Berliet Type M
Le Berliet Type M est un utilitaire léger fabriqué et commercialisé par le constructeur français Berliet entre 1909 et 1913.
Berliet Type M | |
Berliet Type M de la Fondation Marius Berliet. | |
Appelé aussi | Berliet 22 HP Type M (1910) |
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Marque | Berliet |
Années de production | 1909 - 1913 |
Usine(s) d’assemblage | Lyon-Monplaisir |
Classe | Utilitaire léger |
Moteur et transmission | |
Énergie | Essence |
Moteur(s) | Berliet 4 cylindres collés par paire |
Position du moteur | Longitudinal avant |
Cylindrée | 4 500 cm3 |
Puissance maximale | 22 ch DIN (16,2 kW) |
Transmission | Propulsion |
Boîte de vitesses | Manuelle à 3 rapports + 1 marche arrière |
Poids et performances | |
PTAC | Charge utile : 3 500 kg |
Vitesse maximale | 25 km/h |
Châssis - Carrosserie | |
Carrosserie(s) | Porteur à cabine avancée de type torpédo |
Suspensions | Ressort Ă lames |
Direction | Pivot |
Freins | MĂ©canique |
Chronologie des modèles | |
Il est considéré comme étant le deuxième poids-lourd fabriqué par la marque Berliet, après le Type L. Le Type M a également servi à l'Armée française lors de la Première Guerre mondiale où il a joué un rôle prépondérant sur le Chemin des Dames en acheminant inlassablement hommes, aliments, armes et munitions sans jamais défaillir jusqu'au front de la bataille de Verdun.
Le Type M a été rapidement remplacé durant guerre par le CBA livré en 1913.
Historique
Lancement
Le Type M est inventé par Marius Berliet, produit à partir de 1909 et fabriqué dans les usines de Monplaisir. Ils ont été utilisés, à la base, pour les propres transports de marchandise de l'usine Berliet. Ils ont ensuite été commercialisés et vendus.
Il fut, lors de son lancement, accompagné d'une campagne de publicité dont la Fondation Berliet possède encore des éléments (dépliants, affiches, ...)[1] - [2].
Le Type M durant la Première Guerre mondiale
Dès 1914, lancement de la Première Guerre mondiale, le Type M est vendu et utilisé par l'Armée française. Quatre-cent exemplaires ont été fabriqués cette année-là , mais sera vite remplacé par le CBA, lancé en 1913. Le Type M a été fortement utilisé durant la bataille du Chemin des Dames.
Résumé du Type M
- 1909 : projet puis création de prototypes et production des premiers modèles ;
- 1910-1913 : production pour les clients civils ;
- 1914 : production pour l'Armée française uniquement puis arrêt définitif.
Générations | Production | Dérivés | Modèles similaires |
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Berliet Type M (1909 - 1914) |
Aucun | Aucun |
Caractéristiques
Le Berliet Type M a la particularité d'être le seul camion de la même époque (avec le Type L) à avoir une cabine avancée : le moteur est positionné sous la cabine, elle-même disposée sur l'essieu avant. Tous les autres camions de la même époque ont une cabine reculée (le moteur étant juste devant le conducteur).
Moteur
Le Type M n'a eu qu'une seule motorisation. Il est équipé d'un moteur à quatre cylindres en ligne coulés par paire[1].
Modèle | Construction | Moteur + Nom | Norme Euro | Cylindrée + Alésage x course |
Performance | Couple | Vitesse maxi | Consommation + CO2 |
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Berliet Type M | 1909 - 1913 | 4 cylindres en ligne Berliet | Aucune norme | 4 500 cm3 (4,5 L) 100 Ă— 140 mm | 16,2 kW (22 ch) Ă 1 250 tr/min (limiteur de vitesse) | ... N m Ă ... tr/min | 25 km/h (Ă vide) 15 km/h (en charge) | ... l/100 km ... g/km |
Boite de vitesses
Le Type M est équipé d'une boite de vitesses manuelle à trois rapports. Le premier rapport sert à "décoller" le véhicule.
Régime de ralentie | Vitesse de croisière | Vitesse maxi | Régime maxi | |
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Neutre | 200 tr/min | - | - | |
1re | - | - | 5 km/h | 1 250 tr/min |
2e | - | Au pas | 1 250 tr/min | |
3e | - | 15 km/h | 25 km/h | 1 250 tr/min |
R | - | 1 250 tr/min |
Transmission
La transmission est entraînée à l'arrière par chaîne (à axes rivés ou en option goupillés) sur un différentiel qui est équipé de roues jumelées. Ce type de transmission, très archaïque, est simple et solide, et peut facilement être réparé. La transmission à cardans, peu utilisée à l'époque car il fallait payer les droits de licence à l'ingénieur italien qui l'a inventée, est encore peu utilisée sur les camions dont les démarrages sont trop souvent brutaux, comme le Type M.
MĂ©canique
Le véhicule ne dispose pas de système de freinage sur les roues avant. Il possède deux freins à mâchoires situées sur la face interne des roues arrière et un frein sur l'arbre en sortie de différentiel. Ce dernier, actionné au pied, sert pour les ralentissements ou le freinage de courte durée ; pour le freinage « de fatigue » ou d'urgence, le conducteur doit actionner les freins sur roues à l'aide d'un levier manuel.
Niveau suspension, le Type M est muni de ressort Ă lames sur les deux essieux.
Châssis et carrosserie
Le Type M a une cabine ouverte recouverte d'une bâche en toile et une carrosserie fixe en bois, typique des véhicules de charge militaires de l'époque. Il a une charge utile de 3 500 kg[1] et est monté avec six roues (roues arrière jumelées) à bandage en caoutchouc plein[2].
Berliet Type M (monument historique)
Type | |
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Fondation | |
Créateur | |
Matériau |
métal, bois, textile et caoutchouc |
Patrimonialité |
Objet classé monument historique (d) () |
Localisation |
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Le Berliet Type M (1910) est un exemplaire de camion Berliet Type M sorti d'usine en 1909[2], actuellement conservé à la Fondation de l'Automobile Marius-Berliet. Le modèle n°10536 est classé au titre objet des monuments historiques[3] par arrêté du , en tant que « représentant de la première génération de camions »[2].
Alors que l'on pensait que tous les camions produits avaient disparu, un exemplaire fut retrouvé en Haute-Corse en 1987 avec moteur et châssis d'origine. C'est à partir de ce camion que fut reconstitué le modèle conforme au modèle d'origine[2].
Notes et références
- alexrenault, « Berliet Type M (1909-1913) », sur lautomobileancienne.com, (consulté le ).
- Berliet 22 HP type M (1910) sur le site de la fondation de l'Automobile Marius-Berliet.
- Notice no PM69001058, base Palissy, ministère français de la Culture