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Blancs namibiens

Les Blancs Namibiens sont des habitants de Namibie Ă  l'ascendance europĂ©enne. La communautĂ© totale avoisine les 85 000, la majoritĂ© sont des Afrikaners, environ 30 000 Ă©tant des Allemands[1], certains sont aussi d'origine britannique ou portugaise.

Blancs namibiens
Description de cette image, également commentée ci-après
Enfants afrikaners jouant au tir Ă  la corde
Populations importantes par région
Drapeau de la Namibie Namibie 75 000-100 000
Autres 48 000
Autres
Régions d’origine Afrique du Sud, Allemagne, Royaume-Uni, Portugal
Langues (Estimation) Afrikaans (60%), Allemand (32%), Anglais (7%), Portugais (1%)
Religions Christianisme (majoritairement)
Ethnies liées Peuples européens, Africains blancs d'ascendance européenne, Blancs sud-africains, Allemands

DĂ©mographie

On estime la population blanche en Namibie comme Ă©tant comprise entre 75 000 et 100 000. Il n'existe plus de recensement ethnique en Namibie, ce qui explique ces chiffres vagues. Le recensement de 1981 avait recensĂ© 76 430 blancs en Namibie[2]. Parmi ces derniers, 71% Ă©taient Afrikaners et 17% Allemands.

La grande majorité des Blancs namibiens vivent dans les grandes villes du centre et du sud du pays. Windhoek possède de loin la plus grande population blanche, et ces derniers, surtout des Allemands, sont une majorité dans la ville de Swakopmund. D'autres villes comme Walvis Bay ou Lüderitz ont aussi de fortes communautés blanches.

Histoire

Les premiers européens à s'installer en actuelle Namibie sont des missionnaires, dont des Allemands, au début des années 1800, qui y construisent églises et maisons.

Entre 1874 et 1892, quatre convois en provenance de la République sud-africaine (du Transvaal) amènent des immigrants Boers en quête de terre promise. Ils sont appelés les Dorslandtrekkers (« ceux qui voyagent au pays de la soif ») après leur traversée du désert du Kalahari. Ils joueront un rôle mineur dans le développement de la Namibie, et ils y importent alors la langue afrikaans.

Durant la colonisation allemande, commencée en 1884, de nombreuses familles allemandes émigrent dans ce qui est alors le Sud-Ouest africain allemand. Les grandes villes namibiennes gardent encore la trace de ce passé allemand, nombre de bâtiments datent toujours de cette époque et des rues portent encore leur nom allemand ; à Lüderitz par exemple, la rue principale se nomme toujours Bismark strasse.

L'opposition de certains peuples aux colons allemands aboutira au gĂ©nocide des HĂ©rĂ©ros et des Namas. MalgrĂ© la fin de la colonisation allemande en 1915 Ă  la suite de l'annexion du territoire par l'Afrique du Sud lors de la première guerre mondiale, environ 7 000 Allemands restèrent.

Administrée par l'Afrique du Sud comme territoire sous mandat à partir de 1920, les Blancs disposent de la place dominante au sein d'une société où la ségrégation se renforce pour culminer avec l'apartheid, en vigueur de 1959 à 1979 sur le territoire.

Ă€ l'indĂ©pendance de la Namibie, en 1990, les Blancs conservent une place favorable au sein du pays, malgrĂ© l'avènement d'une majoritĂ© dominante noire, Ovambo particulièrement. Contrairement Ă  d'autres pays africains, aucune ville n'est rebaptisĂ©e mise Ă  part plusieurs rues dans les grandes villes[3], principalement Ă  Windhoek et Swakopmund. L'hĂ©ritage du passĂ© est prĂ©servĂ© par pragmatisme et par esprit de « rĂ©conciliation nationale Â»[4]. NĂ©anmoins, en 2013, le Reiterdenkmal, statue emblĂ©matique de la colonisation allemande, est dĂ©boulonnĂ©e, retirĂ©e de la voie publique et entreposĂ©e dans la cour de l'Alte Feste, un ancien fort allemand de Windhoek[3].

Les Blancs namibiens aujourd'hui

Situation politique et Ă©conomique

Aujourd'hui, les Blancs namibiens possèdent 70 % des terres agricoles du pays, bien qu'ils ne représentent qu'environ 6% de sa population[5]. Le gouvernement a émis l'intention de vouloir changer la situation et redistribuer les terres à des Namibiens noirs en dédommageant les propriétaires. Cependant, de nombreuses fermes sont déjà à vendre par des Blancs, mais le gouvernement n'a pas l'argent pour les acheter[5]. Cette situation se heurte à la crainte d'un scénario catastrophe à la zimbabwéenne avec un effondrement de la production agricole, et à une mauvaise redistribution aux plus riches ou à l'ethnie favorisée des Ovambos, qui contrairement aux Héréros par exemple, ne s'est historiquement pas fait expulser[3].

Culture

L'héritage et l'influence des blancs est encore très présente aujourd'hui en Namibie. Cela se reflète par exemple dans le nom de certaines villes du pays (Windhoek, Swakopmund, Lüderitz...), ou l'architecture notamment allemande de ces dernières[1].

La communauté germanophone est active et soudée, et possède ses propres commerces, écoles, ou journaux, comme le Allgemeine Zeitung[1].

Blancs namibiens notables

Politiciens

Sportifs

Autres

Références

  1. Sébastien Desurmont, « En Namibie, un désert à la sauce bavaroise », sur geo.fr,
  2. (en) Barry Turner, The Statesman's Yearbook 2011, , p. 896
  3. Steffen Bruendel, « La Namibie et l’Allemagne, une relation postcoloniale », Allemagne aujourd'hui, no 217,‎ , p. 166-181 (DOI 10.3917/all.217.0166, lire en ligne)
  4. Ingolf Diener et Olivier Graefe, La Namibie contemporaine, , 424 p., p. 340-341
  5. Sofia Christensen, « La Namibie veut redistribuer ses terres agricoles », sur ouest-france.fr,
  6. Risser, Namibia's White Warrior FIFA, 23 January 2008
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