Accueil🇫🇷Chercher

Bureau international d'Ă©ducation

Le Bureau international d'éducation (BIE) est un centre de l'UNESCO, spécialisé dans le développement des contenus, méthodes et structures d'éducation. Le BIE construit des réseaux permettant le partage des expériences et des compétences, il favorise la coopération régionale et internationale.

Bureau international d'Ă©ducation
Logo du Bureau international d'Ă©ducation.
Siège du Bureau international d'éducation.
Histoire
Fondation
Organisation
Fondateurs
Directeur
Yao Ydo (d) (depuis )
Organisation mère
Site web

Historique

Le BIE a été fondé à Genève en 1925 sous l’égide de l’Institut Jean-Jacques-Rousseau. C'était alors une initiative privée et essentiellement genevoise. Ses objectifs étaient la centralisation de la documentation relative à l'enseignement, la recherche scientifique dans le domaine de l'éducation, et la coordination des institutions et associations intéressées par l'éducation.

Les principaux fondateurs sont le psychologue Édouard Claparède, Pierre Bovet, qui fut le premier directeur du BIE, et Adolphe Ferrière. Adolphe Ferrière et Elisabeth Rotten furent les premiers directeurs adjoints. Marie Butts Ă©tait secrĂ©taire gĂ©nĂ©rale et Jean-Louis Claparède, le fils d'Édouard, fut nommĂ© secrĂ©taire aux archives. Une somme de 12 000 francs permit le dĂ©marrage du BIE, Ă  l'origine un don de la Fondation Rockefeller Ă  l'Institut Jean-Jacques-Rousseau, qui dĂ©cida de l'affecter Ă  la crĂ©ation du Bureau international d'Ă©ducation.

Valentine et Jean Piaget, conférence du BIE, 1932

Un comité directeur accorda son soutien à la jeune organisation, avec des personnalités comme le savant Albert Einstein, ou le directeur général du Bureau international du travail, Albert Thomas. Un autre comité, composé essentiellement de personnalités genevoises, comprenait notamment Robert Dottrens[1], Émile Jaques-Dalcroze, Jean Piaget, Edmond Privat, Pedro Rosselló[2] et le Dr. Friedrich Zollinger[3]. Le groupe de départ était composé de nombreux membres ou sympathisants de la Société religieuse des Amis (quakers) : Pierre Bovet, Adolphe Ferrière, Elisabeth Rotten, Marie Butts et Edmond Privat[4].

Les cotisations des 400 membres des premières annĂ©es ne suffisaient pas Ă  financer l'activitĂ© du BIE (on avait espĂ©rĂ© un million d'adhĂ©rents). En 1929, le BIE s'ouvre aux gouvernements, et devient ainsi la première organisation intergouvernementale dans le domaine de l'Ă©ducation. Jean Piaget est alors nommĂ© directeur, il le reste pendant près de quarante ans. Les nouveaux membres sont le Ministère de l'instruction publique de Pologne, le Gouvernement de l'Équateur et le DĂ©partement de l'instruction publique de la RĂ©publique et Canton de Genève (remplacĂ© par la ConfĂ©dĂ©ration suisse après quelques annĂ©es).

Selon les nouveaux statuts, le but du BIE est « de servir de centre d’information pour tout ce qui touche à l’éducation. S’inspirant de l’esprit de coopération internationale, il observe une neutralité absolue au point de vue national, politique, philosophique et confessionnel. En tant qu’organe de documentation et d’étude, il travaille dans un esprit strictement scientifique et objectif. Ses activités sont de deux ordres : il centralise la documentation relative à l’éducation publique et privée et il s’intéresse aux recherches expérimentales ou statistiques dont les résultats sont portés à la connaissance des éducateurs ».

Un Annuaire international de l'éducation et de l'enseignement est publié dès 1933[5], sur la base des rapports reçus des ministères de l'Instruction publique. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le BIE envoie plus d’un demi-million de livres dans les camps de prisonniers de guerre.

Depuis 1934, le BIE organise la ConfĂ©rence internationale de l'instruction publique (aujourd'hui ConfĂ©rence internationale de l'Ă©ducation). Ă€ partir de 1946, cette confĂ©rence est organisĂ©e en collaboration avec l'Organisation des Nations unies pour l'Ă©ducation, la science et la culture (UNESCO, fondĂ©e en 1945). La ConfĂ©rence adopte, entre 1934 et 1968, 65 recommandations.

Le BIE devient en 1969 partie intĂ©grante de l'UNESCO, son Conseil est alors composĂ© de reprĂ©sentants de 21 Ă‰tats membres (28 en 2007).

Mandat

Les objectifs principaux du BIE s'articulent autour de quatre axes prioritaires.

  • Observer les structures de l'Ă©ducation, les contenus et les mĂ©thodes
    • DonnĂ©es mondiales de l'Ă©ducation, banque de donnĂ©es comparative,
    • RelatED, banque de donnĂ©es sur les bonnes pratiques dans l'Ă©ducation pour apprendre Ă  vivre ensemble (anciennement INNODATA 1993-2001),
    • Rapports nationaux sur le dĂ©veloppement de l'Ă©ducation
    • MĂ©daille Comenius, rĂ©compense octroyĂ©e Ă  des enseignants et Ă  des chercheurs de l'Ă©ducation.
  • Promouvoir le dialogue portant sur les politiques de l'Ă©ducation :
    • ConfĂ©rence internationale de l'Ă©ducation : la 47e session a eu lieu Ă  Genève en 2004 autour du thème : « Une Ă©ducation de qualitĂ© pour tous les jeunes : dĂ©fis, tendances et prioritĂ©s ».
  • Renforcer le domaine du dĂ©veloppement des compĂ©tences
    • Ateliers de formation sur le dĂ©veloppement du curriculum,
    • RĂ©seaux sous-rĂ©gionaux et rĂ©gionaux d'information,
    • Service d'information - plate-forme.
  • Diffuser l'information
    • Perspectives : revue trimestrielle d'Ă©ducation comparĂ©e,
    • Information et innovation en Ă©ducation, bulletin trimestriel.
    • Autres publications.

Liste des directeurs

Directeurs généraux
IdentitéPériodeDurée
DĂ©butFin
Pierre Bovet
( - )
4 ans
Yao Ydo (d)

Notes et références

  1. Robert Dottrens (1893-1984), Genevois, fait toute sa carrière de pĂ©dagogue Ă  Genève, promoteur de l'"enseignement individualisĂ©" ; « Robert Dottrens » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne..
  2. Pedro Rosselló : étudiant à l'Institut Jean-Jacques-Rousseau en 1919-1920, Espagnol originaire de la province de Gérone. Il est directeur du BIE durant quelques années. Voir Robert Dottrens : "A Pedro Rosselló", in Revue internationale de l'éducation, vol. 5, No. 3, 1959, p. 265-269.
  3. Friedrich Zollinger : Secrétaire du département de l'éducation du canton de Zurich, selon l'historique du BIE. Président de la "Société Pestalozzi" à Zurich de 1901 à 1930 . Franc-maçon .
  4. "History and Biography Project", 2005 [lire en ligne]
  5. Le titre devient Annuaire international de l'Ă©ducation en 1953.

Voir aussi

Bibliographie

  • Charles Magnin, « Un survol de l'histoire du BIE, de sa fondation en 1925 jusqu'Ă  aujourd'hui », in Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Compte rendu et DĂ©cisions du Conseil du Bureau international d'Ă©ducation, Quarante-neuvième session, - (annexe VII, p. 1-5) (Distribution limitĂ©e), Paris, Unesco.
  • Pedro RossellĂł, « Aperçu historique [1934-1977] », 1979, p. xi-xxii Lire en ligne

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.