. Sur le piĂ©destal de la statue sont gravĂ©s les noms et les photos des 55 femmes (et 4 hommes) qui ont combattu pour le droit de vote des femmes[58] - [59].

Distinctions

Pour son activisme pour la reprĂ©sentation des femmes sur les billets de banque, Criado-Perez remporte le prix de la militante des droits de l'Homme de l'annĂ©e dĂ©cernĂ© par le groupe de presse Liberty en novembre 2013[60]. En 2013, elle est Ă©galement nommĂ©e comme l'une des 100 femmes les plus inspirantes de l'annĂ©e par la BBC[61]. Criado-Perez est nommĂ©e Officier de l'Ordre de l'Empire Britannique (OBE) lors de l'Anniversaire de la Reine en 2015 pour services rendus Ă  l'Ă©galitĂ© et Ă  la diversitĂ©, en particulier dans les mĂ©dias[62].

Son ouvrage Invisible Women: Exposing Data Bias in a World Designed for Men, reçoit le prix 2019 du livre scientifique de la Royal Society[63].

Bibliographie

  • Criado-Perez, Caroline, Do it Like a Woman (Portobello, 2015)[64] - [65]
  • Criado-Perez, Caroline, Invisible Women: Exposing Data Bias in a World Designed for Men (Chatto & Windus, 2019) (ISBN 978-1784742928)

Références

  1. « Jane Austen to be face of the Bank of England £10 note », BBC News,‎ (lire en ligne)
  2. Simon Hattenstone, « Caroline Criado Perez: 'Twitter has enabled people to behave in a way they wouldn't face to face' », The Guardian,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Harriet Dennys, « City Diary: Campaigns are family currency for banknote protester Caroline Criado Perez », The Daily Telegraph,‎ (lire en ligne)
  4. Lucy Ing, « Speaking Up For Women », (consulté le )
  5. (en-GB) « 'Who expects death threats for asking for a woman on a banknote?' », sur Financial Times, (consulté le )
  6. « The London Library Student Prize Winner and Runners Up 2012 », The London Library Magazine,‎ , p. 22 (lire en ligne)
  7. « Caroline Criado Perez », Eye for Pharma (consulté le )
  8. « Winner announced », sur London Library Student Prize,
  9. Brogan Driscoll, « Caroline Criado Perez, The Women's Room Co-Founder, On Female Experts, Feminism And Media », The Huffington Post,‎ (lire en ligne)
  10. Georg Szalai, « U.K. Web Site to Help BBC Get More Female Experts on Air », The Hollywood Reporter,‎ (lire en ligne)
  11. « About Us », The Women's Room
  12. Caroline Criado-Perez, « Female experts for BBC interviews wanted. Your suggestions please », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  13. Caroline Criado-Perez, « Finding female experts – doing the BBC's job for them », New Statesman,‎ (lire en ligne)
  14. Kevin Rawlinson, « Wikipedia in sexism row after labelling Harper Lee and others 'women novelists' while men are 'American novelists' », The Independent,‎ (lire en ligne)
  15. Caroline Criado-Perez, « Women on bank notes: is the Bank of England finally listening? », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  16. Daniel Hinge, « Bank of England faces legal challenge over all-male banknote roster », Central Banking,‎ (lire en ligne)
  17. Katie Allen et Heather Stewart, « Jane Austen to appear on £10 note », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  18. Karin Bennhold, « Bid to Honor Austen Is Not Universally Acknowledged », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  19. Vanessa Thorpe, « What now for Britain's new-wave feminists – after page 3 and £10 notes? », The Observer,‎ (lire en ligne)
  20. Caroline Criado-Perez, « Caroline Criado-Perez on her fight to bring a woman onto the new £10 note », London Evening Standard,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. « Councillor donates Jane Austen tenner to help vulnerable women at homeless centre », sur Swansea Labour Councillors, Labour Party (consulté le )
  22. « Why I Am Donating My First Jane Austen £10 To Women's Aid », HuffPost UK,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. « A Bloody Good Year », sur Bloody Good Period. (consulté le )
  24. Caroline Criado-Perez, « After the Jane Austen announcement I suffered rape threats for 48 hours, but I'm still confident the trolls won't win », New Statesman,‎ (lire en ligne)
  25. Laura Smith-Spark, « Calls for action as female journalists get bomb threats on Twitter », CNN,‎ (lire en ligne)
  26. Lucy Battersby, « Twitter criticised for failing to respond to Caroline Criado-Perez rape threats », The Age,‎ (lire en ligne)
  27. Elizabeth Day, « Caroline Criado Perez: 'I don't know if I had a kind of breakdown' », The Observer,‎ (lire en ligne)
  28. (en-GB) « Twitter row: 'I feel under siege' », sur BBC News (consulté le )
  29. (en-GB) « Ugly Rape Abuse After Banknote Campaign », HuffPost UK,‎ (lire en ligne, consulté le )
  30. (en-GB) « Caroline Criado-Perez Says Twitter Rape Threat 'Isn't A Feminist Issue' », HuffPost UK,‎ (lire en ligne, consulté le )
  31. « 'I'm not giving up' says Caroline Criado-Perez as Twitter abuse storm thunders on (Wired UK) », (consulté le )
  32. « Caroline Criado Perez Twitter abuse case leads to arrest », BBC News,‎ (lire en ligne)
  33. « Man Arrested In Twitter Abuse Campaign Probe », The Huffington Post,‎ (lire en ligne)
  34. « #TwitterSilence: Was Caitlin Moran's Twitter boycott an effective form of protest? », The Independent,‎ (lire en ligne)
  35. « Twitter silence not the answer against trolls, says Criado Perez », The Week,‎ (lire en ligne)
  36. « Twitter's Tony Wang issues apology to abuse victims », BBC News,‎ (lire en ligne)
  37. Caroline Criado-Perez, « Have the police failed to record the Twitter threats against me? », New Statesman,‎ (lire en ligne)
  38. Alexandra Topping, « Feminist campaigner says police have lost evidence on Twitter rape threats », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  39. Alexandra Topping, « Caroline Criado Perez deletes Twitter account after new rape threats », The Guardian,‎ (lire en ligne)
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  44. « Troll Peter Nunn guilty of MP Stella Creasy rape tweets », BBC News,‎ (lire en ligne)
  45. « Online troll Peter Nunn found guilty of tweeting abuse at MP Stella Creasy », New Statesman,‎ (lire en ligne)
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  47. Owen Jones, « Trolls, Caroline Criado Perez, and how to tackle the dark side of Twitter », The Independent,‎ (lire en ligne)
  48. Ramzy Alwakeel, « Jeremy Corbyn's shadow cabinet criticised over lack of women in top posts », London Evening Standard,‎ (lire en ligne, consulté le )
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  53. Claire Cohen, « Victory! Mayor of London Sadiq Khan agrees to suffragette statue », The Daily Telegraph,‎ (lire en ligne, consulté le )
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  64. Sophie Elmhirst, « 'Do It Like a Woman … and Change the World' by Caroline Criado Perez – review », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  65. Rachael Pells, « Do It Like a Woman by Caroline Criado Perez, book review: Fuel to feminist fire, but little more », The Independent,‎ (lire en ligne)

Liens externes

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