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Blockhaus de la Platte

Le blockhaus de la Platte, ou fort de la Platte ou fort des 2000 (en rĂ©fĂ©rence Ă  son altitude de 2 000 mètres), est un ouvrage fortifiĂ© alpin, situĂ© au sud-ouest de la commune de Bourg-Saint-Maurice, dans le dĂ©partement de la Savoie.

Blockhaus de la Platte
L'entrée du blockhaus de la Platte.
L'entrée du blockhaus de la Platte.
Description
Type d'ouvrage ouvrage d'infanterie
Dates de construction de 1891 Ă  1894
Ceinture fortifiée place forte de Bourg-Saint-Maurice
Utilisation ouvrage de surveillance d'un barrage de vallée
Utilisation actuelle fromagerie
Propriété actuelle privée
Garnison 101 hommes
Armement de rempart 4 canons
Armement de flanquement néant
Organe cuirassé néant
Modernisation béton spécial non réalisée
Programme 1900
Dates de restructuration non réalisée
Tourelles -
Casemate de Bourges -
Observatoire -
Garnison ?
Programme complémentaire 1908 non réalisé
CoordonnĂ©es 45° 38′ 17″ nord, 6° 44′ 35″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Blockhaus de la Platte
GĂ©olocalisation sur la carte : Savoie
(Voir situation sur carte : Savoie)
Blockhaus de la Platte

Mission

En 1882, le royaume d'Italie intègre la Triplice, augmente ses unités d'Alpini et commence à fortifier les Alpes. En réaction, la République française crée ses troupes de montagne (notamment les bataillons de chasseurs alpins) en 1888 et lance la modernisation de ses fortifications alpines. En Haute-Tarentaise, le col du Petit-Saint-Bernard permet de rejoindre la vallée d'Aoste : les environs de Bourg-Saint-Maurice, en bas du col, sont donc fortifiés.

Sur les hauteurs de la rive droite de l'Isère, s'Ă©chelonnent la batterie de Vulmix (Ă  1 050 mètres d'altitude), le fort du Truc (Ă  1 551 m) et le blockhaus de la Platte (Ă  1 993 m), les deux premiers couvrant de leur artillerie la route nationale 90 (actuelle D1090) qui descend du col, ainsi que la forĂŞt de Malgovert sur l'autre versant. Le blockhaus de la Platte sert Ă  protĂ©ger les deux ouvrages en dessous. En amont, directement sous le col, la dĂ©fense avancĂ©e est confiĂ©e au fort de la Redoute RuinĂ©e et en dessous Ă  l'ouvrage du Roc Noir.

Sur l'autre versant, rive gauche de l'Isère, juste en face des lacets de la route nationale, le flanquement du Truc et l'interdiction du ravin de Versoyen (menant au col de la Seigne) sont confiĂ©s Ă  quatre batteries partiellement bĂ©tonnĂ©es et amĂ©nagĂ©es en 1913-1914 : deux Ă  Courbaton (batterie nos 3 et 3 bis, Ă  1 500 m d'altitude), une au Leuchelet (batterie no 4, Ă  1 700 m d'altitude) et une aux TĂŞtes (batterie no 5, Ă  1 800 m d'altitude) pour des canons de 120 mm long[1].

Description

L'entrée du réduit du blockhaus.
Détail de l'entrée du réduit du blockhaus.
Le réduit du blockhaus.

L'ouvrage est constituĂ© d'une enveloppe de forme grossièrement triangulaire, avec quatre bastionnets pour dĂ©fendre le mur d'enceinte et un corps de garde Ă  cĂ´tĂ© de l'entrĂ©e. Ă€ l'intĂ©rieur, s'alignent quatre plateformes de tir pointĂ©es vers le nord-est, ainsi qu'un rĂ©duit arrondi construit en maçonnerie. L'artillerie Ă©tait composĂ©e de quatre canons de 80 mm modèle 1877 sur affĂ»t de campagne[2].

C'est un ouvrage SĂ©rĂ© de Rivières de deuxième gĂ©nĂ©ration. Ouvrage de surveillance, ce blockhaus aux allures de fort Boyard en rĂ©duction (22 Ă— 12 m), est entourĂ© d'une enveloppe comprenant quatre plates-formes d'artillerie pour autant de canons de 80 mm, le tout entourĂ© d'un mur dĂ©fensif ; dans sa partie la plus basse, le mur est remplacĂ© par une grille, pour permettre l'Ă©vacuation de l'eau lors de la fonte des neiges en fin d'hiver. Le blockhaus comprend trois niveaux plus une terrasse sur le toit, et pouvait abriter une garnison d'une centaine d'hommes. Il surveillait la haute Tarentaise et, Ă  en croire les carnets du commandant du fort du Truc en 1901-1902, sa garnison de sĂ»retĂ© n'Ă©tait commandĂ©e que par un sous-officier. Le dispositif de dĂ©fense de l'entrĂ©e du rĂ©duit est particulier, avec meurtrières surmontĂ©es d'un petit crĂ©neau de pied, Ă  la fois mâchicoulis et assommoir, dispositif doublĂ© au-dessus de la porte[3].

  • L'entrĂ©e et le pont roulant Ă  effacement latĂ©ral.
    L'entrée et le pont roulant à effacement latéral.
  • Le bastionnet de l'entrĂ©e.
    Le bastionnet de l'entrée.
  • L'entrĂ©e du blockhaus.
    L'entrée du blockhaus.
  • L'entrĂ©e vue de l'intĂ©rieur et le corps de garde.
    L'entrée vue de l'intérieur et le corps de garde.

Pendant l'entre-deux-guerres, l'ouvrage est intégré au secteur fortifié de la Savoie de la ligne Maginot, servant d'observatoire et de point d'appui d'infanterie[4].

L'ouvrage est désormais propriété privée, utilisé comme fromagerie (pour du beaufort et un chèvre appelé « fortin ») et en relais de randonneurs[5]. Aujourd'hui, ses plates-formes d'artillerie sont transformées en potagers.

  • Le corps de garde et la cour.
    Le corps de garde et la cour.
  • Les latrines du blockhaus.
    Les latrines du blockhaus.
  • DĂ©tail de la grille dĂ©fensive.
    Détail de la grille défensive.
  • La grille dĂ©fensive du blockhaus.
    La grille défensive du blockhaus.
  • Le mur d'escarpe du blockhaus.
    Le mur d'escarpe du blockhaus.
  • Le mur d'escarpe du blockhaus.
    Le mur d'escarpe du blockhaus.
  • Le mur d'escarpe et La grille dĂ©fensive.
    Le mur d'escarpe et La grille défensive.
  • Le mur d'escarpe et la grille dĂ©fensive.
    Le mur d'escarpe et la grille défensive.

Références

  1. « Carte topographique centrée sur le blockhaus » sur Géoportail (consulté le 26 juillet 2018).
  2. Cédric et Julie Vaubourg, « Le blockhaus de la Platte ou fort des 2000 », sur http://fortiffsere.fr/.
  3. Marco Frijns, Luc Malchair, Jean-Jacques Moulins et Jean Puelinckx, Index de la fortification française 1874 - 1914, Edition Autoédition, , 832 p. (ISBN 978-2-9600829-0-6), p. 401.
  4. « La PLATTE ( Blockhaus pour arme infanterie ) », sur https://wikimaginot.eu/.
  5. Rémi Milleret, « Trésor de l'histoire, le fort de la Platte a été mis en vente », sur https://www.ledauphine.com/, .
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