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Billard A 80 D

Le Billard A 80 D est un modèle d'autorail et remorque à écartement métrique, construit par les Établissements Billard à Tours à partir de .

Billard A 80 D
Description de cette image, également commentée ci-après
Identification
Type autorail
Motorisation Diesel
Composition Monocaisse
Constructeur(s) Établissements Billard (Tours)
Nombre (5 préservés)
Service commercial Depuis 1936
Caractéristiques techniques
Disposition des essieux B'2'
Écartement mĂ©trique (1 000 mm)
Moteurs de traction 1 moteur Diesel CLM 85 LC 3 (Ă  l'origine)
Puissance continue 59 kW
Tare 9.5 t
Vitesse maximale 75 km/h

Histoire

Genèse

Cette machine est mise à l'étude sur la demande de la Compagnie de chemins de fer départementaux (CFD) qui recherchait, pour ses petites lignes, une automotrice économique de faible capacité[1]. La commande est passée, pour deux exemplaires, le . L'A 80 D no 1024 est livrée le au CFD des Charentes, qui lui attribue le no 315 et l'A 80 D no 1023 est livrée le au CFD d'Indre-et-Loire sud, qui lui attribue le no 513[2].

Modèles

  • Autorails (tous Ă  motorisation diesel) :
    • A 80 D, caisse large ;
    • A 80 D1, caisse Ă©troite ;
    • A 80 D2, caisse Ă©troite ;
    • A 80 D3, caisse large ;
    • A 80 D4, caisse Ă©troite ;
  • Remorques :
    • R 210, remorque conçue sur base d'une caisse d'autorail A 80[3].

Réseau des Charentes et Deux-Sèvres

L'un des premiers autorails, lors de sa présentation à la presse le .

Les CFD prennent livraison en et de sept autorails A 80 D dont les 31 et 32 en et les 311 à 315 en et , ces autorails sont complétés par la livraison de trois remorques R 210[4].

Caractéristiques

Le type A 80 D dĂ©signe une « automotrice » (terme d'Ă©poque) monocaisse, bidirectionnelle, qui comporte deux bogies (un moteur et un porteur) dont la suspension, « triple originale et brevetĂ©e », est conçue pour permettre un maximum de confort et une circulation Ă  vitesse Ă©levĂ©e, du fait Ă©galement d'un centre de gravitĂ© particulièrement bas. Ces caractĂ©ristiques constituent une amĂ©lioration sensible par rapport aux autorails prĂ©cĂ©dents (Billard A 50 D, De Dion-Bouton, Tartary). L'autorail A 80 D a une capacitĂ© de 32 places assises (hors strapontins)[1].

La motorisation des deux premières unitĂ©s est constituĂ©e par un moteur CLM, type 85 LC 3, un deux temps de 80 chevaux Ă  1 500 tr/mn. Le moteur d'origine se rĂ©vĂ©lant peu fiable en service, il est remplacĂ© par un moteur Diesel, quatre temps, Berliet ou Willème, lĂ©gèrement plus puissant (90 ou 100 chevaux). Cette modification sera d'abord effectuĂ©e lors de retour pour rĂ©vision et entretien, puis de construction Ă  partir de 1940. Le moteur est associĂ© Ă  une boĂ®te de vitesses mĂ©canique Minerva Ă  cinq rapports[5].

Il existe deux types de caisses, suivant les gabarits des rĂ©seaux : le premier, celui Ă  caisse large (A80D et A80D3), avec une largeur 2,40 m et une longueur 10,53 m, utilisĂ© notamment sur les rĂ©seaux de la Compagnie de chemins de fer dĂ©partementaux CFD, des Charentes, Yonne, Chemins de fer de la Corse et d'Indre-et-Loire sud ; et le second, celui Ă  caisse Ă©troite (A 80 D1, 2 et 4) avec une largeur 2,20 m et une longueur 11,43 m, utilisĂ© sur les CFD Dordogne, Indre-et-Loire, VendĂ©e, Seine-et-Marne, sur les chemins de fer du Tarn et en Corrèze[5].

Une remorque a également été conçue sur base de l'A 80 D, il s'agit de la R 210[6].

Matériel préservé

Cinq exemplaires à caisse large ont été préservés :

Le A 80 D, no 1005 Billard, no 313 CFD Charentes, a Ă©tĂ© commandĂ© le et livrĂ© le Ă  Saint-Jean-d'AngĂ©ly, il est autorisĂ© Ă  ĂŞtre mis en service le mĂŞme jour. Son moteur d'origine, CLM 85 LC3 (85 chevaux), est remplacĂ© par un Willème 100 chevaux. Ă€ la fermeture du CFD Charentes, il est envoyĂ© au CFD Vivarais le sur lequel il circule jusqu'Ă  sa fermeture en 1968. ConservĂ© pour une utilisation de loisir touristiques par la Compagnie des chemins de fer rĂ©gionaux (CFR), il est, en 1993, repris par les Voies ferrĂ©es du Velay (VFV) qui l'utilise et procède Ă  une grande restauration, avec retour Ă  sa livrĂ©e CFD Charentes, en 2001. Depuis, le rĂ©seau a Ă©tĂ© renommĂ© Velay Express et l'autorail fait partie des machines utilisĂ©es pour le service touristique[7] ;

  • Autorail prĂ©servĂ© no 313 en 2011
  • Et remorque messagerie RM30.
    Et remorque messagerie RM30.
  • Et remorque messagerie RM30.
    Et remorque messagerie RM30.

Le A 80 D, no 1006 Billard, no 314 CFD Charentes, a Ă©tĂ© commandĂ© le et livrĂ© le Ă  Saint-Jean-d'AngĂ©ly, il est autorisĂ© Ă  ĂŞtre mis en service le . Son moteur d'origine, CLM 85 LC3 (85 chevaux), est remplacĂ© par un Willème 100 chevaux. Ă€ la fermeture du CFD Charentes, il est envoyĂ© au CFD Vivarais le puis sur le CFD Lozère de 1954 Ă  1961, il est de nouveau sur le CFD Vivarais de 1961 Ă  1967 et retourne sur le CFD Vivarais en 1968 quelque mois avant la fermeture de ce dernier. Il est rĂ©cupĂ©rĂ© et conservĂ©, dès 1969, par le Chemin de fer du Vivarais pour son activitĂ© de chemin de fer touristique. PropriĂ©tĂ© du SNC Chemin de fer du Vivarais[8] ;

Le A 80 D, no 1005 Billard, no 315 CFD Charentes, a Ă©tĂ© commandĂ© le et livrĂ© le , il est autorisĂ© Ă  ĂŞtre mis en service le . Son moteur d'origine, CLM 85 LC3 (85 chevaux), est remplacĂ© par un Willème 100 chevaux. Ă€ la fermeture du CFD Charentes, il est envoyĂ© au CFD Vivarais le sur lequel il circule jusqu'Ă  sa fermeture en 1968. ConservĂ© pour une utilisation de loisir touristiques par la Compagnie des chemins de fer rĂ©gionaux (CFR), il est, en 1993, repris par les Voies ferrĂ©es du Velay (VFV). Devenu une Ă©pave longtemps Ă  l'abandon et vandalisĂ©e, il est confiĂ© en 2016, pour trente cinq ans, au MusĂ©e des tramways Ă  vapeur et des chemins de fer secondaires français (MTVS) afin qu'il soit totalement remis en Ă©tat. Il est transportĂ© sur une remorque routière jusqu'Ă  l'atelier du MTVS Ă  CrèvecĹ“ur-le-Grand[9]. Le chantier de dĂ©montage dĂ©bute le . ProtĂ©gĂ©e de la corrosion l'ensemble des Ă©lĂ©ments prĂ©sents sur le châssis ont Ă©tĂ© dĂ©montĂ©s et classĂ©s pour permettre le remontage Ă  l'issue de la première phase de cette restauration[10] ;

  • Autorail 315 au MTVS pour restauration

Le A 80 D3, no 1023 Billard, no 513 Indre-et-Loire, a Ă©tĂ© commandĂ© le et livrĂ© le . Son moteur d'origine, est un BCLM 85 LC3. Il a 608 074 km, au compteur, lorsqu'il est vendu au CFD RĂ©seau de SaĂ´ne-et-Loire. Il a 768 369 km lorsqu'il est repris par la SociĂ©tĂ© Auxiliaire pour les Chemins de Fer Secondaires (SACFS), pour circuler sur le rĂ©seau des Chemins de fer dĂ©partementaux du Tarn dont elle reprend l'exploitation. ArrivĂ© Ă  Castres en fĂ©vrier 1954, il circule jusqu'au , puis il rejoint Bordeaux pour entrer en chantier, chez Cardede, avant d'ĂŞtre expĂ©diĂ© en Corse, en 1966, ou la SACFS vient de reprendre l'exploitation du rĂ©seau. Il est attachĂ© au service messagerie puis Ă  celui du matĂ©riel en 1974. Il est en mauvais Ă©tat avec un moteur qui n'est pas complet[11]. C'est au cours des annĂ©es 90, qu'il est mis hors service. En 2007, il est lĂ©gèrement modifiĂ© pour ĂŞtre intĂ©grĂ© dans un dĂ©cor du film L'Homme de Londres puis il est garĂ© au dĂ©pĂ´t de Bastia. En 2018, il est dĂ©placĂ© pour ĂŞtre installĂ© « Ă  l'air libre Ă  Lumio devant l'hangar du petit musĂ©e des CFC »[12].

Notes et références

  1. Broncard 2007, p. 73.
  2. Broncard 2007, p. 100.
  3. M. LE SAULNIER, « Les différentes remarques concernant la sortie d'usine des autorails et des remorques », sur le site des CFD
  4. « Les « Billards » du succès : les autorails Mougel en H0m », Loco Revue, no 433,‎ , p. 959-968 (lire en ligne)
  5. Broncard 2007, p. 75 et 100.
  6. Broncard 2007, p. 73 et 103.
  7. « VM CFD Charentes autorail Billard 313 – VFV », sur patrimoine-ferroviaire.fr, (consulté le ).
  8. « VM CFD Charentes autorail Billard 314 – CFV », sur patrimoine-ferroviaire.fr, (consulté le ).
  9. « VM CFD Charentes autorail Billard 315 – MTVS », sur patrimoine-ferroviaire.fr, (consulté le ).
  10. MTVS, « MTVS - Restauration de l'autorail Billard A-80-D n°315 », sur helloasso.com (consulté le ).
  11. « VM CFD Indre-et-Loire Sud autorail Billard 513 – CFC », sur patrimoine-ferroviaire.fr, (consulté le ).
  12. Bernard Vieu, « Descriptif sommaire », sur autorail-carde-cfc., (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Yves Broncard, Autorails de France, t. IV : Les autorails lĂ©gers des annĂ©es 1930 - Les autorails lĂ©gers des annĂ©es 1940 - Billard, Paris, Les Éditions La Vie du rail, , 279 p. (ISBN 978-2915034684), chap. III (« Billard : SociĂ©tĂ© anonyme des anciens Ă©tablissements Billard & Cie »), p. 59-104. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article.

Articles connexes

Liens externes

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