Blasco de Garay
Blasco de Garay, né vers 1500 et mort en 1552, est un navigateur, capitaine et inventeur espagnol.
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Biographie
Capitaine dans la marine espagnole sous Charles Quint, il met au point plusieurs inventions, dont des appareils de plongée et un système de roue à aubes en remplacement des avirons.
En 1825, Tomás González Hernández, un archiviste espagnol, affirma avoir découvert des documents qui prouvaient que Garay avait expérimenté un navire propulsé à la vapeur le dans le port de Barcelone[1]. Cependant, ces déclarations sont discréditées par les autorités espagnoles[2].
Inventions
Garay fit parvenir à l'empereur un document dans lequel il réclamait la paternité de huit inventions[3], dont notamment :
- Une manière de découvrir des appareils sous l'eau, à l'aide de deux hommes,
- Un appareil permettant à n'importe qui d'être sous l'eau indéfiniment,
- Un appareil permettant de détecter des objets sur le fond marin à l'œil nu,
- Une manière de maintenir une flamme sous l'eau,
- Une manière d'adoucir l'eau saumâtre.
Controverse du bateau Ă vapeur
En 1825, Tomás González, directeur des archives royales de Simancas, contacta l'historien MartĂn Fernández Navarrete (en), car il affirmait avoir dĂ©couvert des documents qui attestaient que Blasco de Garay avait expĂ©rimentĂ© un bateau propulsĂ© Ă la vapeur, sans voiles ni avirons, dans le port de Barcelone le [4]. Navarrete fit part de la dĂ©claration de González's en 1826 dans le Baron de Zach's Astronomical Correspondence[5].
La déclaration est spectaculaire puisque les bateaux à vapeur ne furent connus en Espagne qu'à partir de 1817, avec le Real Fernando parcourant le Guadalquivir entre Séville et Sanlúcar de Barrameda[6] - [7].
L'absence des documents mentionnés par González entraîna une controverse, notamment entre des académiciens français et espagnols[8]. L'affaire fit tant de bruit qu'Honoré de Balzac s'en inspira pour sa comédie en cinq actes Les Ressources de Quinola[9] - [10], présentée en première à Paris le 19 mars 1842[11] - [12].
Les déclarations de González furent par la suite discréditées par les autorités espagnoles[2].
Notes et références
- (en) Rochester History Resources, « Blasco de Garay's 1543 Steamship », University of Rochester,
- Arnold et Weddle 1978, p. 81
- Lardner 1840, p. 16
- Lardner 1851, p. 13
- (es) M. M. del Marmol, Idea de los Barcos de vapor, Sanlucar,
- Farr 1956, p. 14
- Lindsay 1876, p. 12
- Honoré de Balzac, Les Ressources de Quinola, J. A. Lelong, , 144 p. (présentation en ligne)
- Jules Rouch, Époque contemporaine, tome IV de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, p. 31
- L. Peltier, 1543 – 1555. Copernic. Potosi. Nostradamus. Ambroise Paré, Un journal du monde, (lire en ligne)
- (en) Sylvanus Urban, « The Gentleman's Magazine », Chatto & Windus, Piccadilly, Londres, vol. CCLVII,‎ , p. 308 (lire en ligne)
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- (en) J. Barto Arnold et Robert S. Weddle, The Nautical Archeology of Padre Island : The Spanish Shipwrecks of 1554, Academic Press, , 462 p. (lire en ligne)
- (en) G. E. Farr, West Country Passenger Steamers, Londres, Richard Tilling, , 327 p. (présentation en ligne)
- (en) Dionysius Lardner, The Steam Engine Explained and Illustrated : With an Account of Its Invention, Taylor and Walton, , 535 p. (présentation en ligne, lire en ligne)
- (en) Dionysius Lardner, The steam engine familiarly explained and illustrated; with numerous illustrations, Upper Gower Street, and Ivy Lane, Paternoster Row, London, Taylor, Walton, and Maberly, , 422 p. (présentation en ligne, lire en ligne)
- (en) William Schaw Lindsay, History of Merchant Shipping and Ancient Commerce, S. Low, Marston, Low, and Searle, , 666 p. (présentation en ligne, lire en ligne)
- (en) H. P. Spratt, The Birth of the Steamboat, Londres,
- (en) H. P. Spratt, « The Prenatal History of the Steamboat », Newcomen Transactions, vol. 30,‎ 1955–7, p. 13