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CSS Shenandoah

Le CSS Shenandoah, anciennement Sea King, est un voilier trois-mâts en bois de teck sur armature de fer, de 69 mètres de long, 9,6 mètres de large, 6 mètres de tirant d'eau, jaugeant 1 160 tonneaux, et dotĂ© d'une machine Ă  vapeur auxiliaire. Construit en Grande-Bretagne, il est achetĂ© en 1864 par le gouvernement des États confĂ©dĂ©rĂ©s d'AmĂ©rique, alors engagĂ© dans la guerre de SĂ©cession, et armĂ© en vaisseau de guerre.

CSS Shenandoah
illustration de CSS Shenandoah
Un dessin au crayon du CSS Shenandoah, par son capitaine James Iredell Waddell

Autres noms Sea King (1863-1864)
El Madjidi (1866-1872)
Type Voilier trois-mâts mixte
Histoire
A servi dans Pavillon de la Confederate States Navy Confederate States Navy
Commanditaire Confederate States Navy
Chantier naval Alexander Stephen & Sons, Écosse
Commandé 1863
Lancement 17 août 1863
Statut Démantelé (échouage à Zanzibar en 1872)
Équipage
Équipage 109 officiers et hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 69 mètres
Maître-bau 9,6
Tirant d'eau 6,25 m
DĂ©placement 1060 tonnes
Propulsion Voiles et machines Ă  vapeur
Vitesse 16 nœuds (30 km/h) à la voile
8 nœuds (17 km/h) à la vapeur
Caractéristiques militaires
Armement 4 canons à âme lisse, calibre 8 pouces (203 mm) ; 2 obusiers (à âme rayée) de 32 livres (15 kg) ; et 2 obusiers de 12 livres (5 kg)
Pavillon États confédérés d'Amérique

Conçu comme une machine de guerre économique sur mer, il arraisonne et détruit tous les bateaux de l'Union qu'il rencontre lors de son large périple, du Cap de Bonne-Espérance au cercle Arctique. Après la défaite sudiste, il fait le tour du monde par les latitudes extrêmes pour se livrer aux Britanniques, en vue de Liverpool. Il est à noter que Shenandoah qui tire le dernier coup de canon de la guerre de Sécession, aux îles Aléoutiennes[1].

Son capitaine est James Iredell Waddell[N 1]. Né en Caroline du Nord en 1824, Waddel est lieutenant lorsqu'il quitte l'US Navy en 1862 et opte pour la Confédération, sous le drapeau de laquelle il sert comme officier-artilleur de batterie côtière, puis comme officier du cuirassé CSS Mississippi. Quand les troupes nordistes envahissent La Nouvelle-Orléans, le Mississippi, qui n'est pas encore terminé, se saborde et est incendié. En 1863, Waddel est envoyé en Europe, comme agent au service de la Confédération. Il a alors quarante ans, dont vingt années de service, et est promu au grade de premier lieutenant en 1864.

La mission

Le capitaine James Iredell Waddel, alors âgé d'environ quarante ans, avant son tour du monde.

Construit sur la Clyde en Écosse[N 2], le Sea King, destiné originellement à transporter des troupes britanniques vers l'Asie, est lancé en août 1863. Le gouvernement confédérés l'achète en 1864 pour en faire un croiseur.

Le , le vaisseau quitte Londres, officiellement pour un voyage commercial à destination de Bombay. En réalité, il a rendez-vous avec le vapeur confédéré Laurel à Funchal, Madère.

Un groupe d'officiers et de marins (qui devait former le noyau de son futur équipage) monte à bord, et on embarque des armes lourdes, des munitions et des provisions. Le commandant, le lieutenant James Iredell Waddell, et son second William Conway Whittle supervisent la transformation du trois-mâts en navire de guerre, ce qui est chose faite dans les eaux internationales voisines de Funchal : le Sea King devint un croiseur, armé de 4 canons à âme lisse, calibre 8 pouces (203 mm), 2 obusiers (à âme rayée) de 32 livres (15 kg) et 2 obusiers de 12 livres (5 kg). Le gros problème est la constitution de l'équipage : même en comptant les volontaires venant du Sea King et du Laurel, Waddel ne dispose que d'une cinquantaine d'hommes, la moitié de l'équipage nécessaire.

Le nouveau croiseur confédéré, rebaptisé Shenandoah, reçoit sa patente le et fait voile vers l'Australie par le Cap de Bonne-Espérance.

Il a pour mission « de rechercher et détruire totalement » tous les intérêts de l'Union dans des zones où ils ne sont habituellement pas menacés : aussi devait-il croiser sur la route des caps du Sud, à la chasse aux navires de commerce — ainsi que sur les territoires de chasse des phoquiers et des baleiniers nord-américains.

Les importations de blé et de coton d'Australie sont en effet indispensables à l'Amérique du Nord en plein effort de guerre ; quant à l'huile de baleine et de phoque, elle sert à cette époque non seulement de combustible et de matière première à l'industrie chimique, en particulier à l'industrie d'armement (nitro-glycérine), mais est aussi intégrée dans l'alimentation des troupes en campagne (margarine). Couper les approvisionnements de l'ennemi et par conséquent contribuer à affaiblir sa puissance industrielle, telle est donc la mission du Shenandoah[N 3].

Le Shenandoah capture 6 navires de commerce avant d'arriver au cap de Bonne-Espérance, dont cinq sont coulés ou incendiés, et le dernier reçoit tous les prisonniers et les emmène à Salvador de Bahia, au Brésil.

L'océan Indien, Melbourne, et le Pacifique

Le trois mâts confédéré Shenandoah en cale sèche à Williamstown, état de Victoria, Australie, en 1865. La photo montre clairement l'élégance des œuvres-vives et les lignes de radoub qui suivent les interstices entre les bordés de teck. Noter le drapeau confédéré qui flotte à la corne de brigantine.

Le , le Shenandoah arrive à Melbourne, dans l'état de Victoria, en Australie, et y fait relâche. Il carène (la coque avait souffert quelques dégâts lors des arraisonnements des bateaux yankees) et embarque des provisions et des renforts [2]. Malgré les protestations du Consul américain, qui demande en vain au gouverneur que les « pirates rebelles » soient arrêtés et emprisonnés, les Britanniques facilitent en tout le séjour du Shenandoah : des bals et des réceptions ont même lieu en l'honneur des confédérés[N 4].

Cependant un problème reste apparemment insoluble : l'équipage du Shenandoah, bien qu'étoffé par les prisonniers qui s'étaient volontairement enrôlés, est fort insuffisant, d'autant que dix-neuf matelots ont déserté à leur arrivée à Melbourne (certains allèrent se déclarer au Consulat des États-Unis[N 5]).

Le Shenandoah quitte donc Melbourne le sous les manifestations de sympathie de la communauté britannique. Et à peine est-il sorti des eaux territoriales australiennes qu'on découvre à bord une quarantaine de stowaways (« passagers clandestins »), parmi lesquels le capitaine d'un vapeur de commerce anglais. Waddel fait alors signer leur engagement aux quarante nouvelles recrues[2], et fait du capitaine anglais son clerk (préposé aux écritures).

Le Shenandoah ne prend qu'un seul navire nordiste dans l'océan Indien. En revanche, sur le terrain de chasse habituel des baleiniers nord-américains, les îles Carolines, le croiseur confédéré arraisonne quatre baleiniers, qu'il brûle.

Le Pacifique Nord

Fairway Rock, se trouvant à quinze kilomètres au sud-est des îles Diomède, voit en juin 1865 le Shenandoah pourchasser avec acharnement la flotte baleinière nordiste.

Ayant écumé les eaux équatoriales de la Micronésie, le Shenandoah remonte dans le Pacifique jusqu'au 50e parallèle nord afin de croiser autour des îles Kouriles, au nord du Japon. Mais en trois semaines de croisière en mer d'Okhotsk, le Shenandoah ne fait pas une seule prise : les phoquiers et baleiniers nord-américains avaient en effet été prévenus de son arrivée[N 6].

Le croiseur confédéré, dont l'équipage avait cependant acquis en mer d'Okhostk l'expérience de la navigation par faible visibilité, conditions de mer rapidement changeantes, et à proximité des icebergs et growlers, fait alors route, par-delà les îles Aléoutiennes, vers la mer de Béring et l'océan Arctique. Le , le Shenandoah coupe le cercle Arctique à 23° 28' au sud du pôle Nord, et le 22 juin découvre ses premières proies : les baleiniers yankees étaient là, en pleine action de pêche.

Le , il capture le Susan Abigail, dont le skipper montre au capitaine Waddel un journal de San Francisco vieux de 10 semaines : il y est décrit la reddition du général Robert Lee à Appomattox du et la fuite du gouvernement confédéré, qui avait quitté la capitale confédérée, Richmond, en Virginie. Mais le même journal publie une déclaration du président de la Confédération, Jefferson Davis, qui assure que « la guerre allait reprendre avec encore plus de vigueur »[3].

Waddel, qui connaissait la valeur toute relative des informations rapportĂ©es par les journaux de l'Ă©poque, reprend sa chasse autour du cercle Arctique. Il y dĂ©couvre enfin la flottille nord-amĂ©ricaine et il s'abat sur elle. Il coule 21 navires, dont 11 en 7 heures[4] - [N 7].

Caricature du vieux Rip Van Winkle du Shenandoah. Waddell, en uniforme dépenaillé, hâve, barbe et cheveux longs, dit avec surprise (et l'accent sudiste) à un asiatique monté à son bord : « Lawd (Bon Dieu!), Mr le Pilote, est-ce possible ? La guerre est finie depuis 8 mois ? Mais qui aurait pu prévoir ça ?... »

C'est seulement le que le Shenandoah rencontre la barque britannique Barracouta et apprend d'elle la défaite totale de la Confédération : les généraux Johnston, Smith et Magruder se sont rendus, et le président Jefferson Davis s'est livré, le , avec une grande partie de son gouvernement[3]. Waddel note dans son journal de bord : « 2 août 1865 : jour le plus sombre de ma vie... ».

Ironie du sort, la barque anglaise Barracouta arrivait de San Francisco, port que justement Waddel se disposait à attaquer, car il le pensait faiblement défendu.

Reddition du CSS Shenandoah

Le tour du monde du Shenandoah. Son trajet dans le Pacifique Nord Ă©voque celui de La PĂ©rouse.

Waddel et son équipage savent que s'ils se rendent aux nordistes dans un port américain, ils seraient aussitôt condamnés à la pendaison comme pirates[N 8].

Aussi dĂ©cident-ils d'aller se livrer Ă  la Royal Navy, dans les eaux territoriales britanniques. Ils commencent par maquiller le Shenandoah en navire de commerce : les batteries sont dĂ©montĂ©es, les canons stockĂ©s en cale, la coque reçoit une peinture de type civil. Puis la longue route vers l'Europe commence : le Shenandoah traverse tout le Pacifique, du nord au sud, en restant au large des cĂ´tes, passe le cap Horn d'ouest en est, remonte l'ocĂ©an Atlantique du sud au nord, et arrive en vue de Liverpool. LĂ , après avoir parcouru 9 000 milles marins (14 500 km) en trois mois, sans escale, il se livre le Ă  un vaisseau de la Royal Navy, le HMS Donegal, un garde-cĂ´te de 73 mètres de long, commandĂ© par le capitaine R. N. Paynter.

Le livre de bord du Shenandoah porte comme mention à la date du : « Arrivé dans (l'estuaire de) la Mersey, en vue de Liverpool ».

Et à la date du : « Livré le Shenandoah à la Grande-Bretagne, par lettre adressée à Lord John Russell, premier ministre du Royaume de Grande-Bretagne et d'Irlande[N 9]. Signé James I. Waddell »[5] ».

La Grande-Bretagne rend le Shenandoah au gouvernement des États-Unis.

En 1866, les États-Unis vendent le Shenandoah au sultan de Zanzibar, El Madjid ben Saïd, qui le rebaptise El Madjidi[6]. Le trois-mâts fut jeté à la côte lors d'un ouragan, le 15 avril 1872[7].

Waddell, bien que le président Andrew Johnson ait proclamé le que désormais devaient régner « la paix, l'ordre et la tranquillité générales, même au Texas », ne rentre aux États-Unis qu'en 1875[N 10]. Waddel apprend en 1867 l'achat de l'Alaska à la Russie par le gouvernement américain[N 11], et on peut penser que, ayant constaté de visu les potentialités du territoire, il n'est pas de ceux qui critiquèrent alors cet achat.

James I. Waddel est par la suite capitaine du navire de commerce City of San-Francisco, puis garde-côte affecté au service de la oyster regulation (réglementation des huîtres)[N 12], dans le Maryland. Il meurt en 1886 à Annapolis, dans le Maryland.

Conclusion

Le Confederate Navy Jack qui fit le tour du monde au mât du Shenandoah.

Sur le plan maritime

Le Shenandoah est restĂ© en mer pendant 12 mois et 17 jours, et a parcouru 44 000 milles nautiques sous le pavillon confĂ©dĂ©rĂ©, faisant ainsi faire le tour du monde pour la première fois au Stars and Bars[N 13]. On ne compte aucun mort ou blessĂ© parmi l'Ă©quipage [N 14].

Sur le plan Ă©conomique

En deux ans, 38 bateaux nord-amĂ©ricains, pour la plupart des baleiniers, sont dĂ©truits par le Shenandoah. Comparativement, le CSS Alabama en a dĂ©truit 65 pendant le mĂŞme laps de temps. Mais l'action de courte durĂ©e du Shenandoah affecte tout de mĂŞme de façon importante l'industrie et le commerce de l'ennemi. Les dĂ©gâts subis par la flotte commerciale nordiste sont Ă©valuĂ©s Ă  1 400 000 $ en 1865 (soit environ 16 millions de dollars actuels)[1].

Lors d'une action en justice (dénommée collectivement réclamations de l'Alabama), le gouvernement des États-Unis poursuivit la Grande-Bretagne pour l'aide en sous-main qu'elle a apportée, ainsi que l'Australie, aux confédérés, malgré le British Neutrality Act. D'importants dommages-intérêts sont accordés aux États-Unis par une cour d'arbitrage internationale réunie à l'hôtel de ville de Genève. Les États-Unis, qui avaient demandé, au choix, deux milliards de US$ ou la cession du Canada reçurent 15,5 millions de US$, qui leur sont payés en 1872.

Bibliographie

  • Baldwin, John, Last Flag Down: The Epic Journey of the Last Confederate Warship, Crown Publishers, 2007, (ISBN 5-557-76085-7), Random House, Incorporated, 2007, (ISBN 0-7393-2718-6)
  • Chaffin, Tom, Sea of Gray: The Around-the-World Odyssey of the Confederate Raider Shenandoah, Hill and Wang/Farrar, Straus and Giroux, 2006.
  • Schooler, Lynn, The Last Shot: The Incredible Story of the CSS Shenandoah and the True Conclusion of the Civil War, HarperCollins, 2005.
  • United States Government Printing Office, Official Records of the Union and Confederate Navies in the War of the Rebellion, United States Naval War Records Office, United States Office of Naval Records and Library, 1894

Notes et références

Notes

  1. À ne pas confondre avec James Weddell (1787-1834), capitaine-phoquier et explorateur britannique de l'Antarctique.
  2. Jules Verne, dans Les Forceurs de blocus décrit bien à la fois le lancement d'un bateau bon marcheur sur la Clyde à Glasgow, et l'ambiance sociale d'une grande ville industrielle britannique en 1862 : le prolétariat était frappé par la « Famine du Coton ». Voir aussi le site web When Liverpool was dixie.
  3. La guerre de Sécession est une guerre moderne à plus d'un titre : l'idée de couper aux antipodes les approvisionnements de l'ennemi fut reprise plus de 70 ans plus tard : cf le « cuirassé de poche » allemand Admiral Graf Spee.
  4. La cause des confédérés bénéficie d'un fort capital de sympathie en Europe : apparemment pour l'opinion européenne (qui faisait abstraction de la question de l'esclavage.) les Sudistes étaient des « gentlemen du sud » qui montraient beaucoup plus de gallantry que leurs adversaires, les « yankees frustes et puritains ». Par ailleurs les Sudistes étaient producteurs de coton, partisans du libre-échange et bons clients des industriels européens, alors que les Nordistes, protectionnistes, développaient une industrie d'une puissance alarmante pour l'Europe. Dans L'Île mystérieuse (1874), Jules Verne décrit (avec une sympathie confinant à la partialité) les aventures d'une communauté idéale de Confédérés qui, assiégés dans Richmond, capitale de la Confédération, s'en échappe en ballon juste avant sa chute (le 4 février 1865, après la reddition de Lee à Appomattox). Jetés sur une île apparemment déserte, ils s'y établiront fort bien et y prospéreront, arrivant même à synthétiser des explosifs (pour se défendre contre des déserteurs yankees devenus pirates) à partir des ressources naturelles locales…
  5. Sans doute leur présence à bord était-elle due à la méthode du press-gang (enrôlement forcé), très utilisée alors
  6. La vie à bord des baleiniers américains est fort bien décrite dans Moby Dick de Herman Melville. Quant aux phoquiers, voir The Sea Wolf (Le Loup des mers) de Jack London. Rudyard Kipling, dans la nouvelle Le Phoque Blanc ( in Le Livre de la jungle) a décrit les austères régions sub-arctiques et la vie du gibier industriel que représentaient les mammifères marins au XIXe siècle
  7. Sur le lien externe History on navy.mil se trouve une reproduction d'une peinture de B. Russell (qui fit partie de la collection du président Theodore Roosevelt) représentant le tableau de chasse du Shenandoah en date du 23 juin 1865, au large du cap Thaddeus. On y voit de gauche à droite, outre le croiseur confédéré et des glaçons flottants : le brick Susan Abigail (incendié), l’Euphrates (incendié), le Jerah Swift (incendié); le William Thompson (incendié), le Sophia Thornton (incendié - ce fut sur lui que « le dernier coup de canon de la Guerre de Sécession » fut tiré), une baleinière essayant de s'échapper, et le Milo sur qui furent embarqués les marins rescapés.
  8. Les corsaires n'étaient pas inclus dans l'amnistie accordée aux Confédérés. C'est pourquoi le capitaine Raphael Semmes, du CSS Alabama se rendit (le 1er mai 1865) en tant que « général d'infanterie adjoint » au général Johnston, et ses marins firent de même, sous la qualité d'« artilleurs ». Cet artifice leur permit d'échapper à la pendaison… (cf. The Pursuit p 123)
  9. Lord Palmerston était décédé le , et son opposant et collaborateur John Russell avait été nommé Premier ministre par la Reine Victoria en date du 29 octobre 1865. Waddel, arrivé le 6 novembre dans les eaux britanniques, était donc plus au courant de l'actualité que les caricaturistes (cf. dessin du chapitre précédent) ne le prétendaient...
  10. Le site History on navy.mil nous apprend qu'un de ses sous-officiers, après la reddition du Shenandoah, embrassa en Angleterre la carrière de cotton broker (agent commercial spécialisé dans les transactions sur le coton). Il est possible que James I. Waddel ait fait de même…
  11. Cet achat renforçait entre les deux États la bonne entente établie pendant la guerre de Sécession, tout en faisant pièce à l'expansionnisme canadien de la Grande-Bretagne, laquelle avait été objectivement hostile aux Nordistes pendant le dernier conflit
  12. Si l'on en croit les nouvelles de Jack London rassemblées dans Tales of the fish patrol (Patrouille de pêche), les voleurs d'huîtres américains étaient de redoutables ruffians, tout comme les policiers chargés de les combattre
  13. À ne pas confondre avec le Stars and Stripes, drapeau des États-Unis.
  14. À part les horions échangés à Melbourne entre les marins yankees en relâche et ceux du Shenandoah… Seuls deux hommes d'équipage moururent, de maladie. Il faut dire que le Shenandoah (soit par hasard, soit grâce à l'habileté de son capitaine) ne rencontra aucun vaisseau de guerre unioniste, ce qui ne fut pas le cas du CSS Alabama (cf Baldwin, p. 302). On manque de précisions quant au sort des marins yankees naufragés, en particulier ceux de la dernière chasse frénétique du Shenandoah, dont un certain nombre fut vraisemblablement abandonné dans les eaux de l'Océan glacial Arctique…

Références

  1. Baldwin, p. 255
  2. Baldwin, p. 85
  3. Last Confederate Cruiser, de Cornelius E. Hunt, un de ses officiers, p. 267
  4. Baldwin, pp. 238-254. Le Shenandoah dépasse ainsi le « score » de destruction de baleiniers réalisé par le CSS Alabama au début de sa carrière, en 1862, aux Açores
  5. Extrait de The Official Records of the Union and Confederate Navies in the War of Rebellion de l'année 1894, publié dans United States Naval War Records par le United States Printing Office (selon WP en)
  6. (en) « CSS Shenandoah », sur americancivilwar.com
  7. Great Britian & Zanzibar, British and Foreign State Papers, Page 551

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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