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Caprice de la reine

Caprice de la reine est un recueil de nouvelles de Jean Echenoz paru le aux Ă©ditions de Minuit.

Caprice de la reine
Auteur Jean Echenoz
Pays France
Genre Recueil de nouvelles
Éditeur Minuit
Date de parution
Nombre de pages 128
ISBN 9782707323705

Écriture du roman

Caprice de la reine est un recueil de nouvelles principalement publiées dans différentes revues durant la période 2002-2013[1] ainsi que d'une nouvelle originale (la dernière).

Résumé

Le recueil se compose de sept nouvelles distinctes :

  • Nelson. Dans la lignĂ©e des « vies imaginaires » que l'auteur a rĂ©alisĂ©es – avec Ravel consacrĂ© Ă  Maurice Ravel, Courir Ă  Emil Zátopek et Des Ă©clairs Ă  Nikola Tesla – cette nouvelle s'attache a dresser un portrait physique, psychologique et distanciĂ© de l'amiral Nelson amoureux des arbres et Ă©loignĂ© des honneurs.
  • Caprice de la reine dĂ©crit dans un travelling cinĂ©matographique Ă  360 degrĂ©s un paysage de la Mayenne, Ă  ArgentrĂ©, en s'attachant minutieusement aux diffĂ©rents dĂ©tails visibles depuis l'une des petites Ă©minences de la rĂ©gion pour finir sur le trafic, aux pieds de la camĂ©ra virtuelle, d'une colonne de fourmis affairĂ©es.
  • Ă€ Babylone. Dans la ville mĂ©sopotamienne dĂ©jĂ  Ă©loignĂ©e de sa splendeur sumĂ©rienne, le narrateur dĂ©ambule au bras d'HĂ©rodote pour tout Ă  la fois confronter et se distancier avec humour du rĂ©cit fait de Babylone par le premier des historiens.
  • Vingt femmes dans le jardin du Luxembourg et dans le sens des aiguilles d'une montre, dresse la recension exhaustive Ă  la manière d'une fiche d'identitĂ© policière des vingt statues des « Reines de France et Femmes illustres » du jardin du Luxembourg.
  • GĂ©nie civil expose le parcours et le portrait d'un ingĂ©nieur en gĂ©nie mĂ©canique, Gluck, qui, Ă  la retraite et veuf depuis 1974, dĂ©cide d'Ă©crire un AbrĂ©gĂ© d'histoire gĂ©nĂ©rale des ponts en faisant depuis plus de vingt ans la tournĂ©e continent par continent de tous les ponts majeurs du monde. Alors qu'il visite le Sunshine Skyway Bridge en Floride et doit rencontrer une correspondante locale de longue date, un incident impensable survient.
  • Nitrox. Telle une agente secrète sortie d'un 007, CĂ©leste Oppenheim joue les Ursula Andress et passe d'un sous-marin Ă  une base elle aussi immergĂ©e dans une combinaison de plongĂ©e en nĂ©oprène avant de finir dans les bras du « patron » de la dite base qui dĂ©cidĂ©ment se permet tout.
  • Trois sandwiches au Bourget. Le narrateur dĂ©cide un samedi matin de grisaille d'aller manger un casse-croĂ»te au Bourget pour explorer une banlieue qu'il ne connaĂ®t pas. Après un premier voyage par le RER B, il dĂ©cide d'y retourner pour Ă©valuer les mĂ©rites comparĂ©s des diffĂ©rents (saucisson)-sec-beurre qu'offrent les bars de la ville, pour brosser le portrait « social et politique »[2] - [3], au travers de la grande et de la petite histoire, d'une agglomĂ©ration pĂ©riurbaine ayant dĂ» faire face aux diffĂ©rentes mutations depuis la Guerre franco-allemande de 1870, le dĂ©veloppement de l'aviation puis des petites industries au XXe siècle avant d'affronter un dĂ©classement relatif dans le contexte difficile de la Seine-Saint-Denis.

RĂ©ception critique

Le recueil de Jean Echenoz est d'une manière gĂ©nĂ©rale bien reçu par la critique littĂ©raire – y compris outre-atlantique lors de sa traduction en anglais[4] – qui considère qu'avec celui-ci l'Ă©crivain « orfèvre des mots[5] » fait montre de sa « technique savante » de « miniaturiste[6] - [7] - [8] - [3] » pour constituer ce que l'Ă©crivain Patrick Grainville qualifie de « cabinet de curiositĂ© [...] bref et appĂ©tissant[2] » ou la revue Études de « dĂ©licieuses pièces marginales[9] ».

La nouvelle Trois sandwiches au Bourget est un hommage au livre Les Passagers du Roissy-Express (1990) de François Maspero[3].

Éditions

Notes et références

  1. Nelson paru dans Le Garage, no 1, 2010 ; Caprice de la reine paru dans Les Cahiers de l'école de Blois, no 4, janvier 2006 à la demande de Jean-Christophe Bailly ; À Babylone accompagne la publication discographique de l'oratorio Belshazzar de Haendel par Les Arts florissants dirigés par William Christie, octobre 2013 ; Vingt femmes dans le jardin du Luxembourg par dans Le Luxembourg de Sophie Ristelhueber, éd. Paris-Musées, 2002 ; Génie civil partiellement paru dans Meeting, no 4, 2006 ; Nitrox paru dans Tango, no 1, mai 2010.
  2. Patrick Grainville, « Caprice de la reine de Jean Echenoz », Le Figaro, 23 mars 2014.
  3. Laurence Houot, « Bonnes nouvelles de Jean Echenoz avec son Caprice de la reine », Culturebox, France Télévision, 9 avril 2014.
  4. (en) Mary Hawthorne, « The Idiosyncratic Fictions of Jean Echenoz », The New Yorker, 14 mai 2015.
  5. Françoise Cazalis, « Caprice de la reine : Jean Echenoz en orfèvre des mots », Atlantico, 8 juillet 2014.
  6. Jérôme Garcin, « Jean Echenoz, c'est le patron », Le Nouvel Observateur, 1er avril 2014.
  7. Nathalie Crom, Caprice de la reine, Télérama no 3351, 5 avril 2014.
  8. Caprice de la reine: il serait dommage de ne pas y céder par Cécile Amara dans La Presse du 2 juin 2014.
  9. Agnès Mannooretonil, Caprice de la reine, Études, septembre 2014.
  10. Palmarès des livres audio 2015 sur www.livreshebdo.fr le 15 juin 2015.
  11. (es) Un año, Maldurce editora, consulté le 28 août 2019.

Lien externe

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