George Frédéric Augustus Ier
George Frédéric Augustus Ier, né le à Spanish Town, en Jamaïque, et mort le à Bluefields, était un membre de la famille princière Clarence qui fut le premier roi de la côte des Mosquitos[1], également appelé Royaume de la Mosquitia, officiellement reconnu du 14 novembre 1823 à sa mort.
George Frédéric Augustus Ier | |
Portrait du roi George Frédéric Augustus Ier. | |
Titre | |
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Roi de la Mosquitia | |
– (3 mois et 24 jours) |
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Couronnement | , en l'Église Saint-Jean-Baptiste de Belize |
Prédécesseur | - |
Successeur | Robert Charles Frédéric |
Biographie | |
Dynastie | Clarence |
Nom de naissance | George Frederic Auguste de Clarence |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Spanish Town |
Date de décès | (à 67 ans) |
Lieu de décès | Bluefields |
Père | George de Clarence |
Enfants | Prince Robert Charles Frédéric Prince George Frédéric Prince George William Prince Albert Hendy |
Héritier | Robert Charles Frédéric |
Religion | Catholicisme |
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Monarques de la Mosquitia | |
Biographie
Jeunesse
George Frederick Augustus est né en Jamaïque vers 1757. Fils unique du prince héréditaire George de Clarence, il est le descendant des princes de la famille Clarence provenant de la province de Mosquitie, en Nouvelle-Espagne, mais avec une forte influence britannique[2]. Il est très jeune lorsque son père, administrateur du territoire des mosquitos, est assassiné en Mosquitie. Pro-britannique, ce dernier était partisan d'un protectorat de l'Angleterre sur la région. Stephen de Clarence, le frère du défunt, étant pro-espagnol et désormais principal membre de la famille princière, s'engagea à soutenir le maintien de la région dans la vice-royauté. Des tensions naissent alors entre pro-britanniques et pro-espagnols, et certains s'en prennent à la famille Clarence.
Le général Robinson, militaire pro-britannique, prit le contrôle de la milice locale, chassa la famille Clarence et fit assassiner Stephen de Clarence[3].
La famille s'exile alors en Jamaïque, où le jeune George Frederick Augustus était réfugié depuis sa naissance. À l'âge adulte, désormais nouveau chef de la famille, George entretint des liens assez étroits avec les autorités britanniques à Belize, s'engageant ainsi pour la reconnaissance du territoire des Mosquitos[4].
Un capitaine de marine nommé Peter Sheppard, qui passait régulièrement entre la Jamaïque et la côte des Mosquitos entre 1814 et 1839, a témoigné qu'il avait amené certains responsables de la région des mosquitos à rendre visite au jeune prince[5]. Après avoir reçu une éducation britannique, George s'installe en Mosquitie, l’équilibre étant de nouveau maintenu entre pro-britanniques et pro-espagnols.
Indépendance
En 1821, après la guerre d'indépendance mexicaine, la région est intégrée au Mexique. En 1823, à la chute de l'Empire mexicain, la région prend son indépendance vis-à-vis de la République fédérale mexicaine, avec l'aide et le soutien des britanniques.
George Frederick, en raison de son séjour prolongé en Jamaïque et de son absence, a eu du mal à établir son autorité à son retour. Lors de l'indépendance, certains hauts chefs locaux, comme le général Robinson et le gouverneur Clementi, étaient en faveur d'une régence partagée[6].
Mais les autorités britanniques à Belize insistèrent sur leur volonté de voir émerger une monarchie dans la province. Plusieurs chefs locaux se tournèrent vers George Frederic.
Roi de la Mosquitia
Le prince Clarence prit alors le titre de roi sous le nom de George Frédéric Augustus Ier. Au pouvoir, il signe une alliance avec les Britanniques et le Honduras britannique. La côte des Mosquitos ou royaume de la Mosquitia, avait Bluefields pour capitale.
Devenu roi le , George est couronné par le révérend John Armstrong en l'église Saint-Jean-Baptiste de Belize, le .
Sur le trône, le nouveau roi a octroyé plusieurs subventions à divers groupes étrangers; l'un des plus remarquables fut la concession d'une énorme étendue de terres qu'il fit à Gregor MacGregor en 1820, une zone appelée Poyais, qui englobait des terres autrefois attribuées à des pro-espagnols. MacGregor a ensuite créé un stratagème colonial frauduleux pour y amener les colons européens; quand les colons sont arrivés, le roi a révoqué la concession et leur a demandé de lui rendre directement allégeance[7]. Par la suite, il a accepté de permettre aux Black Caribs, ou Garifunas, insatisfaits de leur vie parmi les Espagnols à Trujillo, de s’installer sur ses terres[8].
Il mourut le à Bluefields, à l'âge de 67 ans, après un règne de seulement quelques mois[9].
Notes et références
- John Macgregor, The Progress of America from the Discovery by Columbus to the Year 1846, Whittaker, , 751–752 p. (lire en ligne)
- Frederick Crowe, The Gospel in Central America; Containing a Sketch of the Country ... a History of the Baptist Mission in British Honduras, and of the Introduction of the Bible Into the Spanish American Republic of Guatemala ... With a Map, Etc, Charles Gilpin, , 209–211 p. (lire en ligne)
« 'Skipper Mudge, who arrived at this port from Honduras last week, in his smack Nancy, reports that he had an interview, before sailing, with his Majesty the King of the Mosquitoes. His Majesty wore a splendid cocked-hat and a red sash, and had very large gilt spurs buckled about his ankles; but I regret to say that the remainder was, as the painters say, without drapery. We must make allowance, however, for difference of customs and climate. His Majesty, who cannot be more than twenty years old, was slightly intoxicated. His suite consisted of a one-eyed drummer-boy, and two gentlemen with fifes, one of whom acted as an interpreter. The King of the Mosquitoes received Skipper Mudge seated on an empty whisky-cask. He motioned to the skipper to take a seat on the ground or wherever he chose.' The writer then goes on to describe the further proceedings of the interview, in the course of which his Majesty's laughter having been excited, the cask rolled from under him, and he fell to the ground. »
- George Henderson, An Account of the British Settlement of Honduras : Being a View of Its Commercial and Agricultural Resources, Soil, Climate, Natural History, &c, R. Baldwin, , 219–220 p. (lire en ligne)
- Magistrates' Meeting, 2 August 1802, Archives of British Honduras (ed. J. A. Burdon, 3 vols., London, 1931-35) 2: 57.
- British and Foreign State Papers, H.M. Stationery Office, (lire en ligne), p. 689
- Olien, "Miskito Kings," pp. 217-218.
- Proceedings of an Inquiry and Investigation...by Major General Codd...Relative to Poyais (London, 1824)
- Thomas Young (of the British Central American Land Company.), Narrative of a Residence on the Mosquito Shore, During the Years 1839, 1840, & 1841 : With an Account of Truxillo, and the Adjacent Islands of Bonacca and Roatan, Smith, Elder and Company, (lire en ligne), p. 130
- Deborah Robb Taylor, The Times & Life of Bluefields, Academia de Geografía e Historia de Nicaragua, , 477 p. (ISBN 978-99924-846-2-3, lire en ligne), p. 425