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Cardinal régulier

En thĂ©orie des ensembles, un cardinal infini est dit rĂ©gulier s'il est Ă©gal Ă  sa cofinalitĂ©. Intuitivement, un cardinal est rĂ©gulier si toute rĂ©union indexĂ©e par un ensemble petit d'ensembles petits est petite, oĂč un ensemble est dit petit s'il est de cardinalitĂ© strictement infĂ©rieure Ă  . Une autre dĂ©finition possible Ă©quivalente est que est rĂ©gulier si pour tout cardinal , toute fonction est bornĂ©e[1]. Un cardinal qui n'est pas rĂ©gulier est dit singulier.

Par exemple, pour , petit signifie fini, or toute rĂ©union indexĂ©e par un ensemble fini d'ensembles finis est finie, donc est un cardinal rĂ©gulier. Pour , petit signifie dĂ©nombrable, or, sous l'axiome du choix dĂ©nombrable, toute rĂ©union indexĂ©e par un ensemble dĂ©nombrable d'ensembles dĂ©nombrables est dĂ©nombrable, donc est rĂ©gulier. On peut montrer, sous l'axiome du choix, qu'il en est de mĂȘme pour tout cardinal successeur : si est un ordinal, alors  est rĂ©gulier. C'est une consĂ©quence simple du fait que . Un cardinal singulier est nĂ©cessairement un cardinal limite. Une question naturelle se pose : la rĂ©ciproque est-elle vraie ? Un contre-exemple Ă  cette rĂ©ciproque, c'est-Ă -dire un cardinal limite et rĂ©gulier, est appelĂ© cardinal faiblement inaccessible.

Le premier cardinal singulier est . En effet, , il peut donc s'écrire comme une réunion indexée par un ensemble dénombrable d'ensembles de cardinalité strictement inférieure.

En l'absence de l'axiome du choix

Sans l'axiome du choix, certains des résultats précédents ne sont plus valables.

Par exemple, Azriel LĂ©vy a dĂ©montrĂ© que si est cohĂ©rent, alors il en est de mĂȘme de + est singulier[2]. Moti Gitik (en) a gĂ©nĂ©ralisĂ© ce rĂ©sultat et dĂ©montre que si + il existe une classe propre de cardinaux fortement compacts (en) est cohĂ©rent, alors il en est de mĂȘme de + tout ensemble est rĂ©union dĂ©nombrable d'ensembles de cardinalitĂ© strictement infĂ©rieure[3].

Notes

  1. (en) Thomas Jech, Set Theory, The Third Milennium Edition, Revised and Expanded, Springer, , 772 p. (ISBN 978-3-540-44085-7, OCLC 757105116, lire en ligne)
  2. (en) Solomon Feferman et Azriel LĂ©vy, « Independence results in set theory by Cohen's method. II. », Notices Amer. Math Soc.,‎ , p. 592-593
  3. (en) M. Gitik, « All uncountable cardinals can be singular », Israel Journal of Mathematics, vol. 35, nos 1-2,‎ , p. 61–88 (ISSN 0021-2172 et 1565-8511, DOI 10.1007/BF02760939, lire en ligne, consultĂ© le )
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