ICI Laflaque
ICI Laflaque (anciennement Et Dieu créa... Laflaque) est une émission de télévision québécoise sarcastique qui commente l'actualité par le biais de son personnage principal, Gérard D. Laflaque, père de famille stéréotypé et annonceur de nouvelles irrévérencieux. Conçue par le caricaturiste Serge Chapleau, elle est diffusée sur une base hebdomadaire de 2004 à 2019 à ICI Radio-Canada Télé.
ICI Laflaque | |
Genre | Émission hebdomadaire humoristique |
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RĂ©alisation | Dominique Jacques |
Présentation | Gérard D. Laflaque |
Pays | Canada |
Langue | Français |
Production | |
Durée | 30 minutes |
Société de production | Productions Vox Populi inc |
Diffusion | |
Diffusion | ICI Radio-Canada Télé |
Date de première diffusion | |
Date de dernière diffusion | |
Public conseillé | Tout public |
Site web | laflaque.radio-canada.ca |
Concept
Gérard D. Laflaque a fait son apparition à l’écran au début des années 1980[1] sous la forme d'une marionnette en latex, quelques années après avoir été aperçu sur une tablette du bureau de Serge Chapleau lors d'une entrevue par le futur caricaturiste Fleg à l'émission-jeunesse Télé-Jeans (1978). Après avoir été abandonné pour une quinzaine d'années, il revient sous forme d'émission hebdo de 30 minutes par animation de synthèse du nom de Et Dieu créa Laflaque, plus tard renommé en ICI Laflaque à l'occasion du changement de nom de la chaîne télé franco de la Société Radio-Canada. Son nom s'inspire de l'ex-ministre et chef intérimaire du parti libéral Gérard D. Lévesque[2].
L'émission a longtemps comporté deux facettes. Dans la première, nous suivons le personnage dans sa vie de famille avec Georgette, sa femme, son fils Marcel et sa copine asiatique Laurence, son insupportable père, Pépère, son chien Tarzan, ainsi que Edmond, le voisin inventeur de Gérard. Dans la seconde, nous le voyons disséquer l'actualité sociale sous un regard décapant au cours d'une pseudo-émission d'actualités en compagnie de ses cadreurs Roger et Henri, son régisseur Paulo, la séduisante Sarah-Laurie Joly, la marionnette Ti-Bas, le reporter à l'étranger Paul Lamarre et le réalisateur vedette Victor-Hugo Lebeau, qui est devenu par la suite le producteur de l'émission, mais fut par la suite renvoyé pour son inutilité. Dans la plupart de ses chroniques, Gérard est accompagné d'analystes connus. Depuis la saison 11, Gérard est épaulé par Céline Galipeau en tant que co-chef d'antenne. Dans la douzième saison, on voit apparaître le réalisateur Xavier Dolan, qui se joint à l'équipe de Gérard et les personnages d'Armand et Albert de l'agence SP!LL Relations Publiques qui ont comme mandat de promouvoir le show de quelconque façon.
Dans les années 2000, la journaliste Louise Cousineau est caricaturée et joue le rôle d'une propriétaire de dépanneur (Madame Loulou) qui apparaissait parfois. Depuis la saison 5, est apparu le personnage de la docteure Robert qui est la médecin de Gérard. De plus, est aussi apparu le chroniqueur sportif Jacques Demers. Dans la septième saison, est apparu dans l'équipe la chroniqueuse éditorialiste Denise Bombardier et l'artiste québécois Gregory Charles. Dans la saison 10, est apparu le comédien et conférencier Marcel Leboeuf. Dans la onzième saison, est apparu l'animatrice Julie Snyder, le militant écologiste Steven Guilbeault et le politicien activiste Gabriel Nadeau-Dubois. Dans la saison 12, est apparu en personnage 3D l'avocate Anne-France Goldwater et nul autre que le caricaturiste Serge Chapleau. La treizième saison, l'équipe s'offre en personnage 3D, l'animatrice et première dame du Canada Sophie Grégoire, le délégué syndical de la FTQ-Construction Bernard « Rambo » Gauthier, l'animateur Jean-Philippe Wauthier, l'animateur Dave Morissette, le chanteur Dan Bigras, le conteur Fred Pellerin et l'écrivain Dany Laferrière. Dans la quatorzième saison, est apparu le comptable Pierre-Yves McSween et le chef cuisinier/animateur Ricardo Larrivée. La quinzième saison, l'équipe s'offre en personnage 3D, la chanteuse Céline Dion.
Il reçoit, par ailleurs, sur une base régulière des intervenants de toutes sortes, la plupart étant des caricatures de politiciens.
Quelques caricatures ont été retirés à la suite de leur décès, incluant Jack Layton (décédé en 2011), Jacques Parizeau (décédé en 2015) et Jean Lapierre (décédé en 2016). Mais aussi, de nombreux personnages ont été retirés à la suite de leur disparition de l'actualité.
Pendant plusieurs années, le segment Stade Trek reprenait certains personnages sortis de l'actualité comme si un vaisseau d'exploration spatiale était l'endroit secrets où se retrouvaient les politiciens déchus. Plus tard, c'est le segment du CHSLD de Guy Bertrand qui permet aux anciens modèles 3D d'être recyclés, mais cette fois-ci en tant des personnages différents : on y voit par exemple des personnes âgées anonymes mais sosies de Pauline Marois et Jean Charest.
La première facette de l'émission est progressivement abandonnée autour de 2015-2018 : on ne voit plus la maison de Gérard ni la plupart de ses personnages (les derniers sketchs se passant à la maison impliquent Marcel en colocation avec le Bonhomme Carnaval), et on se concentre sur des sketchs très collés sur l'actualité politique (2e facette). Avec ce changement, les micro-feuilletons (plusieurs scènes réparties dans un épisode) disparaissent parce que typiques de la première facette (les gags d'une même série de la 2e facette n'ont pas d'ordre narratif).
Depuis quelques années, au début d’une saison, entre les épisodes diffusé en automne et ceux de Janvier et à la fin de la saison, des émissions dédiées au meilleur moment de l’année et de la saison sont diffusés mettant en scène plusieurs des personnages dans des scènes servant de contexte pour le segment présenté.
Citation célèbre au Québec
- «C'est bien fait pareil ces petites marionnettes là , on ne voit pas les fils». - P.L, 2012
Voir aussi
Liens externes
Références
- Zone Arts- ICI.Radio-Canada.ca, « Les 15 ans d'irrévérence de Gérard D. Laflaque et de Serge Chapleau à Radio-Canada », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
- C'est bien fait pareil ces petites marionnettes lĂ , on ne voit pas les fils.