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CĂąlin

Un cùlin est un contact physique entre deux personnes qui implique généralement une étreinte avec les bras ou une grande proximité.

S'il y a plus de deux personnes, il s'agit d'un cĂąlin de groupe.

Un cĂąlin aprĂšs un match de volleyball au Canada.

Caractéristiques

Un cĂąlin peut ĂȘtre un signe de joie ou de bonheur.
Un cñlin aprùs un concert aux États-Unis.

Un cùlin, parfois en association avec un baiser, est une forme de communication non verbale. Selon la culture, le contexte et la relation, un cùlin permet d'extérioriser un sentiment d'amitié, d'affection, d'amour, la fraternité ou la sympathie[1].

Un cĂąlin peut indiquer le soutien, le confort et la consolation, en particulier lĂ  oĂč les mots ne suffisent pas. Un cĂąlin dĂ©montre habituellement l'affection et la chaleur Ă©motionnelle, rĂ©sultant parfois de la joie ou du bonheur d'ĂȘtre rĂ©uni avec quelqu'un ou de voir quelqu'un aprĂšs une longue pĂ©riode d'absence. Un cĂąlin non rĂ©ciproque peut dĂ©montrer un problĂšme relationnel. Un cĂąlin peut ĂȘtre une simple accolade de quelques secondes. Ou selon la profondeur de la relation, une accolade avec les bras entiĂšrement autour de la personne pendant plusieurs secondes. La longueur d'un cĂąlin dans toute situation est socialement et culturellement dĂ©terminĂ©e. Dans le cadre d'un baiser, les hanches peuvent Ă©galement ĂȘtre comprimĂ©es.

Contrairement Ă  d'autres types de contact physique, un cĂąlin peut ĂȘtre pratiquĂ© publiquement et en privĂ©, sans stigmatisation dans de nombreux pays, et dans diffĂ©rentes religions et cultures, sans distinction de sexe ou d'Ăąge[2]. C'est gĂ©nĂ©ralement un indicateur de familiaritĂ© avec l'autre.

Histoire

Les cĂąlins Ă©taient une pratique courante au temps des patriarches, c'est-Ă -dire avant le 1er millĂ©naire[3]. Au Moyen Âge, on trouve des Ă©crits sur les chevaliers qui avaient habitude de se prendre dans les bras, afin de dĂ©montrer leur affection et soutien mutuel[4].

Aspects culturels

Un cĂąlin en Argentine.

Un cùlin peut avoir lieu dans le cadre d'un acte rituel ou social dans certains groupes sociaux. Il est une coutume dans certaines cultures comme en Espagne et en Amérique latine pour les amis de sexe masculin de se prendre dans les bras (avec une tape dans le dos) lors de salutation joyeuse[5].

Un cùlin similaire, généralement accompagnée d'un baiser, est également en train de devenir une coutume en Occident pour les femmes aprÚs une réunion ou au départ.

Au Portugal et au BrĂ©sil, il est frĂ©quent, surtout chez les hommes, de terminer une lettre ou un courriel par Um abraço ou Abraço (« cĂąlin ») suivie par la signature de l'expĂ©diteur. Des formules analogues peuvent ĂȘtre utilisĂ©es dans la communication orale.

Au cours des annĂ©es 1970, le cĂąlin a aussi Ă©tĂ© derriĂšre le mouvement important en Inde intitulĂ© Chipko. À la suite de l'indĂ©pendance de l'Inde en 1947[6], la dĂ©forestation continue sous les mĂȘmes tendances que l'ancien rĂ©gime colonial britannique. C’est ainsi que comme moyen de rĂ©volte, le cĂąlin devient un symbole contre la dĂ©forestation dans la rĂ©gion des populations de l’Himalaya Garhwal[7]. Les premiĂšres apparitions de ce type de protestation se fait dans les annĂ©es 1970. Les activistes chipko cĂąlinaient les arbres qui allaient se faire abattre et ainsi les machines abatteuse ne pouvait accĂ©der Ă  la coupe. L’origine du mot chipko indique littĂ©ralement en hindi l’acte de se donner un cĂąlin[7].

En mai 2009, le The New York Times a rapportĂ© que « le cĂąlin est devenu le salut social prĂ©fĂ©rĂ© des adolescents lors d'une rencontre ou d'une fĂȘte aux États-Unis »[8].

Un cùlin de groupe chez de jeunes hommes afin de démontrer leur étroite amitié.

De plus, Ă  cause du contact physique qui se fait lors d’un cĂąlin, les cultures ont diffĂ©rentes approches et normes culturelles sur le contact entre les individus. Notamment, des cultures comme l’Asie, les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Australie et la Nouvelle-ZĂ©lande sont reconnues comme des pays dont le niveau de contact culturellement est beaucoup plus bas que le contact dans les rĂ©gions de l’AmĂ©rique Latine et MĂ©diterranĂ©enne par exemple[9].

Il faut aussi prendre en compte d’autres facteurs tels que la gĂ©olocalisation, l’ñge, relation entre les individus, le genre et le contexte avant d’affirmer qu’une culture donne plus de cĂąlins qu’une autre, cependant de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, la culture du contact, qu’elle soit haute ou basse, vient affecter la perception et l’apprĂ©ciation d’un cĂąlin ou non[9].

Un cñlin aprùs un match de basketball aux États-Unis.

La perception communicative d’un cĂąlin peut varier alors selon la culture de chaque individu. Lors de communication interculturelle, il est possible que l’utilisation de comportements non verbaux, tel le cĂąlin, soient perçues de maniĂšres diffĂ©rentes dues Ă  ces dimensions culturelles qui ont une vision positive ou non du contact physique[10]

Bénéfices pour la santé

Le cùlin a des effets bénéfiques pour la santé. Plusieurs études ont démontré que les étreintes d'affection augmentent les niveaux d'ocytocine et réduisent la pression artérielle[11] - [12].

DiffĂ©rents professionnels essaient d’exploiter cette production hormonale pour amener du bien-ĂȘtre. Dans Ouvrir les bras pour changer le monde, du free hug Ă  la cĂąlinothĂ©rapie, Gilles Gallas donne diffĂ©rentes pistes Ă  travers le monde pour trouver le moyen de se soigner de cette maniĂšre[13].

Caresses

Un cñlin lors d’un concert en Italie.

En 2014, les sociologues britanniques Eric Anderson et Mark McCormack ont publiĂ© une Ă©tude qui dĂ©montrait que 93 % des jeunes Ă©tudiants hĂ©tĂ©rosexuels sportifs britanniques ont dĂ©jĂ  donnĂ© des caresses Ă  un ami masculin lors de cĂąlins, comme signe d'amitiĂ©[14] - [15]. Selon une autre Ă©tude britannique rĂ©alisĂ©e auprĂšs de 30 hommes hĂ©tĂ©rosexuels Ă©tudiants en sport, publiĂ©e dans le magazine scientifique Men and Masculinities en 2017, 29 hommes sur 30 avaient l’habitude de donner des cĂąlins et des caresses dans un lit avec leur ami bromantique[16].

Art

  • Glassy embrace, une sculpture de verre reprĂ©sentant un cĂąlin.
    Glassy embrace, une sculpture de verre représentant un cùlin.
  • Madame VigĂ©e-Lebrun et sa fille, Élisabeth-Louise VigĂ©e Le Brun, 1789.
    Madame VigĂ©e-Lebrun et sa fille, Élisabeth-Louise VigĂ©e Le Brun, 1789.

Notes et références

  1. (en) Kathleen Keating, The Hug Therapy Book, Hazelden Publishing, USA, 2011.
  2. CĂ©dric Mayrargue, Universal and Culture-Specific Properties of Greetings, Journal of Linguistic Anthropology, USA, volume 7, juin 2008, pages 63-97.
  3. (en) Orr, James, International Standard Bible Encyclopedia, « EMBRACE », D.D. General Editor, UK, 1915
  4. Marine Gasc, racontemoilhistoire.com, Le bisou, France, 20 janvier 2016
  5. (en) William Cane, The Art of Hugging: The World-Famous Kissing Coach Offers Inspiration and Advice on Why, Where, and How to Hug, St. Martin's Griffin, USA, 2013.
  6. (en) Thomas Crowley, « Climbing mountains, hugging trees: A cross-cultural examination of love for nature », Emotion, Space and Society, vol. 6,‎ , p. 44–53 (DOI 10.1016/j.emospa.2011.10.005).
  7. (en) Sarah Kershaw, « For Teenagers, Hello Means 'How About a Hug?' », The New York Times,‎ (lire en ligne).
  8. (en) Chi Huynh, « To Hug or Not to Hug: Physical Contacts Vary Across Cultures », sur freelymagazine.com, .
  9. (en) Nan M. Sussman et Howard M. Rosenfeld, « Influence of culture, language, and sex on conversational distance », Journal of Personality and Social Psychology, vol. 42, no 1,‎ , p. 66–74 (DOI 10.1037/0022-3514.42.1.66).
  10. Emilie Cailleau, « Hypertension : un cùlin par jour pour la faire baisser! », sur topsante.com, .
  11. (en) Lena M. Forsell et Jan A. Åström, « Meanings of Hugging: From Greeting Behavior to Touching Implications », Comprehensive Psychology, vol. 1,‎ (DOI 10.2466/02.17.21.CP.1.13).
  12. Gilles Gallas, Ouvrir les bras pour changer le monde: Guide pratique du free hug à la cùlinothérapie, Librinova, (ISBN 979-10-262-1614-8)
  13. (en) Eric Anderson et Mark McCormack, « Cuddling and Spooning: Heteromasculinity and Homosocial Tactility among Student-athletes », Men and Masculinities, vol. 18, no 2,‎ , p. 214–230 (DOI 10.1177/1097184X14523433).
  14. (en) Henry Alford (en), « The Bro Hug: Embracing a Change in Custom », The New York Times,‎ (lire en ligne).
  15. Amanda MacMillan, Men Are More Satisfied By ‘Bromances’ Than Their Romantic Relationships, Study Says, time.com, États-Unis, .

Voir aussi

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