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CĂ´te des Mosquitos

La Côte des Mosquitos (en espagnol : Costa de Mosquitos), aussi appelée La Mosquitia, est une région située pour sa plus grande partie sur le littoral est du Nicaragua ainsi que sur le littoral nord-est du Honduras. Elle comptait au XVIIe siècle parmi les repaires de corsaires, pirates et flibustiers, huguenots ou puritains.

CĂ´te des Mosquitos
(en) Mosquito Coast
Royaume de la Mosquitia
(en) Kingdom of Mosquitia

1638–1894

Drapeau Blason
Description de l'image Map of the Mosquito Coast.jpg.
Informations générales
Statut Monarchie constitutionnelle
Capitale Bluefields
Langue(s) Anglais (officielle), Miskito (de facto)
Monnaie Livre sterling
Histoire et événements
1823 Indépendance
1860 Occupation
1894 Annexion au Honduras et au Nicaragua

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Sa partie hondurienne est une région de forêt humide, fortement sous-développée, avec peu de routes. Divers indiens Mosquitos y habitent, tels les Pechs (es) et les Tawahkas (es). La réserve de la biosphère Río Plátano se trouve dans cette région.

Histoire

La région de la Côte des Mosquitos fut, à partir de 1661, le siège d'un royaume indigène, connu parfois sous le nom de royaume de Mosquitie (es). Celui-ci se plaça dès 1668 (ou 1678) sous le protectorat de l'Angleterre, puis la Grande-Bretagne, qui ne s'exerça toutefois que de manière relativement informelle et intermittente jusqu'au milieu du XIXe siècle.

La région passe ensuite sous le contrôle de la Nouvelle-Espagne. En 1821, la région est intégrée au Mexique. En 1823, à la chute de l'Empire mexicain, la région prend son indépendance avec comme capitale Bluefields, bien que le dernier roi miskito fut couronné à Belize.

La région ayant depuis 1650 un prince à sa tête, le prince Clarence prend le titre de roi sous le nom de George Frédéric Augustus Ier. Celui-ci signe une alliance avec les Britanniques qui détiennent alors Belize, qui porte à l'époque le nom de Honduras britannique.

Robert Charles Frederic, qui lui succède, donne concession[1] aux négociants jamaïcains William Hodgson et Samuel Shepherd[2]. Ce dernier se lie avec Don George Stiepel, un ancien soldat, qui développe en 1832 le commerce du café avec la Grande-Bretagne, via les ports du Chili.

Vue satellite d'une partie de la Mosquitia.

En 1848, les Mosquitos s'emparèrent de la ville nicaraguayenne de San Juan del Norte (Greytown) avec l'aide des Britanniques, ce qui faillit entraîner l'intervention des États-Unis. Cette crise dura jusqu'en 1850, date de la signature du Traité Clayton–Bulwer.

Mais les tensions entre les républiques du Nicaragua et du Honduras ne s'apaisent pas. Après une nouvelle défaite, le Royaume-Uni, jusque-là allié des Mosquitos, est contraint de signer le traité de Managua, en 1860. Ce traité entraîne alors l'occupation du royaume par les armées du Nicaragua. Le roi George Frédéric Augustus II est ainsi contraint d'accepter l'occupation de la province. Mais bien que le royaume soit occupé, son territoire n'a pas totalement été annexé et conserve une autonomie absolue au niveau politique, fiscal et administratif. Cette période d'occupation dure jusqu'au 12 février 1894, date où le président nicaraguayen José Santos Zelaya occupe militairement Bluefield et annexe le territoire[3] avec le Honduras (voir Crise du Nicaragua de 1894-1895).

Rois successifs

  • George FrĂ©dĂ©ric Augustus Ier (1757-1824), membre de la famille princière des Clarence, il est le premier roi de la Mosquitia de 1823 Ă  sa mort.
  • Robert Charles FrĂ©dĂ©ric (1778-1841), hĂ©ritier du royaume puis roi après la mort de son père de 1824 Ă  1841.
  • George FrĂ©dĂ©ric Augustus II (1801-1865), hĂ©ritier du royaume, il fut le troisième roi de la Mosquitia, de la mort de son père, en 1841, jusqu'Ă  sa mort. Il règne sous l'occupation nicaraguayenne Ă  partir de 1860[4].
  • Guillaume Ier (1833-1879), hĂ©ritier du royaume de 1842 Ă  1865, il fut ensuite roi après la mort de son père en 1865[5].
  • George William III (1836-1888), cousin du roi Guillaume, il s’empare du pouvoir par la force en 1879 et fut le cinquième roi de la Mosquitia, jusqu'Ă  sa mort en 1888.
  • Jonathan Charles FrĂ©dĂ©ric (1834-1890), frère cadet et hĂ©ritier du roi Guillaume, il est Ă©cartĂ© du trĂ´ne en 1879 et doit attendre la mort de son cousin, en 1888, pour pouvoir Ă  son tour monter sur le trĂ´ne.
  • Robert Henry (1872-1908), nommĂ© roi de la province occupĂ©e après la mort de son père, le roi Jonathan, il doit s'exiler en Angleterre avec sa famille en 1894 Ă  la suite de l'annexion dĂ©finitive du territoire de l'ancien royaume. Il revendique le trĂ´ne de l'ancien royaume jusqu'Ă  sa mort en 1908[6].

Notes et références

  1. (en) British and Foreign State Papers (1849–50), vol. 38, London, 1862, p. 687 et 689.
  2. (en) Robert A. Naylor, Penny Ante Imperialism: The Mosquito Shore and the Bay of Honduras, 1600–1914: A Case Study in British Informal Empire, Fairleigh Dickinson University Press, London, 1989, p. 99–100.
  3. Dominique Auzias et ean-Paul Labourdette, Petit Futé : Guide Nicaragua - Honduras : El Salvador, Paris, Nouvelles Editions de l'Université, , 576 p. (ISBN 979-10-331-6442-5).
  4. « Jorge IV (George Augustus Frederic). Último Rey Miskito. », sur pueblosoriginarios.com (consulté le ).
  5. « Jefes Hereditarios Miskitos (1865 -1894) », sur pueblosoriginarios.com (consulté le ).
  6. « Mosquito2 », sur www.royalark.net (consulté le ).

Liens externes

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