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Caishenye

Le terme Caishenye (èČĄç„žçˆș) ou Dieu de la richesse dĂ©signe un ensemble de dieux chinois auxquels on attribue le pouvoir d’amĂ©liorer la situation financiĂšre. Le ou les dieux sollicitĂ©(s) peuvent varier de fidĂšle Ă  fidĂšle ; la liste n’est pas fermĂ©e, chacun Ă©tant libre de choisir la divinitĂ© qui lui paraĂźt la plus efficace. Les plus connus d’entre eux sont prĂ©sentĂ©s ci-dessous. On y trouve de riches commerçants dont l’existence historique est attestĂ©e, des personnages obscurs de l’antiquitĂ© mentionnĂ©s dans L'Investiture des dieux, des divinitĂ©s taoĂŻstes, et aussi de grands dieux populaires dont ce n’est pas la fonction principale. Les dieux de la richesse tendent Ă  ĂȘtre classĂ©s en deux catĂ©gories, « civils » et « militaires », Ă  l’imitation de la bureaucratie impĂ©riale, ou groupĂ©s par cinq (plus rarement 3 ou 8). Le bouddhisme tibĂ©tain propose Ă©galement ses cinq dieux de la richesse. Milefo, version chinoise de Maitreya reprĂ©sentĂ© comme un moine ventru et souriant, signe de prospĂ©ritĂ© et de bonheur, peut aussi assurer cette fonction.

Les trois dieux de la richesse, du bonheur et de la longévité

Dieux civils

Ils apparaissent souvent sous l’aspect de fonctionnaires ĂągĂ©s Ă  la barbe blanche, vĂȘtus d’une robe rouge et portant un chapeau de ministre, avec dans la main un lingot d'or (yuanbao ć…ƒćŻ¶), et le sceptre “ruyi” dont le nom signifie “sans obstacle” ; il s’agit d’un gage de chance en vogue Ă  la cour des Qing. Ils peuvent ĂȘtre :

Dieux militaires

Ils sont reprĂ©sentĂ©s en tenue de gĂ©nĂ©ral avec le visage sombre (rouge dans le cas de Guandi), une barbe noire, parfois chevauchant un tigre. Ils tiennent en main un fouet d’argent et un lingot ou d’autres objets prĂ©cieux. On les identifie souvent Ă  :

  • Zhao Gongming (è¶™ć…Źæ˜Ž), autre personnage de L’Investiture des dieux
  • Deux hĂ©ros morts au combat Ă  des Ă©poques diffĂ©rentes, dont le nom, Wulu (cinq routes), Ă©voque les “Dieux de la richesse des cinq routes”
  • Guandi, hĂ©ros des Trois royaumes

Groupes de cinq

AppelĂ©s “Dieux des cinq routes” (Wulu Caishen äș”è·ŻèČĄç„ž), les plus connus sont :

  • Les Cinq bonheurs citĂ©s plus haut, quelquefois rĂ©duits aux trois premiers ; ils sont souvent reprĂ©sentĂ©s avec des enfants (descendance), des chauve-souris (bonheur), des pĂȘches (longĂ©vitĂ©)...
  • Zhao Gongming et ses quatre assistants, chacun associĂ© Ă  un point cardinal ; dans ce groupe d’origine taoĂŻste se glisse parfois Shen Wansan (æČˆèŹäž‰), riche commerçant de l’époque Ming ; le groupe s'Ă©largit parfois Ă  huit membres.
  • Les cinq dieux du bouddhisme tibĂ©tain, dont la fonction est de faire en sorte que l’étude du dharma ne soit pas entravĂ©e par les difficultĂ©s matĂ©rielles. Le principal est le Dieu de la richesse jaune. Il existe aussi un Dieu rouge, un Dieu noir associĂ© Ă  Akshobhya, un Dieu blanc Ă©manation d’Avalokiteshvara, et un Dieu Ă  tĂȘte d’élĂ©phant, inspirĂ© de Ganesh.

Fortune en terre Ă©trangĂšre

Il existe des dieux spĂ©cialisĂ©s pour ceux qui cherchent fortune Ă  l’étranger, appelĂ©s Piancaishen (恏èČĄç„ž) de pian, "Ă©loignĂ©". Il s’agit en gĂ©nĂ©ral de prĂ©dĂ©cesseurs qui ont rĂ©ussi, divinisĂ©s aprĂšs leur mort, comme Su Fulu (è˜‡çŠç„ż) qui fit fortune en Asie du Sud-Est.

Culte

On peut prier les dieux de la fortune dans leurs temples. Au moment du Nouvel An chinois, l’effigie du ou des dieux choisi(s) est collĂ©e dans l’habitation. Les commerces et sociĂ©tĂ©s choisissent en gĂ©nĂ©ral d’ouvrir le 5 du premier mois lunaire, date d’anniversaire des dieux groupĂ©s par cinq. Le RĂ©gisseur du Ciel est fĂȘtĂ© le 15 de ce mĂȘme mois, le jour de la FĂȘte des lanternes.

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