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Camp de Woippy

Le camp de Woippy est un camp de répression nazi, ouvert dans le département de la Moselle, durant la Seconde Guerre mondiale, sur un terrain situé entre Metz et Woippy.

Camp d'internement de Woippy
Présentation
Type Camp d'internement
Gestion
Date de création Septembre 1943
Date de fermeture
Victimes
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Lorraine
Localité Woippy (Moselle)
CoordonnĂ©es 49° 09′ 07″ nord, 6° 09′ 08″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Camp d'internement de Woippy

Contexte historique

Alors que Metz est une ville annexĂ©e du CdZ-Gebiet Lothringen, les autoritĂ©s allemandes ouvrent un camp Ă  Metz-Queuleu, puis Ă  Woippy (Wappingen), en septembre 1943, sur des terrains appartenant Ă  la ville de Metz. PlacĂ© sous l'autoritĂ© du SS-BrigadefĂĽhrer Anton Dunckern, le camp de Woippy Ă©tait commandĂ© par un simple ObersturmfĂĽhrer, le SS Fritz Kirchdorfer[1]. Le camp comprenait deux baraques d’une dizaine de chambres, pouvant abriter 1 400 Ă  1 600 dĂ©tenus. Il a fonctionnĂ© jusqu'au , date Ă  laquelle il fut abandonnĂ© par les SS qui en assuraient la garde. Du au , la situation devint en effet extrĂŞmement confuse Ă  Metz, l’administration allemande refluant en dĂ©sordre vers la Sarre et le Palatinat. Metz ayant Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©e « Forteresse du Reich » par Hitler, les fonctionnaires nazis revinrent en force dès le . Ils trouvèrent le camp vide, celui-ci ayant Ă©tĂ© libĂ©rĂ© entretemps par des rĂ©sistants Mosellans.

Fonctionnement

Le camp servit de lieu d'internement Ă  des prisonniers de guerre russes, mais aussi Ă  des rĂ©sistants, des rĂ©fractaires au STO, ou Ă  des malgrĂ©-nous dĂ©serteurs. Parmi ces rĂ©sistants, 14 membres du Groupe Mario, et 123 habitants de Longeville-lès-Saint-Avold, parents de rĂ©fractaires, dont une quarantaine mourront en camp de concentration[2]. Le complexe des Ă©tablissements Hobus-Werke situĂ© Ă  proximitĂ© sur le ban de Saint-RĂ©mi, qui fabriquait des pièces mĂ©caniques pour le Troisième Reich, employait des prisonniers de guerre soviĂ©tiques, notamment Ukrainiens, mais aussi des rĂ©sistants mosellans, internĂ©s Ă  titre de reprĂ©sailles. Ce complexe industriel, ainsi que le dĂ©pĂ´t de carburant de la base de Frescaty Ă  Woippy-Sainte-Agathe, furent lourdement bombardĂ©s par l'aviation amĂ©ricaine en 1944[3]. Cet Ă©vĂ©nement, tragique pour les populations civiles, marqua profondĂ©ment les mĂ©moires des habitants de Metz et de Woippy[4].

PrĂ©vu pour accueillir un total d'environ 1 500 prisonniers, ce sont 4 336 dĂ©tenus qui auront Ă©tĂ© internĂ©s dans le camp jusqu'Ă  son Ă©vacuation.

Références

  1. Contrairement Ă  ses comparses Bachmann et Savatsky, Fritz Kirchdorfer fut jugĂ© au tribunal militaire de Metz le jeudi 18 novembre 1948 et condamnĂ© Ă  20 ans de travaux forcĂ©s et 20 ans d'interdiction de sĂ©jour. (raconte-moi-woippy.net)
  2. Colloque sur le thème : août 1942 : l’incorporation de force des Alsaciens et des Mosellans dans les armées allemandes (15-17 octobre 2002): Intervention de Pierre Brasme
  3. René Caboz, La bataille de Metz : 25 août-15 septembre 1944, Sarreguemines, Pierron, coll. « Documents Lorrains », , 383 p. (ISBN 978-2-7085-0022-8, OCLC 489306601). (p. 77-84)
  4. Dès la libération, une polémique est née à Metz à ce sujet, et il en est sorti un film sur la résistance messine: "Le père tranquille", où l'acteur Noël-Noël jouait le rôle de Jean Ernest Kempnich.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Article "Woippy dans la Seconde Guerre mondiale, 1939 - 1945", par Pierre Brasme sur shw-woippy.net
  • TĂ©moignage de RenĂ© Ratouis, ancien prisonnier du camp de Woippy sur le site de Pierre Brasme
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