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CĂ´ne de signalisation

Le cône de signalisation, cône de chantier, ou cône de Lübeck (Lübecker Hütchen, « petit chapeau de Lübeck » en allemand), est un objet conique en plastique utilisé à la délimitation d'une zone de balisage. En Belgique et en France, il est souvent de couleurs orange et blanc. Au Québec, on l'appelle communément cône orange.

CĂ´nes de chantier. Photo prise Ă  Birmingham, en Angleterre.

Également appelé plot, c'est une signalisation routière temporaire installée principalement près des chantiers ou des lieux d'accident. Les cônes empêchent l'usager d'utiliser une partie de la chaussée ou du trottoir sur laquelle ont lieu les opérations de construction ou de sauvetage. Le cône est codifié K5A dans la signalisation routière française.

Description

Les cĂ´nes de chantier les plus utilisĂ©s ont une hauteur de 50 cm pour les interventions en milieu urbain et 75 cm pour les interventions en pĂ©ri-urbain et sur autoroute, cependant il existe deux autres tailles : 30 cm pour une utilisation dans un cadre privĂ© (voie privĂ©e, auto-Ă©cole) et 100 cm qui peuvent ĂŞtre utilisĂ©s dans toutes situation mais le sont moins en raison de leur poids et encombrement plus important.

Ils sont gĂ©nĂ©ralement pourvus de deux bandes (1 seule pour les cĂ´nes de 30 cm) qui peuvent ĂŞtre ou non rĂ©tro-rĂ©flĂ©chissante (classe 1 ou 2) selon le lieu et la durĂ©e de l'utilisation (jour ou nuit).

Cônes de chantier de diverses tailles utilisés en France (75, 50 et 30 cm)

Ils sont parfois munis d'une embase lestée en caoutchouc pour leur assurer une meilleure stabilité et peuvent posséder un grip et une gorge pour une meilleure préhension.

Certains cônes sont pliables afin de prendre moins de place (souvent utilisés par les services de secours pour un balisage rapide)

Leurs dimension, poids, résistance et visibilité sont définies, en Europe, par la norme NF EN 13422 relative aux dispositifs d’alerte et balisages de voies souples et mobiles, signaux temporaires mobiles et cônes et cylindres[1] - [2].

Utilisation

CĂ´nes triangulaires en usage en Angleterre pour indiquer l'interdiction de stationnement.

Pour une utilisation optimale, les cônes sont placés en diagonale sur la chaussée avant l'obstacle à signaliser :

  • ils sont visibles dans l'axe de la route depuis toutes les voies de circulation, mais aussi perpendiculairement Ă  la route (donc Ă©ventuellement d'une route en intersection) ;
  • ils matĂ©rialisent une trajectoire de contournement de l'obstacle[2].

Le cône le plus proche de l'axe médian de la route (le plus à gauche dans les pays où l'on circule à droite) doit être au moins au niveau de l'extrémité de l'obstacle. Si l'obstacle, le chantier, est long, on place également des cônes dans l'axe de la chaussée, le long de l'obstacle[2]. S'il est nécessaire de circuler autour de l'obstacle, il faut prévoir une marge suffisante, cependant ils doivent toujours être places vers l'intérieur ou, à défaut, le long de l'axe (jamais sur la voie adjacente).

Les cônes sont une signalisation de proximité. Ils sont suffisants dans les zones où l'on roule lentement (par exemple en agglomération, la vitesse étant en général limitée à 50 km/h), mais ils doivent être complétés par une présignalisation dans les zones à vitesse élevée (route, autoroute).

D'autres signalisations peuvent être employées simultanément pour signaler le problème : feu orange clignotant, panneau rectangulaire à chevrons rouges, agent de circulation… Les intervenants doivent porter des vêtements à haute visibilité compatibles avec le type de route (vitesse de circulation) et les conditions de visibilité (couleurs fluorescentes, bandes rétroréfléchissantes)[2].

Les cônes peuvent être équipés d'une signalisation lumineuse clignotante d'un fanion K1 ou être reliés à l'aide de rubalise (lors d’événements sportifs par exemple).

DĂ©nominations

L'expression « cône de Lübeck » vient du fait que ces derniers ont longtemps été produits à Lübeck[3], en Allemagne.

En Belgique, les cônes de chantier sont appelés familièrement « cuberdons », par analogie avec la traditionnelle friandise conique[4].

En France, il est communément appelé « plot » ou « cocotte ».

Dans la culture

Le cône orange est devenu un symbole humoristique de Montréal, dû à ses perpétuels travaux de voirie.
Avant la pose des arbres du rond-point Churchill en Belgique.

Le cône orange est devenu un symbole humoristique de la ville de Montréal[5].

À la télévision

Le caricaturiste montrĂ©alais Serge Chapleau en a fait un personnage de l'Ă©mission ICI Laflaque appelĂ© « Le cĂ´ne »[6]. Dans une entrevue de 2011 Chapleau dĂ©clare : « Pour cette raison, les cĂ´nes orange sont probablement les vedettes de l'annĂ©e : on les retrouve partout, dans tous les contextes, dont une rigolote petite famille qui expliquerait leur multiplication dans la grande rĂ©gion montrĂ©alaise[7] ».

Les cônes de signalisation ont fait l'objet d'une série TV sur Nickelodeon[8].

IcĂ´ne

C'est un cĂ´ne de signalisation qui est l'icĂ´ne ou logotype du logiciel VLC media player[9].

Notes et références

  1. Bruno Garbay, « Qu’es ce [sic] que la norme EN 13 422 + A1 pour les cônes de signalisation ? », sur Euro Highway Safety, (consulté le ).
  2. « Cônes de chantier : quel type et quelle taille choisir ? Comment le positionner ? », (consulté le ).
  3. (de) LĂĽbecker HĂĽtchen
  4. Le cuberdon - Le goût des Belges
  5. « Pour qui est Montréal ? », sur La Presse, (consulté le )
  6. « ICI Laflaque Le cône », sur laflaque.radio-canada.ca, (consulté le )
  7. « Serge Chapleau exagère », sur www.lapresse.ca, (consulté le )
  8. « Un dessin animé belge sur Nickelodeon »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
  9. Marie Turcan, « L'un des premiers développeurs de VLC révèle la vraie raison pour laquelle l'icône du lecteur multimédia est un cône de chantier », sur Business Insider France, (consulté le ).

Annexes

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