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César Aira

CĂ©sar Aira (/ˈse.saÉŸ ˈaj.ÉŸa/), nĂ© le Ă  Coronel Pringles (province de Buenos Aires), est un Ă©crivain argentin.

César Aira
Description de l'image Cesar Aira Wikipedia.jpg.
Naissance
Coronel Pringles, Drapeau de l'Argentine Argentine
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture espagnol

Biographie

Peu connu en France, CĂ©sar Aira est considĂ©rĂ© comme un grand nom de la littĂ©rature latino-amĂ©ricaine contemporaine, auteur d’une centaine d'ouvrages, gĂ©nĂ©ralement de courts ou trĂšs courts romans. Il s'agit d'un genre qu'il appelle novela corta ou novela breve ("roman court" ou "roman bref", typiquement de 60 Ă  180 pages), puis novelita ("petit roman").

Francophile convaincu, Aira dĂ©couvre trĂšs jeune les classiques français et lit Proust et Rimbaud dans le texte dĂšs l’ñge de 14 ans. C’est Ă  partir de cette Ă©poque qu’il dĂ©cide de se consacrer Ă  l’écriture tout en menant une carriĂšre de journaliste et de reporter.

À l'aube de la vingtaine, un an aprĂšs s'ĂȘtre installĂ© Ă  Buenos Aires, il fonde une revue littĂ©raire Ă©phĂ©mĂšre avec des camarades: El Cielo (Le Ciel), entre octobre 1968 et dĂ©cembre 1969. MĂ©langeant les textes de ses fondateurs et ceux d'auteurs consacrĂ©s (Rimbaud, Holderlin, Lewis Carroll, etc.), la revue montre dĂ©jĂ  l'ambition crĂ©ative d'Aira qui signe des morceaux drĂŽles, Ă©tranges, imaginatifs.

Il obtient le Prix Roger-Caillois 2014[1] et le Prix Formentor en 2021.

ThĂšmes

NĂ© Ă  Coronel Pringles en 1949, CĂ©sar Aira s’est installĂ© en 1967 dans le quartier de Flores Ă  Buenos Aires. Ces deux lieux sont trĂšs prĂ©sents dans son Ă©criture.
Il joue rĂ©guliĂšrement dans ses textes avec les stĂ©rĂ©otypes d’une Asie exotique ("Una novela china", "El pequeño monje budista").
Il écrit aussi parfois des histoires ayant lieu dans le XIXe siÚcle argentin (par exemple Un épisode dans la vie du peintre voyageur ou Ema, la captive).
Il aime aussi se moquer de lui-mĂȘme et de la ville de son enfance Coronel Pringles dans des histoires comme "CĂłmo me hice monja", "CĂłmo me reĂ­", “El cerebro musical” ou "Las curas milagrosas del doctor Aira".

Style

Son ambition est d’élaborer une esthĂ©tique qui se joue des genres et des codes littĂ©raires, une Ă©criture pour l’écriture, parfois proche de l’improvisation ou de l’écriture automatique des surrĂ©alistes et des dada, principalement dans ses premiers Ă©crits.

Il considĂšre davantage son activitĂ© d’écrivain comme un art Ă  part entiĂšre, et il ne se voit « pas tant comme un auteur que comme un artiste Ă  qui il arrive d’écrire des livres »[2]. Et en tant qu’artiste, il s’attache particuliĂšrement Ă  la notion de procĂ©dĂ© / procĂ©dure (« procedimiento Â»), dont l’aboutissement (ses livres) n’est pas pour lui aussi important que le processus crĂ©atif lui-mĂȘme. « Le rĂŽle de l’artiste est de crĂ©er des procĂ©dures (expĂ©rimentations) par lesquelles l’art peut se faire Â»[3]. La procĂ©dure de Aira, telle qu’il l’a exprimĂ© dans certains de ses Ă©crits, est une dĂ©marche qu’il qualifie de fuite en avant (« fuga hacia adelante Â») ou de continuum (« el continuo Â»).

Ainsi ses fictions peuvent sauter radicalement d’un genre Ă  un autre, et dĂ©ploient souvent des stratĂ©gies narratives venant de la culture populaire et de la « sous-littĂ©rature », tel que la science-fiction et les telenovelas. D'autre part, il refuse souvent dĂ©libĂ©rĂ©ment de se conformer aux attentes gĂ©nĂ©rales sur la façon dont un roman doit se terminer, laissant nombre de ses histoires avec une fin ouverte ou abrupte.

Traducteur et essayiste

César Aira a traduit de nombreux livres français ou anglais en espagnol, de genres trÚs divers, pour gagner sa vie[4].

Aira a Ă©galement Ă©crit des critiques littĂ©raires, notamment des monographies de Copi, de la poĂ©tesse Alejandra Pizarnik, et de l’écrivain britannique du XIXe siĂšcle Edward Lear, adepte du non-sens.

Il a Ă©crit un court livre, Las tres fechas (Les trois dates), sur l’importance, lorsqu’on s’intĂ©resse Ă  certains Ă©crivains excentriques mineurs, de l’examen du moment de leurs vies Ă  propos de laquelle ils ont Ă©crit, de la date de finalisation de leur texte, et de la date de publication de leur texte.

Il a également donné des cours dans des universités argentines à propos de Rimbaud et de Copi (université de Buenos Aires[5]), ainsi que de Mallarmé et du constructivisme (université de Rosario[5]).

César Aira est l'auteur d'un important Diccionario de autores latinoamericanos publié en 2001.

Adaptations cinématographiques

Son roman La preuve a fait l'objet d'une adaptation pour le cinéma en 2002 sous le titre Tan de repente réalisé par Diego Lerman, déjà auteur d'un court-métrage d'aprÚs La Guerre des gymnases.

Ouvrages traduits en français

  • Ema, la captive (1981), Gallimard. Traduit par Gabriel Iaculli (Ema, la cautiva, 1981).
  • Canto castrato (1984), Gallimard. Traduit par Gabriel Iaculli (Canto castrato, 1984).
  • La Robe rose. Les Brebis (1988), Maurice Nadeau. Traduit de l'espagnol (Argentine) par Sylvie Koller (El vestido rosa. Las ovejas, 1984).
  • Nouvelles impressions du Petit-Maroc, Saint-Nazaire : MEET/Arcane 17, 1991. Traduit de l’espagnol (Argentine) par Christophe Josse.
  • La Guerre des gymnases (1992), Actes Sud. Traduit par Michel Lafon (La guerra de los gimnasios, 1992).
  • Le ManĂšge (2003), AndrĂ© Dimanche Eds. Traduit par Michel Lafon.
  • Un Ă©pisode dans la vie du peintre voyageur (2000), AndrĂ© Dimanche Eds.
  • Les Larmes (2000), Actes Sud. Traduit par Michel Lafon.
  • Le Magicien (2002), Bourgois
  • Varamo (2002), Bourgois
  • Les Nuits de Flores (2004), Bourgois. Traduit par Michel Lafon (Las noches de Flores, 2004).
  • La Princesse Printemps (2005), AndrĂ© Dimanche Eds. Traduit par Michel Lafon (La princesa Primavera, 2003).
  • Le Prospectus (2006), Bourgois. Traduit par Michel Lafon.
  • J’étais une petite fille de sept ans (2008), Bourgois. Traduit par Michel Lafon (Yo era una niña de siete años, 2005).
  • La Preuve (2008), Bourgois. Traduit par Michel Lafon.
  • Anniversaire (2011), Bourgois. Traduit par Serge Mestre.
  • Les FantĂŽmes (2013), Bourgois. Traduit de l'espagnol (Argentine) par Serge Mestre (Los fantasmas, 1990).
  • Le Testament du magicien Tenor (2014), Bourgois. Traduit par Marta MartĂ­nez Valls (El testamento del mago tenor, 2013).
  • Le CongrĂšs de littĂ©rature (2016), Bourgois. Traduit par Marta MartĂ­nez Valls (El congreso de literatura, 1997).
  • Prins (2019), Bourgois. Traduit par Christilla Vasserot (Prins, 2018).
  • Le Tilleul (2021), Bourgois. Traduit par Christilla Vasserot (El tilo, 2003).
  • Esquisses musicales (2021), Bourgois. Traduit par Christilla Vasserot (Pinceladas musicales, 2019).

Références

  1. « L'écrivain argentin César Aira reçoit le Prix Roger Caillois 2014 », sur Culturebox, (consulté le )
  2. http://quarterlyconversation.com/cesar-aira-how-i-became-a-nun « In more than one interview, Aira has said he thinks of himself not so much as an author of novels, but as an artist who happens to write books. »
  3. http://quarterlyconversation.com/cesar-aira-how-i-became-a-nun « The artist’s role, Aira says, is to invent procedures (experiments) by which art can be made. Â»
  4. (en) « The Literary Alchemy of César Aira », sur quarterlyconversation.com (consulté le ).
  5. « literatura.org/Aira/Aira.html »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?).

Liens externes

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