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Berthe Faure

Berthe Faure, née Marie Mathilde Belluot le à Saint-Denis-Hors et morte le à Paris, est l'épouse de Félix Faure, président de la République française du au , date du décès de celui-ci.

Berthe Faure
Berthe Faure en 1896.
Berthe Faure en 1896.
Épouse du président de la République française
–
(4 ans et 30 jours)
Président Félix Faure
Prédécesseur Hélène Casimir-Perier
Successeur Marie-Louise Loubet
Biographie
Nom de naissance Marie Mathilde Belluot
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Denis-Hors
Date de décès
Lieu de décès Paris
Conjoint FĂ©lix Faure

Biographie

Situation personnelle

Marie Mathilde Belluot dite Berthe Belluot, est la fille d’Antoine Martin Belluot (1811-1848), avoué, et de Séraphine Rose Guinot (1820-1852). Elle épouse Félix Faure le à Amboise[1]. De cette union, naissent Lucie et Antoinette.

Épouse du président de la République

Son mari, FĂ©lix Faure.

En janvier 1895, Ă  la suite de la dĂ©mission de Jean Casimir-Perier et de l’élection de FĂ©lix Faure Ă  la prĂ©sidence de la RĂ©publique, le couple emmĂ©nage avec leur fille aĂ®nĂ©e au palais de l'ÉlysĂ©e. Ă€ 52 ans, Berthe Faure est bien plus effacĂ©e qu'HĂ©lène Casimir-Perier. Elle a une vĂ©ritable adoration pour son Ă©poux. Elle est dite naĂŻve par ses proches[2].

Son passé l'encombre quand Édouard Drumont menace de provoquer un scandale en publiant dans son journal des informations sur son père[3]. Celui-ci avait en effet écopé de vingt ans de prison par contumace pour avoir été un avoué peu scrupuleux. Félix Faure, qui ne veut pas être pris au dépourvu, décide de lui-même communiquer ces informations à la presse, ce qui amènera l'étrange paradoxe que des députés viennent au palais de l'Élysée saluer Berthe Faure pour la dédouaner de la vie de son père.

Son mari insiste pour que dans les réceptions elle se tienne non à côté de lui mais dans un léger retrait. La grande-duchesse Wladimir en est choquée quand, reçue au palais, on la sert après le président. Il rétablit aussi un vieil usage hérité de la monarchie, dans lequel les enfants devaient jouer un rôle : ainsi, leur fille Lucie répond aux lettres arrivant au palais.

Sa fille Lucie est également à l'origine de la création, en 1895, de la Ligue fraternelle des enfants de France.

Tous les samedis, elle reçoit un cercle d'amis dans un salon du premier étage, dont le père du futur Marcel Proust, que l'on pense à l'époque marier à la fille des Faure Antoinette[4]. Chaque année elle organise deux bals et sept dîners de gala de cent dix couverts chacun, pour lesquels sont envoyés près de 8000 invitations.

Mort de son mari

La mort du président Faure (illustration du Petit Journal).

Berthe Faure n'ignore pas que son mari a des maîtresses. Un maître d'hôtel du palais, nommé Clerc, disait même à propos de ses conquêtes : « II en venait sans cesse »[2]. Le , le président reçoit dans le salon d'argent du palais Marguerite Steinheil, femme du peintre Adolphe Steinheil, auquel il a fait une commande officielle, et qu'il avait rencontrée deux ans plus tôt à Chamonix. Il la retrouve souvent dans la villa du couple au no 6 bis impasse Ronsin, mais le matin du , c'est lui qui la convie dans l'après-midi.

Peu de temps après son arrivée, elle sonne les domestiques. On découvre le corps tremblant du président sur un divan et Marguerite Steinheil rajustant ses vêtements. Il meurt quatre heures plus tard d'une congestion cérébrale. Marguerite Steinheil sort par une porte dérobée sur l'avenue Gabriel et l'on ne prévient que deux heures après Berthe Faure et sa fille Lucie, qui étaient dans leurs appartements privés. Le président s'éteint ainsi réellement dans les bras de son épouse.

Aux multiples condoléances qu'elle reçoit, elle n'a de cesse de répéter : « C'était un si bon mari »[2] - [5].

Berthe Faure meurt 21 ans après son Ă©poux, en 1920. Elle est inhumĂ©e Ă  ses cĂ´tĂ©s, au cimetière du Père-Lachaise Ă  Paris (4e division).

Apparence

Berthe Faure est, comme sa fille Lucie, une femme élégante. Recevant Nicolas II et son épouse Alexandra, elle porte « une toilette bleue d'un goût exquis, avec des boleros à boutons énormes qui dégagent la haute ceinture étroitement serrée »[2].

Voir aussi

Filmographie et bibliographie

Notes et références

  1. Tables décennales des mariages à Amboise 1863-1871
  2. Bertrand Meyer-Stabley, Les Dames de l'Élysée : celles d'hier et de demain, Paris, Librairie académique Perrin.
  3. Charles Braibant, Louis Le Gall, Félix Faure à l'Élysée, Hachette, 1963, 1955
  4. Gonzague Saint Bris, « Le roman des Premières dames », Paris Match, semaine du 18 au 23 mai 2017, pages 70-71.
  5. Christophe Deloire et Christophe Dubois, Sexus Politicus, éditions Albin Michel, J’ai lu n°8661, 2006, page 137.
  6. « programme-tv.net/news-tv/diver… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  7. http://www.yodawork.com/images/10x18/da/X04352ch1.pdf

Liens externes

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