Bibio spectabilis
Bibio spectabilis est une espèce éteinte et fossile d'insectes diptères de la sous-famille des Bibioninae (famille des Bibionidae).
Classification
L'espèce Bibio spectabilis a été publiée par Nicolas Théobald en 1937[1]. Cet holotype A 36 ♀, de l'ère Cénozoïque, et de l'époque Oligocène (33,9 à 23,03 Ma) vient des terrains d'Aix-en-Provence dans les Bouches-du-Rhône (marnes calcaires séparant des bancs de gypse), et des collections de l'Institut géologique de Lyon. Il y a aussi un cotype A 96 de même provenance et un échantillon Am 78 du Muséum de Paris[2].
Confirmation du genre
En 2017John Skartveit et André Nel confirment l'appartenance de cette espèce au genre Bibio[3] - [1]
Description
Caractères
Diagnose de Nicolas Théobald en 1937[4] - [note 1] : ce diptère bibion est un « insecte noir, ailes foncées atteignant exactement l'extrémité de l'abdomen. Tête sphérique, thorax ovale presque aussi large que long; suture transversale peu marquée, scutellum petit. Abdomen allongé, un peu plus large que le thorax, forme ovoïde, maximum de largeur dans la moitié antérieure. Pattes velues, assez fortes. Balanciers à longue tige, massue en forme d'haltères. Ailes grandes, bord antérieur presque droit jusqu'au quart externe, sommet arrondi, stigma noir assez long, nervation du type Bibio (v. fig.). ».[4].
Dimensions
La longueur totale est de 10,5 mm ; la tête a une longueur de 1 mm ; le thorax a une longueur de 2,75 mm et une largeur de 2,25 mm ; l'abdomen a une longueur de 6,25 mm et une largeur de 2,5 mm ; les ailes ont une longueur de 7,5 mm et une largeur de 3 mm[4].
Biologie
« Le g. Bibio est universellement répandu. Il vit sur les plantes ; les larves se développent dans la terre, dans les déchets des animaux ou dans les débris végétaux. »[5].
Les Bibionidés sont parmi les insectes autochtones caractéristiques de la station. Leurs larves sont aquatiques ; ils vivent dans des forêts marécageuses d'eaux douces[6]. Les conditions de vie ont dû être semblables à celles des forêts-galeries actuelles des grands fleuves d'Afrique ou d'Amérique du Sud[7]. Des chapelets de lacs et de lagunes s'étendent en bordure des mers oligocènes[8].
La subsidence du milieu a permis un ensevelissement rapide des insectes qui n'ont pas été exposés longtemps aux agents atmosphériques, ce qui a permis la conservation de leurs teintes. Il est possible qu'ils aient été asphyxiés par des émissions volcaniques du volcan de Beaulieu[9] - [10].
Galerie
- Bibio hortulanus, femelle.
- Bibio varipes, femelle.
- Bibio johannis.
- Bibio femoratus.
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- [2017] (en) John Skartveit et André Nel, « Revision of fossil Bibionidae (Insecta: Diptera) from French Oligocene deposits », Zootaxa, Magnolia Press (d), vol. 4225, no 1,‎ , p. 1–83 (ISSN 1175-5334 et 1175-5326, OCLC 49030618, PMID 28187637, DOI 10.11646/ZOOTAXA.4225.1.1).
Publication originale
- [1937] Nicolas Théobald, « Les insectes fossiles des terrains oligocènes de France 473 p., 17 fig., 7 cartes,13 tables, 29 planches hors texte », Bulletin Mensuel de la Société des Sciences de Nancy et Mémoires de la Société des sciences de Nancy, Imprimerie G. Thomas,‎ , p. 1-473 (ISSN 1155-1119 et 2263-6439, OCLC 786027547).
Voir aussi
Liens externes
- Ressources relatives au vivant :
Notes et références
Références taxonomiques
- (en) Référence Paleobiology Database : †Bibio spectabilis Theobald 1937 (march fly) (consulté le )
- (fr+en) Référence GBIF : Bibio spectabilis Theobald, 1937 (consulté le )
Références
- (en) Référence Paleobiology Database : †Bibio spectabilis Theobald 1937 (march fly) (consulté le ).
- « Bibio spectabilis Théobald, 1937 - Paratype », sur science.mnhn.fr (consulté le ).
- Skartveit et Nel 2017.
- Nicolas Théobald 1937, p. 333.
- Nicolas Théobald 1937, p. 140.
- Nicolas Théobald 1937, p. 380.
- Nicolas Théobald 1937, p. 384.
- Nicolas Théobald 1937, p. 381.
- Nicolas Théobald 1937, p. 385.
- « le volcan de Beaulieu - 13 - Bouches-du-Rhône », sur accro2geologie.fr (consulté le )