Capena
Capena est une commune de la ville métropolitaine de Rome Capitale dans le Latium en Italie.
Capena | |
Administration | |
---|---|
Pays | Italie |
RĂ©gion | Latium |
Ville métropolitaine | Rome Capitale |
Code postal | 00060 |
Code ISTAT | 058018 |
Code cadastral | B649 |
Préfixe tel. | 06 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | capenati |
Population | 10 960 hab. (30-06-2019[1]) |
Densité | 378 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 42° 09′ 00″ nord, 12° 32′ 00″ est |
Altitude | Min. 160 m Max. 160 m |
Superficie | 2 900 ha = 29 km2 |
Divers | |
Saint patron | San Luca |
FĂŞte patronale | 18 octobre |
Localisation | |
Localisation dans la ville métropolitaine de Rome Capitale. | |
Liens | |
Site web | Site officiel |
GĂ©ographie
La ville moderne de Capena s'Ă©tend du Nord au Sud entre les routes antiques Flaminia et Via Tiberina.
Son altitude moyenne est de 160 mètres. Elle domine la vallée du Tibre et offre une excellente vue sur une partie de la Sabine.
Le Colisée (Rome) se trouve à 28 km au Sud de son centre (à vol d'oiseau); Civita Castellana à 20 km au Nord-Ouest; Monterotondo à 12 km au Sud-Est.
En été les températures sont très élevées, en juillet et en août elles atteignent 40 °C. En hiver, à moins de 100 mètres et à cause de l'humidité apportée par le fleuve, les températures peuvent descendre le matin à -5 °C, et remonter l'après-midi à 15 °C. Plus en altitude la température est plus douce le matin, mais plus froide l'après-midi, à cause d'un vent soufflant du Nord.
Les cultures pratiquées sont celles de l'olivier et de la vigne.
Histoire
Antiquité
La Capena antique Ă©tait la capitale des Capenati.
C'était une petite cité sur la colline dite aujourd'hui Civitucola (à environ 3 km au Nord du centre de la ville actuelle) dans la basse vallée du Tibre, sur la rive droite du fleuve[2]. Elle se trouvait à environ 31 km au Nord du Capitole (Roma[3]); à environ 8,7 km au Nord-Est de la cité étrusque de Veis; à environ 16 km au Sud-Est de Falerii, capitale des Falisques; à environ 37 km au Sud-Ouest de Reate, capitale des Sabins.
Sur son territoire antique (Capenas Ager) se trouvaient le Mont Soracte (sur l'actuelle commune de Sant'Oreste), et le Lucus Feroniae (sur l'actuelle commune de Capena), hauts lieux religieux.
Son peuple, les Capenati, était linguistiquement sabin[2], mais avait une culture aux diverses influences externes : sabine, étrusque, latine. À la fin du VIIe siècle et au début du VIe siècle avant notre ère, il y eut une influence croissante de la culture étrusque, qui culminera avec l'admission du territoire de Capena dans la confédération des peuples étrusques, la Dodécapole.
Il faut cependant noter que la fondation de Capena est parfois attribuée à Véies, parfois à un roi (historiquement inconnu) étrusque nommé Propertius[4].
L’Ager Capenas comprenait les communes actuelles de Capena, Fiano, Morlupo, Civitella San Paolo, Nazzano, Ponzano Romano, Filacciano, Torrita Tiberina, Rignano Flaminio, Sant'Oreste, Castelnuovo di Porto, et Riano.
Au IVe siècle av. J.-C., éclate une guerre entre Rome et Véies, cette dernière aidée par ses alliés Capenates et Falisques. La cité de Capène tombe sous domination romaine à la suite de la chute de Véies en [5]. Son territoire est intégré à la tribu romaine Stellatina créée en 387-
Selon l'archéologie et les objets funéraires trouvés dans les cimetières environnants, ainsi que sur la base de sources littéraires, Capena fut une cité prospère (surtout grâce à sa situation à proximité du Tibre, et à la présence des deux lieux sacrés), de sa fondation à l'âge du fer jusqu'à la fin de l'Empire romain d'Occident. Les fouilles archéologiques ont mis en évidence d'importantes structures enterrées telles que des routes, des bâtiments et des rangées d'habitations sur le plateau de l'ancienne ville, pour une superficie d'environ 9 hectares[6]. Un objet retrouvé fort intéressant est le "Plat de Capena" du IIIe siècle av. J.-C.[7], sorte de plateau rond sur lequel est représenté un éléphant de combat surmonté d'une tour, probablement un de ceux utilisés par le roi Pyrrhus Ier.
Hannibal Barca pille le sanctuaire Lucus Feroniae en -211.
À l'époque chrétienne, le territoire devient fief de l'église de Rome, et est un rempart contre l'invasion des Lombards et des Francs[1].
Sur le site de l'actuelle Capena furent trouvés des traces d'occupation préhistoriques, mais il semble qu'il fut plus ou moins abandonné ensuite. On y a cependant trouvé des restes de murs, et une importante Columbaria creusée dans un mur de tuf, avec à côté un puits circulaire d'environ 20 mètres de profondeur. Cette sépulture se compose de quatre pièces rectangulaires sur un étage, et en dessous une pièce de 6,10 × 4,60 m renfermant quatre cents niches, dans lesquelles devaient être normalement posées des urnes.
Moyen Ă‚ge et Renaissance
La Capena antique est abandonnée à l'aube du Moyen Âge, ses habitants s'installant sur le site actuel, plus facilement défendable, et se trouvant entre les routes antiques Flaminia et Via Tiberina. Les pierres de l'ancienne cité sont très certainement réutilisées en grand nombre pour édifier la nouvelle, on trouve des éléments de réemploi en marbre partout dans les bâtiments.
La partie Renaissance s'est développée autour du noyau médiéval. La ville est fief d'un monastère bâti en son sein, mais des habitants se révoltent contre ce dernier en 1594, puis tout au long des XVIIe et XVIIIe siècles. Il y aura séparation administrative du monastère et de la ville en 1870.
Époque contemporaine
Au XIXe siècle, certains habitants combattent dans l'armée de Giuseppe Garibaldi.
De 1920 à 1930, le monastère est loué par la municipalité qui l'utilise comme mairie et école. Ensuite le bâtiment est vendu à des particuliers. Il existe actuellement neuf églises sur la commune, bâties à différentes époques.
Administration
Communes limitrophes
Castelnuovo di Porto, Civitella San Paolo, Fiano Romano, Montelibretti, Monterotondo, Morlupo, Rignano Flaminio
Annexes
Articles connexes
Notes et références
- Page Wikipédia en italien.
- Dominique Briquel dans François Hinard, Histoire romaine des origines à Auguste, Fayard, 2000, p. 205.
- Dans la première muraille entourant la ville de Rome, le Murus Servii Tullii, se trouvait une porte nommée Porta Capena, datant du IIIe siècle av. J.-C. De là partait la Via Appia. Le nom de cette porte était une référence à Capua (aujourd'hui Santa Maria Capua Vetere), première ville importante sur la route. Source : Livre "Sur les traces de Rome - promenades à la recherche de la ville antique", de Paula Landart, page 197.
- Maurus Servius Honoratus, Commentaire de Servius sur l'Enéide, VII, 697 citant Caton l'Ancien, Origines.
- Dominique Briquel dans François Hinard, Histoire romaine des origines à Auguste, Fayard, 2000, p. 206.
- University of Cape Town, « Capena Excavation Project » (consulté le )
- Site internet www.persee.fr __"Une histoire d'éléphants".