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Caillou de Gargantua (Caillouet-Orgeville)

Le caillou de Gargantua est un menhir situé sur la commune de Caillouet-Orgeville dans le département de l’Eure en France.

Caillou de Gargantua
Image illustrative de l’article Caillou de Gargantua (Caillouet-Orgeville)
Le caillou de Gargantua en 2016
Présentation
Nom local Grouet de Gargantua
Type Menhir
Visite Propriété privée
Caractéristiques
Dimensions hauteur 3,5 m
Matériaux calcaire noduleux aggloméré
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 59′ 05″ nord, 1° 19′ 31″ est
Pays France
RĂ©gion Normandie
DĂ©partement Eure
Commune Caillouet-Orgeville
GĂ©olocalisation sur la carte : Eure
(Voir situation sur carte : Eure)
Caillou de Gargantua

Localisation

Le mégalithe est situé au milieu d’un bois sur les pentes d’un cirque à proximité de la voie ferrée Paris-Caen.

Description

C’est un bloc de calcaire noduleux agglomĂ©rĂ© de l’étage lutĂ©cien moyen[1] mesurant 3,50 m sur une largeur allant de 3,20 m Ă  la base et se rĂ©duisant Ă  1,20 m au sommet. Son Ă©paisseur varie de m Ă  la base Ă  m au sommet. OrientĂ© est-ouest, il a la forme d’un tronc de pyramide arrondi au sommet et le faciès d’une morille. Sa base est percĂ©e d’un trou conoĂŻdal vers le milieu qui lui donne un aspect fourchu[2].

Historique

Photo du menhir prise par Chédeville en 1896

Les premières fouilles sont effectuĂ©es le lors d’une excursion organisĂ©e par la SociĂ©tĂ© normande d'Ă©tudes prĂ©historiques. Sous la conduite de M. ChĂ©deville, la base du menhir est dĂ©gagĂ©e ce qui permet de remarquer qu’il ne repose pas Ă  son emplacement d’origine puisque le sol est fait de craie sĂ©nonienne[3]. Les fouilles rĂ©vèlent Ă©galement la prĂ©sence de trois cales en pierre calcaire plates de 40 Ă  50 cm installĂ©es lĂ  intentionnellement pour Ă©viter que le bloc ne roule en bas de la forte pente. D’autres petites cales installĂ©es sur le cĂ´tĂ© complètent le dispositif[1]. Tous ces Ă©lĂ©ments achèvent de convaincre ChĂ©deville qu’il est en prĂ©sence d’un menhir comme il le confirme dans un compte-rendu d’excursion publiĂ© dans le bulletin de la SociĂ©tĂ© en 1897[4]. En 1908, toujours dans le bulletin de la SociĂ©tĂ©, il rĂ©sume le rĂ©sultat de ses recherches en joignant une photo du mĂ©galithe : « Je n’ai plus doutĂ© que je me trouvais en prĂ©sence d’un menhir ou pierre levĂ©e, instaurĂ©e par nos primitifs ancĂŞtres de l’époque des dolmens pour remĂ©morer un fait important de leur vie ou bien pour indiquer un dolmen disparu »[1].

Léon Coutil, président de la Société préhistorique française, est présent lors de l’excursion de 1896. Également convaincu, il mentionne le menhir dans son « Inventaire des menhirs et dolmens de France : Eure » paru en 1897. Faisant le parallèle avec les nombreux mégalithes de la région portant le nom de Gargantua (Gravier de Gargantua à Croth, Pierre de Gargantua à Neaufles-Auvergny, Gravier de Gargantua à Port-Mort, Pierre de Gargantua à Saint-Ouen-d'Attez), il conclut : « Bien des motifs plaident pour que ce bloc soit un menhir : d’abord sa position anormale, ensuite le nom du bloc voisin qui porte le nom de caillou de Gargantua, celui du triage qui s’appelle Pierre de la Roche et surtout l’abondance des silex taillés que l’on trouve dans le voisinage »[5].


Références

Liens externes

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