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Boozefighters MC

Le Boozefighters Motorcycle Club (BFMC) est un club moto formĂ© en Californie juste après la Seconde Guerre mondiale. Aujourd'hui, le BFMC comporte des chapitres Ă  travers tous les États-Unis et Ă  travers le Monde. Son siège est situĂ© Ă  Fort Worth, au Texas. Le premier Chapitre EuropĂ©en a Ă©tĂ© fondĂ© en France en 2006. D'autres  chapitres internationaux existent au Canada, Japon, Philippines, CorĂ©e du Sud, Italie, Allemagne et en Belgique.

Wall of a building with mural of a bearded man with sunglasses wearing a beret, a young man in a white hat in front of two riders on chopper motorcycles below the legend Johnny's the birthplace of the American biker.
Le bar de Johnny Ă  Hollister, Californie, est une fresque mettant en scène "Wino" Willie Forkner (Ă  gauche) aux cĂ´tĂ©s des  emblĂ©matiques personnages de Easy Rider et de L'ÉquipĂ©e sauvage.
Boozefighters MC
Image illustrative de l’article Boozefighters MC
Couleurs du Boozefighters MC

Date de fondation 1946
Fondé par "Wino" Willie Forkner
Lieu Fort Worth, Texas
Drapeau des États-Unis États-Unis
Années actives 1946
Site web http://www.bfmcnatl.com/index.html

Création du club

Le Boozefighter Motorcycle Club fut créé par d'anciens combattants de la seconde Guerre Mondiale au « All American Café ». «Wino» Willie Forkner, membre du 13 Rebels MC quelque peu indiscipliné, fut exclu de ce club après avoir forcé l'accès à la El Cajon Race [1], une course organisée par l'AMA. Avec d'autres motards vétérans il décida alors de créer son propre club. Ces clients fidèles du All American Café qui se réunissaient tous les weekends, étaient à la recherche d'un nom pour ce nouveau club. La suggestion viendra d'un des piliers du bar, un motard solitaire qui ne sera jamais membre, Walt Porter. Les voyant batailler pour quelques cannettes et lui aussi alcoolisé, il leur lança : « Boo…Boo…Boozefighters… c'est le nom que vous devriez adopter, vu que la seule chose que vous savez vraiment faire, c'est de venir ici et de tomber des bouteilles d'alcool » (Booze en anglais).

Ce nom ne sembla pas satisfaire les protagonistes jusqu'au jour ou, lors d'un rassemblement organisé par un autre club, un des membres partiellement alcoolisé qui tentait de faire des donuts sur la terre battue avec sa moto s'étala de tout son long. Coincé sous sa machine des personnes accoururent pour le secourir. Le trouvant ivre mort elles lui demandèrent de quel « damné » club il pouvait bien faire partie. En manque d'inspiration ce dernier leur répondit : « Des Boozefighters de Los Angeles ! » [2].

Histoire des couleurs

Début 1946 le premier Chapitre du Boozefighters MC voit le jour à Los Angeles, très rapidement suivi par deux autres à San Francisco et San Pedro. Il devient dès lors nécessaire de trouver un logo distinctif et approprié. L'idée vient du fondateur Wino Willie qui propose, lors d'une réunion au bar « Big A », une chemise verte avec, brodé sur la manche gauche, une bouteille comportant trois étoiles. La signification de ce symbole aurait pu tomber dans l'oubli, sans la mémoire de l'épouse d'un des membres dont la sœur avait effectué la broderie. Il s'agissait précisément d'une bouteille de Cognac Hennessy qui comportait trois étoiles sur son goulot jusqu'en 1953. Wino s'exclama : « Avec un pareil nom d'alcoolique et connus comme tels, nous nous devons d'arborer la bouteille du meilleur breuvage jamais gouté ! ». C'est donc une bouteille de cognac que les GI's avaient ramené de France après la seconde Guerre Mondiale qui inspira le logo [3].

La chemise verte de Wino, conservée par le Club et exposée au Musée Harley Davidson de Milwaukee, ne fut pas retenue par les membres du Club à l'époque. Le logo «Three Star Bottle», par contre, fut adopté avec enthousiasme et apposé en pleine poitrine sur des sweaters de laine et des Jerseys de coton verts et blanc [3].

Courant 1946, sous l’impulsion de Wino, le club se structura en créant ses propres règles, nommées « By law ». Ces règles définissaient les termes de Prospection pour les nouveaux postulants, posant ainsi les bases d’une véritable fraternité motarde. Tous les prétextes étaient bons alors pour se retrouver. Des soirées arrosées au « Big A » aux runs endiablés vers la frontière mexicaine, et même jusqu’à Tijuana. Dans le même temps, les courses tenaient une grande place pour les membres du club. Bannis par la très puritaine AMA des années 40, les Boozefighters troquèrent temporairement leurs jerseys vert et blanc bien reconnaissables contre ceux du club des Yellow Jackets (qu’ils considéraient comme un club frère), afin de participer aux courses et aux différents «Gipsy tours» [3].

Les évènements de Hollister

C’est justement lors du « Gipsy tour » organisé chaque année par l’AMA dans la petite Ville d’Hollister en Californie, que le BFMC va s’illustrer. Plus de 4000 Motards sont attendus en ce jour de Fête Nationale du , ou sous des allures de grande kermesse, les courses et autres épreuves motocyclistes doivent se succéder deux jours durant. Pour rien au monde, les trois Chapitres Boozefighters rateraient une si belle occasion de faire la fête. La caravane du club est attelée, remplie de caisses de bière et de whisky et conduite par un hangaround. Les membres ainsi que les « Boozettes » (membres féminins du club) de Los Angeles, San Pedro et San Francisco se rejoignent à motos.

À Hollister, la fête bat son plein. L’alcool aidant, des courses sauvages sont organisées en marge de la course officielle, la rue centrale de la petite ville devenant un terrain de jeux. Jim Cameron gare sa moto contre le comptoir à l’intérieur du saloon sous les hourras des motards présents. « Red dog » est arrêté et mis en prison pour miction sur la voie publique et état d’ivresse, ce qui a pour effet de faire monter la tension avec les forces de l’ordre débordées. La prison est prise d’assaut, ce qui vaudra à « Red » son deuxième surnom de «Jailbreak» (évasion). Au bout de deux jours et à grand renforts de police, le calme revient dans la petite cité. Mais ces événements sont très vite relayés et montés en épingle par le San Francisco Chronicle, puis par Life Magazine, le . Une photo choc et quelques lignes vont défrayer la chronique et viennent ébranler l’Amérique bien pensante, créant ainsi le mythe du mauvais motard hors la loi 1%.

L’année suivante, le , les mêmes événements se reproduiront à Riverside en Californie. Cette fois c’est la Garde Nationale qui rétablira le calme.

Les Ă©vènements du Ă  Hollister inspirèrent le film L'ÉquipĂ©e sauvage (The Wild Ones) avec Marlon Brando. Le rĂ´le de « Chino » jouĂ© par Lee Marvin fut inspirĂ© par "Wino" Willie Forkner.

Le Stroker

En Californie, la culture des courses donna naissance Ă  un genre spĂ©cial de moteur de moto, le « stroker ». Le changement se situe au niveau de la course du piston qui peut-ĂŞtre augmentĂ©e ou diminuĂ©e sans toucher Ă  l’alĂ©sage. Donc sans changement du cylindre. Selon les historiens, son origine se trouve dans les courses sur circuit en So Cal, peu de temps après l'introduction du modèle knucklehead de Harley-Davidson. « Assis ensemble un samedi Ă  la boutique de moto, les gars de diffĂ©rents clubs buvaient de la bière. CB Clauson, un Boozefighter lorgna une moto. Il s'en approcha et la regarda en calculant. Il prit un piston de cette moto, se dirigea vers une autre, et regarda les cylindres. Il a ensuite commencĂ© Ă  prendre des mesures. Personne n'avait la moindre idĂ©e de ce qu'il faisait. C'est alors qu'il eut l'idĂ©e d'Ă©changer les pistons pour faire un moteur « strokĂ© » - ce qu'il fit. Le stroker Ă©tait nĂ©. »

Le Club aujourd'hui

Les Boozefighters ont des chapitres dans le monde entier, y compris aux États-Unis, au Canada, en Europe, au Japon, en Corée et aux Philippines, mais n'a pas de territoire, seulement une histoire .

Pour devenir un prospect, le candidat doit possĂ©der une moto amĂ©ricaine ou d'un pays alliĂ© durant la Seconde Guerre Mondiale et obtenir le parrainage d'un membre full patch. Le membre potentiel est ensuite invitĂ© Ă  monter faire la fĂŞte avec le club. Il est alors considĂ©rĂ© comme un “hangaround”, ce qui signifie que la personne est invitĂ©e Ă  des Ă©vĂ©nements du club et peut ĂŞtre associĂ© Ă  ses membres. Si un « Hangaround » est jugĂ© appropriĂ© et trouve un parrainage, il peut ĂŞtre invitĂ© Ă  rejoindre le club en tant que "Prospect". Il pourra alors uniquement porter le rocker infĂ©rieur (patch en arc) d'un membre full patch durant sa formation. Le terme full patch dĂ©signe l'ensemble rockers haut et bas en combinaison avec le patch central Boozefigher (la bouteille) et le patch carrĂ© "MC" .

Pour devenir "full patch" le prospect doit être admis à l'unanimité par les membres du chapitre. Un des devoirs de chaque prospect est d'assister au maximum son club et se faire connaître dans le chapitre en tant que membre de bon caractère. Même si un membre a reçu ses patchs, ceux-ci demeurent la propriété du club. Si le membre s'écarte des règles les patchs doivent être rendus au club.

Dans une interview l'acteur Robert Patrick, membre du Chapitre 101 du Boozefighters MC, décrit le club comme "une organisation à but non lucratif qui amasse des fonds pour aider les vétérans, les enfants et les pauvres"[4].

Références

  1. (en-US) « About The Boozefighters Motorcycle Club | Chapter 6 », sur boozefightersmc6.com (consulté le )
  2. (en) « History », sur BOOZEFIGHTERS NATIONAL (consulté le )
  3. Drakkar, « Historique Du Boozefighters Motorcycle Club », sur www.boozefighters.fr (consulté le )
  4. « Robert Patrick », sur abilitymagazine.com (consulté le )
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