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Bertrand de Beauvau

Bertrand de Beauvau, seigneur de Pressigny (par achat vers 1454), de Sillé-le-Guillaume et de Briançon (1382 - ) est un diplomate et homme d'État français[1].

Relevé pour Gaignières du gisant de Bertrand de Beauvau et de ses deux premières épouses en l'église des cordeliers d'Angers.

Biographie

Il est le fils cadet de Jean III de Beauvau et de Jeanne de Tigny (Tigné depuis 1793)[1]. Il a un frère aîné, Pierre Ier de Beauvau (vers 1380-1435) qui a épousé en 1409 Jeanne de Craon (d'où les Beauvau-Craon)[2].

Il commença sa carrière au service de Louis II d'Anjou. Ses actes militaires, sa carrière de diplomate et de créancier à la cour des ducs d'Anjou, à savoir Louis III d'Anjou et René Ier d'Anjou, et enfin des rois, Charles VII de France et Louis XI de France, lui permirent d'amasser une fortune considérable[1]. Il fut aussi sénéchal d'Anjou, premier président laïc de la Chambre des comptes de Paris[1] et sénateur de l'Ordre du Croissant. Louis III lui donne le Précigné et Louailles, sur la châtellenie de Sablé.

Grand ami de Jacques Cœur et de René d'Anjou, roi de Naples-Sicile, duc de Bar, de Lorraine et comte de Provence, Bertrand de Beauvau, réputé amateur d'art, fait construire plusieurs châteaux, comme Ternay et Pimpéan, dont les chapelles possèdent des décors remarquables : Pimpéan avec des peintures murales et Ternay dont les arcs de voûte est les parois verticales sont entièrement sculptées. Il a fait créneler et fortifier le château de Tigné qui appartenait depuis 1446 à son père, Jean de Beauvau, marié avec Jeanne de Tigné (vers 1355-après 1392), par don de Jean de Tigné (†1356) enregistré au parlement de Paris en 1446[3]. À partir de 1453, il acquiert la seigneurie de Mognéville en Barrois.

En 1462, Louis XI le chargea d'aller près le duc de Milan Sforza, en tant qu'ambassadeur, avec Charles Ier d'Amboise et François Royer[4].

Il fut le grand bienfaiteur du couvent des Augustins d'Angers dont il fut Ă  l'origine de la chapelle construite en 1468 sur son initiative. Il a fait son testament le .

Armoiries

Ses armes sont d'argent à quatre lions de gueules couronnés et lampassés d'or, une étoile d'azur en abîme.

Famille

Il s'est marié quatre fois, avec, successivement :

Il fut quatre fois veuf. Ses trois premières épouses décèdent toutes de la même façon : en mettant au monde leur enfant. Il eut 17 enfants de ses trois premiers mariages[5].

Notes et références

  1. Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Louis tome II, p.59, note n°1, Librairie Renouard, Paris 1885
  2. Généalogie de Jean III de Beauveau
  3. Scévole de Sainte-Marthe,Louis de Sainte-Marthe, Histoire généalogique de la Maison de Beauvau, p. 121, imprimerie de Jean Laquehay, Paris, 1776 (lire en ligne)
  4. « ... ad vos presencialiter destinandos dilectos et fideles dominum de Chaumont et dominum de Beauveau, milites, consanguineos, ... Â» (Archives de Milan, publiĂ©e par Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Louis XI, tome II, p.57-58, Librairie Renouard, Paris 1885
  5. Louis Moréri, Le Grand dictionnaire historique, ou Le mêlange curieux de l'histoire sacrée et profane, Amsterdam, 1740

Annexes

Bibliographie

  • Victor Godard-Faultrier (1810-1896), Note sur TignĂ©, p. 181-183, dans MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© d'agriculture, sciences et arts d'Angers, 4e volume, 1re livraison, 1839 (lire en ligne)

Articles connexes

Lien externe


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