Accueil🇫🇷Chercher

Ligue fraternelle des enfants de France

La Ligue fraternelle des enfants de France est une institution de bienfaisance et d'entraide entre jeunes gens et créée par de jeunes gens en 1895. Elle est reconnue d'utilité publique en 1898 et existe encore, ayant pris de nos jours essentiellement une orientation médicale.

Ligue fraternelle des enfants de France
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Forme juridique
Domaine d'activité
Accueil ou accompagnement sans hébergement d’enfants handicapés
Siège
Pays

Historique

À l'initiative de Henri Rollet, avocat, puis premier juge au tribunal pour enfants, et d'Apolline de Gourlet, Lucie Faure, fille de Félix Faure, président de la République, fonde l'association lors d'une réception au palais de l’Élysée. La Ligue doit « créer les liens d'une véritable fraternité entre les enfants, les jeunes gens et les jeunes filles des familles aisées et les enfants pauvres, orphelins ou abandonnés, tel est notre but ! »

Très vite, des comitĂ©s voient le jour en province. Les membres, tous bĂ©nĂ©voles, Ĺ“uvrent dans diffĂ©rentes directions : secours et placements, vestiaire, lutte contre la tuberculose, promotion des premières colonies de vacances. En 1897, l'organisation compte 10 comitĂ©s rĂ©gionaux et 10 000 membres. En 1900, 20 comitĂ©s et 14 000 membres.

La Ligue possède un prĂ©ventorium Ă  l’île de RĂ©, la « maison des enfants Â». En 1902, un premier dispensaire est ouvert sur l’avenue de La Motte-Picquet. RenĂ© Quinton y fait ses premiers essais de traitement par le « sĂ©rum marin Â» ou plasma de Quinton.

Plaque commémorative au 127, rue de Tolbiac à Paris

Ce dispensaire devenu trop petit, un nouveau est établi 127, rue de Tolbiac dans le 13e arrondissement de Paris. Il ouvre en 1908 et prend le nom d'hôpital Marie Lannelongue (décédée en 1906), qui, avec son mari le docteur Odilon Lannelongue, a apporté son constant soutien et fait un don important.

En 1946, il est le premier centre d'hygiène scolaire du 13e arrondissement. En 1954, il devient Centre européen de cardiologie infantile. C'est dans cet hôpital, devenu le Centre chirurgical Marie-Lannelongue et transféré au Plessis-Robinson, que sera effectuée la première opération de la maladie bleue, la première opération à cœur ouvert et la première opération à cœur arrêté[1].

Dans les annĂ©es 1920, d'autres dispensaires de moindre importance sont ouverts dans diffĂ©rents arrondissements de Paris. Un « Jardin des enfants Â» dans le 13e arrondissement recueille des enfants anĂ©miĂ©s et lutte contre la tuberculose.

Parallèlement, les activités d'aide sociale continuent à Paris et en province. S'y ajoutent au fil des années le secours de guerre en 1916, des garderies et cantines d'enfants, des soins dentaires, la formation au diplôme d'infirmière et une bibliothèque pour les apprentis à Paris. Les placements familiaux de nombreux enfants à la campagne durant la Seconde Guerre mondiale permettront de soustraire aux recherches beaucoup d'enfants de résistants.

La Ligue aujourd'hui

  • Le prĂ©ventorium de l'Ă®le de RĂ©, endommagĂ© par l'occupation allemande, ne peut ĂŞtre rĂ©habilitĂ© et est finalement cĂ©dĂ© Ă  la sociĂ©tĂ© PĂ©chiney.
  • Ă€ la fin des annĂ©es 1970, l'Ă©tablissement de la rue de Tolbiac est transfĂ©rĂ© au Plessis-Robinson, dans les Hauts-de-Seine. Le Centre chirurgical Marie-Lannelongue, centre hospitalier privĂ© Ă  but non lucratif, est spĂ©cialisĂ© dans la chirurgie cardiaque et thoracique[2]. Il est gĂ©rĂ© conjointement par la Ligue, des mutuelles et des personnalitĂ©s qualifiĂ©es ; le conseil d'administration est prĂ©sidĂ© par Henri Lachmann. De nombreuses premières, notamment en chirurgie cardiaque, y sont exĂ©cutĂ©es[3].
  • Un centre pour enfants sourds-plurihandicapĂ©s, rue Daviel, gĂ©rĂ© par la Ligue, ouvre en 1974 et accueille 40 enfants en situation de handicap rare. Il a dĂ©veloppĂ© des compĂ©tences et un savoir faire reconnus dans l'accompagnement des enfants prĂ©sentant notamment de grandes difficultĂ©s de communication.
  • Un centre national de ressources pour les handicaps rares Ă  composantes: surditĂ©, trouble complexe du langage ou dysphasie grave a Ă©tĂ© crĂ©Ă© en 1998 rue Daviel par la directrice du centre pour enfants sourds-plurihandicapĂ©s le Docteur Monique DUMOULIN. Le centre Robert-Laplane a un rĂ´le d’expertise clinique spĂ©cifique, de transfert et dĂ©veloppement de compĂ©tences, d’animation de rĂ©seaux spĂ©cialisĂ©s ainsi que de formalisation et de diffusion de connaissances en ce qui concerne les situations de handicap rare. Ces dernières pour lesquelles le centre Robert-Laplane est spĂ©cifiquement mobilisĂ© concernent les enfants sourds prĂ©sentant des dĂ©ficiences associĂ©es Ă  leur surditĂ©, les enfants atteints de troubles complexes du langage (TCL) associĂ©s Ă  d’autres dĂ©ficiences ou pathologies et les adultes sourds ou TCL porteurs de dĂ©ficiences associĂ©es dans le cadre de pathologies congĂ©nitales ou acquises. Au sein de l’organisation intĂ©grĂ©e pour les handicaps rares, l’ensemble de nos missions vise Ă  amĂ©liorer les conditions de vie, d’accueil et d’accompagnement des personnes en situation de handicap rare pour l’ensemble du territoire en partenariats avec les Ă©quipes relais handicaps rares dĂ©ployĂ©es Ă  partir de 2015 sur l'ensemble du territoire. Nous contribuons Ă  l’amĂ©lioration des parcours de vie de chacune des personnes que nous accompagnons en termes d’autonomie et de participation sociale.

Notes et références

  1. Voir la plaque apposée au 127, rue de Tolbiac, le bâtiment étant aujourd'hui réaffecté.
  2. http://www.ccml.fr
  3. Notice récapitulative sur le site officiel du CCML.

Sources

  • La Ligue fraternelle des Enfants de France, histoire d'une Ĺ“uvre dĂ©diĂ©e aux enfants, notice rĂ©digĂ©e par Aline Dornès-Baillou, vice-prĂ©sidente.

Lien externe


Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.